30 mars 2010

MON KINE C'EST MON NOUVEAU MEILLEUR AMI

Depuis que j'augmente sensiblement le volume d'entraînement et bien que je le fasse de façon progressive, il m'arrive régulièrement d'avoir des contractures.

Alors là je t'entends rigoler ami lecteur, tu te gausses en disant, mouarf les contractures c'est rien. Quelle chochotte cette Virginie.

Ben oui et non en fait. Effectivement les contractures ce ne sont rien d'autre qu'une énorme crampe qui passe pas. Mais si on ne fait rien ça peut dégénérer en déchirure, tendinite et autres joyeusetés.

Enfin, ça fait quand même mal ces trucs là et c'est pas chouette pour courir.

Mon mari m'a offert le livre "Courir le Marathon" de Michel Delore, et je me marrais en lisant qu'il conseiller du kiné en prépa marathon.
J'ai même dit "bon il est gentil le Monsieur Delore, mais faut pas exagérer, aller voir un kiné juste parce qu'on fait un plus de kilomètres c'est un peu n'importe quoi"
Je me disais en moi-même : "pfff, de toute façon si on mène bien son entraînement, y a pas de raison d'avoir des douleurs et en plus on est fait pour marcher, courir, c'est un mouvement naturel, il est fêlé ce mec"

Bon, j'avais tort car si effectivement nous sommes capable de marcher, de courir tous les jours sans avoir de douleur.
Je n'avais pas compris que marcher ou courir moults kilomètres étaient tout de même traumatisant, et même si on ne passe pas du stade 0 au stade 60 kms d'un coup, et bien il arrive que parfois, le corps s'exclame et nous rappelle à l'ordre.

Après la contracture du Moyen-fessier, intervenue suite à ma sortie de 30 kms, j'ai filé le museau entre les pattes chez Monsieur MonKiné.
Qui m'a malaxé comme une pâte à pain et a fait de fesse droite du chewing-gum.

En 3 séances et quelques étirements c'était réglé.

Mais voilà qu'en deux semaines, j'enchaîne pas loin de 125 kms dont 2 semis.
Je mets aussi des runnings neuves et des semelles neuves (ah ben oui, la demi-mesure ça ne me connait pas) et je pars pour enquiller les bornes.

Résultat : une grosse contracture au péronier latéral gauche.
Une douleur qui me rapelle mes heures de danse classique, perchée sur mes pointes.

En temps normal j'aurais laissé couler, mais comme je veux arriver fraîche au marathon et ne pas m'envoyer un plan pour rien, je préfère anticiper une éventuelle blessure et mettre en oeuvre mon réseau de docs du sport, plutôt que forcer bêtement sur la douleur.

Monsieur MonKiné est arrivé avec sa cape de super héros et m'a appuyé pile sur l'endroitquecestlàoùjaimal et hop j'ai sauté au plafond.

Alors il a malaxé de ses petits doigts agiles de façon dynamique mais tout de même délicate et
mon péronier a ronronné de plaisir et s'est détendu un chouia.

Oui mais bon, même si je masse tous les jours à partir de dorénavant, ça serait bien de l'étirer un peu.

Mais le péronier (j'savais même que ça existait ce muscle ) comment ça s'étire ce truc ?
Surtout que moi j'ai mal en bas près de la cheville. Il faudrait que je puisse tourner ma cheville à 180°, mais j'suis pas sûre qu'elle aime.

Après une nuit de recherche, Google m'a donné la réponse .

Comment puis-je l'étirer ?
Je m'assieds en tailleur, puis je place le pied droit sur le genou gauche. Je saisis la cheville droite de la main gauche, et je la tire lentement et doucement vers le tronc. Je ne dois pas tenir la position très longtemps. Je ne dois pas avoir mal. Je répète, à l'inverse, pour l'autre jambe.



Bon y a plus qu'à....

Pour ceux qui ne savent pas où se situe la petite bête, voici une planche anatomique. En rouge c'est le péronier à sa mémère.

28 mars 2010

FIN DE 4ÈME SEMAINE

Samedi c'est parti pour 1 heure d'endurance.
Je me dis chouette le vent s'affaiblit; je pars confiante et allume le podcast de Service Public.
en ce moment , la musique m'ennuie, écouter des gens dans mes oreilles me fait du bien , m'hypnotise et parfois j'éclate même de rire quand certains auditeurs racontent n'importe quoi.

