17 mars 2014

SEMI-MARATHON DE LA BRIERE

Trois ans que je n'avais pas remis mes runnings sur ce parcours et je dois avouer que j'affectionne toujours autant ce semi-marathon.


Déjà parce que le parcours est très joli, que l'organisation est au petit poil, que les lots sont toujours super sympas, qu'il y a une ambiance démente, que c'est un parcours ultra-roulant, et que pour chacune de mes participations il y a fait un temps superbe.



C'est donc avec un grand bonheur que je retourne en 2014 sur cette distance pour essayer d'améliorer mon chrono de 2012 sur Orvault, à savoir : 1h49.

Nous travaillons avec Yvonnick d'arrache-pied sur la prépa et les répétition d'allures.
Je suis gourmande pour cette fois-ci car je vise le très ambitieux objectif de 1h47 soit 5'07 du kilomètre.

Sachant que mon record sur 10 kms est de 4'49 du km, c'est très très insolent de ma part de me projeter sur 21 kms sur une allure juste légèrement plus lente que sur cette distance.

Mais je ne sais pas pourquoi, quelque chose me dit que c'est possible.

A chaque objectif, je travaille avec une playlist qui me donne le rythme
 (danseuse un jour, danseuse toujours), 
y a plus qu'à calquer la foulée sur le tempo et c'est parti : 




Le départ

Toute contente d'avoir accès pour la première fois à des meneurs d'allures, je me colle derrière les 1h45 et me dit, maintenant tu suis les directives : partir en peu en dessous et accélérer progressivement pour me caler sur l'allure cible.

Pleine de bonnes intentions et motivée à mort, j'enclenche le chrono au top départ et me retrouve bousculée dans la foule qui n'avance pas. 
Quand je dis qui n'avance pas c'est qu'on est scotché au bitume.

Les meneurs d'1h45 partent comme des bolides et j'essaie de les tenir dans mon champs visuel à bonne distance.

Je regarde ma montre et je vois que nous sommes à 12' du km (sérieux 12' !!!!), le stress commence à monter d'un cran parce que je ne vois pas comment je vais me désembourber de ce fatras de coureurs.

J'en vois qui comme moi, lutte pour essayer de remonter et doubler les enclumes et nous démarrons le semi en puisant dans les ressources nécessaires pour recoller à la cible.

En boucle tourne dans ma tête : "mais c'est pas vrai tu vas tout foirer à cause de ce départ, jamais tu vas réussir à remonter sur une moyenne de 5'07, JAMAIS !!!!!"

Mode totale panique "ON"



Je vais passer sur le bas côté gauche, me tordre les pieds dans les ornières, jouer des épaules et grapiller quelques mètres dans les relances.

C'est pas bon, mais c'est pas bon du tout, l'effort que cela me demande fait monter mon cardio assez haut et surtout je suis à une allure très au-dessus de ce qui est prévu.

La blague va durer plusieurs kilomètres, 7 kilomètres pour être précis et 7 kilomètres c'est beaucoup trop pour tenir cette allure sans se cramer.

Je passe allègrement d'un 4'56 à 4'58 puis 5'02, 5'07 (tiens c'est bien ça) mais non je n'arrive pas à rester à cette allure, car je suis collée de partout et que si je ne maintiens pas un cran au-dessus je me retrouve embourbée avec des gens qui sont à 5'20- 5'30.

Départ catastrophique s'il en est, je me résous à aller au bout de ma connerie, de toute façon les dés sont jetés..je maintiens le 5'02.

Petit à petit les écart se creusent. 
Tof Nantes Tri qui accompagne Séverine me doublent et me font coucou un peu avant le 7ème et je regarde ma montre, nous sommes à 4'58 du km (ça va passer ? ça passe ?).

Ah ben non ça passe moins bien, je ralentis sérieusement, j'ai de la marge et les laisse filer.
J'entends juste Séverine dire : "on va trop vite !!!!"

Mais je pense qu'il veulent recoller les meneurs d'1h45 qui sont un peu plus loin.

D'ailleurs je pense que les meneurs ont du en griller plus d'un car ils sont très au-dessus des 5 min au kilomètre nécessaire.

Quand je m'aperçois de cela, je ralentis encore un chouïa, mais je commence à avoir mal aux cuisses.

Le milieu

Arrive la moitié du parcours et je sens que ça va être vraiment compliqué à gérer pour la suite.
Je suis pourtant maintenant dans le chrono ciblé mais les efforts du début ont trop tapé dans les réserves.

La seconde moitié sera gérée au mental et en ralentissant inexorablement.
Pendant quelques kilomètres je vais essayer de tenir la grande fille en rouge qui court à peu près à l'allure que je veux mais au 13ème déjà mes cuisses me pincent si fort que c'est une douleur de soulever les pieds et de relancer.

Malgré tout au 14ème j'ai un regain d'énergie et je la recolle et double aussi une copine du trivéloce.
(qui me redoublera gentiment tout de suite après).

Elles ont l'air tout comme moi de se battre contre elles-mêmes.

Mais au 15ème : Hello, coucou !!! c'est moi !!!! LE MUR..



BANG, je me le suis pris en pleine face et là plus de jus, du tout.

Un truc de fou qui ne m'est jamais arrivé, jamais...même sur marathon.

La tête dit 5'07 et les jambes répondent : "va chier, nous on reste en footing à 5'30".

J'ai super mal aux guiboles à ce stade, elles sont prises dans du ciment, et mon genou droit commence à me lancer.

Mauvais signe, les tendons prennent le relais des muscles, je suis rincée.

J'arrive enfin au 20ème en priant le ciel de faire sous les 1h55, je me fais doubler de tout bord, mais même la vue de l'arche à 400 mètres n'arrivent pas à me faire soulever les pieds.

Je suis à 6'15 du kilomètre, et j'ai l'impression qu'à chaque foulée, un 38 tonnes me roulent sur les cuisses.

J'arrive en 1h53 sous l'arche, on me demande par deux fois s'il faut prévenir les secours (la vache je dois avoir une sale tête).

Conclusion :
Ne croyez pas que ce semi me laisse un goût amer, car même si j'ai souffert, j'adore son ambiance et je n'ai pas dit mon dernier mot.

J'envoie un message le soir même à Yvonnick pour lui raconter ma débâcle, mon résultat et l'informe que nondedieu de bordel de merde 1h47 c'est à ma portée et j'y retourne d'ici 2 - 3 mois !!!!

1 commentaire:

Guillemette a dit…

J'adore le clip du mur ;-)
Sérieux, les 1h47' sont carrément à ta portée et je suis persuadée même mieux... j'explique; 1h47' c'est le temps que j'ai fait à mon tout premier semi sans prépa la première année où je courais, et je t'ai vue courir sur half-iron l'été dernier, tu les as easy dans les jambes!