Je pars mollo, pas envie de forcer. Je sais maintenant que 5 séances par semaine ça se mesure, ça se calcule et qu'il ne faut pas tout donner sur une seule séance, mais bien s'économiser sur chaque sortie pour faire dans la durée.
Il faut tenir au moins 9 semaines comme ça.
C'est comme une course mais sur 9 semaines, et non sur quelques kilomètres.

Je me connais bien maintenant, je me laisse le temps d'apprécier, d'assimiler. J'ai peut-être aussi moins de chose à me prouver et aussi moins d'angoisses à calmer.

Je sais que je peux faire 75% d'un marathon sans souffrir, qu'un semi ne m'effraie plus et que je suis du bois de celles qui peuvent encaisser physiquement.

Psychologiquement je me sens forte, la route ne m'use plus comme au début.
Je suis contente de la retrouver, elle est devenue mon ami, je ne lutte plus.

j'adopte une allure pépère, je suis à 9 kms/h, le temps est gris et humide.
voilà maintenant le vent qui se met à ressoufler en rafales puissantes.
Je n'essaie pas de me mettre en colère, je suis un roseau.
Je plie sous le vent mais ne rompt pas.
C'est une forme de lâcher-prise que j'ai apprise au cours d'accouchement sans douleur.
On plonge dans la vague (de douleur, de défi, d'adversité : au choix) pour mieux ressortir derrière et reprendre son souffle jusqu'à la prochaine.

Je suis partie à jeun, enfin presque j'ai bu un verre de jus de raisin avant de sortir.

Hier soir je n'ai pas anticiper cette sortie à jeun et je n'ai pas manger plus de féculent.
Je suis donc plus lente que d'habitude car mon corps est vide de sucre.

C'est bon de prendre son temps. Toute la semaine je cours dans ma vie professionnelle et familiale. Là c'est un temps pour moi, pour me reposer, me détendre.
Et oui, bizarrement courir me repose. ça repose mon esprit et mon âme. ça m'apaise - je suis aussi bien que si j'étais shooté.

Dimanche c'est la sortie longue, je me programme pour 2 h 15 en tout.
je dois y inclure 20 minutes à 9,8 km/h.
Bien sûr je ne relis pas le plan avant de partir...

On a changé d'heure cette nuit et nous avons perdu 1 heure par rapport à hier.
Je me lève tout de même à 8 h 00 et avale 1 muffin sport (de ma confection), 2 verres de jus de raisin, 2 tranches de pain de mie harry's complet et une crème de soja chocolat.
(hier soir j'ai pris des sushis et du riz japonais en prévision de mes réserves en glycogènes)

Je décide de partir de chez moi pour aller chez papa (10 kms) puis de revenir.
pour aller chez lui, ça monte, une belle bosse à 10 % sur 300 mètres et puis quelques autres moins fortes mais tout aussi présentes.

J'arrive chez lui en 1 h 07. j'ai mis mes nouvelles chaussures, elles sont très dynamiques.
je ne repars pas en sens inverse mais décide de faire une petite boucle (+2 kms).

Je n'ai absolument ni faim, ni soif (je bois tout de même de l'eau pure toutes les 1/2 heures).
Vraiment je commence à bien doser mes besoins alimentaire avant une sortie longue.

Je me sens bien et commence l'allure marathon. Mais j'ai oublié ce que je dois faire.
Je décide donc de faire 2 x 20 min à 10 kms/h avec 1min30 de récup.
Qu'est-ce que je me sens bien, même s'il fait gris, je m'en fiche. Je suis juste bien dehors, en toute liberté.

1er lap et je suis largement au dessus des 10kms/h, il faut dire que maintenant ça descend un peu.
je m'arrête 1min 30 pour faire pipi et repars.
2ème lap, toujours au dessus des 10 kms/h, j'ai une petite crampe sous le gros orteil droit, ça doit venir des chaussure qui sont très nerveuses.

C'est une misère pour moi de devoir ralentir pour finir le voyage.
Je me remets en mode endurance. Sur cette deuxième partie de parcours je rencontre maintenant une multitude de joggers (est-ce qu'ils préparent tous le marathon de Nantes ?)
C'est marrant ça me file d'un coup une pêche pas possible (nous sommes vraiment des animaux sociaux, me dis-je).

Je continue tranquillement mais sûrement en direction de chez moi. Je commence maintenant à avoir une autre crampe mais sous le pied gauche et le mollet qui me tire un peu (ça fait 1 h 50 que je batifole sur le bitume).
Décidément il faut que je fasse ces nouvelles runnings.
je me dis que je ferais de bons étirements en rentrant et que mardi je chausserais la vieille paire pour ne pas me blesser.

Je n'ai pas envie de rentrer mais la Chapelle Heulin se profile au loin.
En même temps je suis un peu en retard sur le timing et j'ai peur que mon père s'inquiète tout seul avec les enfants à la maison.

Je ré-accélère légèrement et j'arrive au bout de 2 h 20, peu fatiguée, peu affamée, mais terriblement satisfaite et heureuse.
Je n'ai pas vu le temps passé...

Je me mets à leur préparer à tous un bon repas et puis cet après-midi j'emmène les petits loups au cinoche.

Du coup j'ai le cafard en me disant que demain c'est le boulot qui reprend.

BILAN KILOMETRIQUE : 60 kms
BILAN CALORIQUE : 3 100 kcal

nota : j'ai souffert de la dévitalisation de ma dent pendant toute la semaine.
ça a été dur psychologiquement de supporter cette douleur diffuse et lancinante.
De ne pas pouvoir manger correctement.
J'espère que c'est une leçon qui me servira à m'accrocher en cas d'adversité pendant le marathon.
Aujourd'hui ça y est je n'ai plus mal : alléluia.


25 mars 2010

4EME SEMAINE - ASSIMILATION

Je suis surprise de constatée qu'après le semi, je n'ai aucun symptôme de fatigue musculaire.
Suite à mon premier semi, il m'avait fallu 2 bonnes semaines avant de récupérer des sensations positives et surtout de pouvoir re-courir à allure acceptable.

Cette fois-ci et bien que j'ai couru beaucoup plus vite, aucun méfait n'est apparu. Je cours même relativement plus vite en endurance et le fractionné est plus rapide aussi.

On dirait que cette course a vraiment servi à me décrasser et à me mettre sur les rails.

Mais bon cette semaine c'est assimilation, donc l'intensité diminue un peu.
ça me va bien finalement et ça va me permettre de mieux récupérer.
En plus, je pense que mentalement c'est nécessaire pour ne pas se démotiver.

Le fait de faire un peu relâche va me permettre de reprendre joyeusement le collier la semaine prochaine.
J'aime bien cette méthode en palier qui vous fait monter en intensité sur 3 semaines et vous donne une semaine de simili-relâche.
Je crois que j'ai vraiment trouvé mon mode de fonctionnement comme ça.

En revanche, j'en ai marre de passer moins de temps avec les enfants le soir et aussi de courir la nuit. Je décide de stopper un temps le fitness le midi pour me consacrer pleinement à mon marathon et aussi j'ai repris goût à faire un peu de cuisine le soir (mon deuxième hobby).

Mardi midi : sortie d'1 heure avec 45 min d'endurance et 15 fractions de 30"/30"
ça passe impeccablement même si au bout du 13ème 30" je commence à savoir pourquoi j'aime moins le fractionné (c'est duuuuuuur !)

Mercredi soir : sortie d'1 heure en endurance - je n'ai pas pu m'entraîner le midi car j'étais avec l'animateur des ventes toute la journée. Je m'aperçois que j'ai pas mal progressé en vitesse car en gardant une FC relativement basse (136-138) je suis à 9,3 kms/h - chose impensable il y a encore 1 mois.

Jeudi midi : j'ai mal dormi et pas eu le temps de bien récupérer de mes deux dernières sorties.
Au bout de 45 minutes je sens que mes jambes durcissent (c'est un comble, vu que sur le semi je n'ai absolument eu aucune gêne musculaire). Mon mollet droit me titille un peu, je fais gaffe à placer mon pied bien à plat et pas sur l'avant pour le soulager un peu.
Il faut dire que j'ai reçu ma nouvelle paire de Mizuno et elle sont beaucoup plus nerveuses.
Les vieilles étaient drôlement fatiguées (850 kms que je les traîne) et je m'étais habituée à leur mollesse.

Un autre point positif c'est que le podologue m'a modifié ma semelle droite. Il avait au préalable retiré 2 mm de correction latérale et après 4 séances mon syndrôme de l'essuie-glace redonnait de ses nouvelles régulièrement.
pffiout, il rajoute les 2 petits milimètres manquants et hop me voilà à nouveau soulagée et sans douleur. Je trouve abasourdissant, que
2 milimètres suffisent à faire de vous une tamaloute ou pas.
Je me fais l'effet d'être la princesse au petit pois.

Au bout d'une heure d'endurance, j'attaque les 2 x 10' à 160 bpm (qui normalement devrait me mettre à l'allure marathon). Il fait un vent de tous les diables, avec des rafales à 100 kms/h, je lutte contre un mur et fait du sur-place mais j'avance et courbe l'échine. J'ai l'impression d'être dans une soufflerie qui teste le coefficient de pénétration des avions. C'est dur, c'est comme si je faisais des côtes pendant 1 h 30.
Je termine exténuée mais bien ventilée (je ne sentirais pas le moisie cet après-midi).

Je constate aussi perplexe que mon allure à 160 bpm est au dessus de 10 kms/h.
ça me rassure pour le marathon et je me dis que ce plan (pris dans le livre de Bruno Heubi : "courir longtemp") est vraiment incroyable de m'avoir fait progresser si vite en si peu de temps.

J'analyse aussi ces 4 semaines et constate que je fais en moyenne sur
3 jours consécutifs, 30-35 kms et autant sur 2 sorties en week-end.
C'est bien plus que je n'avais compté en me basant sur le temps d'entraînement et c'est chouette car ça veut dire que je vais un peu plus vite que prévu.

Autre point positif, moi qui avait peur de ne pas tenir le coup et d'être trop fatiguée avec 5 séances/semaine. Je m'aperçois que je suis vraiment en forme et motivée.

Je fais aussi beaucoup d'étirement le soir et contrairement à avant je sens que j'en ai besoin.
Auparavant je le faisais par acquis de conscience, maintenant je le fais car ça me soulage de beaucoup de tension et me fait me sentir vraiment mieux et plus souple.

Enfin j'ai repris sérieusement les abdos et le gainage et je pense que je me positionne mieux, car c'est beaucoup plus dur qu'il y a quelques mois.
J'ai bien appris mes leçons en cours de fitness et ça paie maintenant.
Pour cet été, normalement, je devrais être la dame de fer ;-)

Vraiment cette préparation n'a rien à voir avec celle vécue en 2008...

21 mars 2010

OBJECTIF 2 HEURES




La fin de la troisième semaine d'entraînement pointe le bout de son nez.
D'après le plan je dois faire 1 h 20 en endurance samedi et 2 heures de sortie longue avec des allures marathon.

Je bouscule un peu tout ça car je me suis inscrite au semi de la Brière pour fêter le printemps et le soleil nouveau.

Du coup samedi au lieu de faire le plan, je fais 5 kms tranquille accompagnée de mon mari bien-aimé.
ça fait un baille que nous n'avons pas couru ensemble et c'est toujours aussi plaisant de papoter tous les deux en partageant ce moment particulier.

Bon, c'est bien beau, mais j'ai l'impression de n'avoir rien fait. une petite demi-heure de course à pied, cela n'est plus assez pour me satisfaire.
Dire qu'il y a un an je faisais 3 kms et j'étais toute fière d'annoncer que j'étais crevée parce que j'avais couru.

La journée passe très très vite, et bien sûr je m'astreins à ingurgiter pas mal de féculents en prévision de demain.
D'abord sushi et riz japonais le midi et pâtes italiennes le soir.

Dimanche matin, je suis un peu fébrile. C'est incroyable la pression que je me mets dès lors que je suis inscrite à une course.
L'objectif officiel : 2 heures sur ce semi.
Mon objectif officieux : 1 h 58...

Je checke tout ce que je dois emmener :
ravitos - checkey
ipod - checkey
change - checkey
immodium lingual - checkey

7 h 45 : nous embarquons tout le fourbi dans ma polo et en route pour St André des Eaux.

Il fait grand beau, le soleil est de la partie, je suis anxieuse et j'ai la trouille.
Une multitude de questions m'assaillent...
Vais-je tenir l'allure ? vais-je avoir mal au ventre ? et si ça m'arrive comment je vais faire ?
Y aura t'il assez de monde pour que je ne sois pas toute seule à la queue ?
Et s'ils n'ont pas bien enregistré mon inscription ?
vais-je réussir à retirer mon dossard à temps ?
Pourvu que je ne me blesse pas ! pourvu que j'y arrive ! pourvu que, pourvu que ...

Me voilà enfin avec le dossard en main. J'ai mis la puce sur ma chaussure en vérifiant 50 fois qu'elle tenait bien.
Nous repartons nous asseoir dans la voiture car il n'est que 9 h 15 et le départ est dans une heure.
Mince j'ai encore faim, le stress ça me pompe toute mon énergie.
Et puis j'ai soif, mais si je bois maintenant, je vais pas arrêter de pisser tout le long du parcours.

J'attends 9 h 20 et je pars faire quelques foulées d'échauffement. Je suis un diesel, il me faut faire travailler la machine pour pouvoir partir assez vite toute à l'heure.
Oui, mais voilà, il faut aussi que je fasse attention à ne pas trop dépenser d'énergie.
je cours à menues-foulées et mon coeur monte très vite. De toute façon même sans rien faire, mes pulses sont assez élevées ce matin, je tourne pas loin de 70 bpm alors que d'habitude je suis autour de 50.

Voilà 15 min que je trottine et je préfère cesser avant d'épuiser mes réserves.
je pars aux toilettes pour un dernier pipi et là c'est le drame olfactif.
Une odeur nauséabonde a envahi l'espace et j'apprends qu'une chasse d'eau ne fonctionne plus.
C'est la queue jusque derrière la porte d'entrée.
ça sent l'urine, la merde et la sueur.
Il faut que je prévienne Magali... Non les filles ne sont pas des princesses qui ont des fleurs dans le ventre et ne font jamais caca. Et si elle veut des preuves je la traîne le matin d'une course dans les toilettes publiques et elle me croira.

Du coup ça me coupe la faim (c'est plutôt pas mal) et je repars rapidement à l'air frais car je suis restée en apnée pendant que je me "repoudrais le nez".

Tugdual n'arrête pas de me demander : "tu es prête ?"
et je n'arrête pas de lui répéter : "je ne sais pas"
et lui me répond : "mais si tu es prête !"

Comme à chaque fois, je suis peu sûre de moi et n'ai plus du tout confiance en mes capacités.

Nous regardons le départ du 7 kms et Tugdual est déçu de ne pas courir au moins celle-là.
Mais il est crevé par trop de nuits blanches et il doit prendre l'avion ce soir pour l'Argentine.
Je préfère qu'il reste sur le bas-côté.

Le départ prévu à 10 h 15 est annoncé à 10 h 30. Je n'aime pas trop les retards de ce genre car je me refroidie très vite et ce n'est jamais très bon.

Nous marchons quelques mètres, puis trottinons ensemble sur 200 mètres.
Il est 10 h 15 et tout à coup j'entends que le départ va être donné.
??? Je suis surprise et m'avance vers le sas de départ en donnant mon pull à Tugdual.
Nous partirons en fait à 10 h 20 et pas mal de personnes louperont de plusieurs minutes le départ.
C'est préjudiciable, car ce parcours sert de qualification pour les championnats de France.
Je pense que certains vont pas mal se plaindre à l'association.

Les premières foulées n'en sont pas vraiment. Nous sommes agglutinés les uns aux autres et je n'arrive pas à prendre mes marques.

Au bout d'un demi kilomètre j'arrive enfin à m'extirper de la masse et commence à allonger mes pas. Il faut que je tienne 5:40 du km.

J'espère trouver une personne qui a le même objectif pour faire la course à ses côtés.

Mais très vite je m'aperçois que prise dans l'euphorie je suis bien au-dessus de mon objectif.
je regarde ma montre mais mon coeur tient bon, je suis à 160 bpm.
Je décide de continuer ainsi, je me sens bien.

Je ne regarde pas vraiment le paysage, ni les gens qui m'entoure, je me suis enfermée dans ma bulle. je suis concentrée, la casquette enfoncée jusqu'aux yeux. J'analyse ma foulée, je gère ma posture. Je me veux le plus efficace possible.

Je double pas mal de petits groupes, c'est à ce moment que je m'aperçois que j'ai vraiment progressé. Ces petites groupes, il y a quelques mois, j'aurais mis beaucoup plus de temps à les dépasser.

Voilà maintenant 8-9 kms que nous courons, c'est chouette car je ne suis jamais seule.
Je sens des gargouillis familier dans mon ventre, vite je fais fondre mon immodium sous la langue. En temps normal j'aurais tenté le diable, mais là, il ne faut pas que quelque chose vienne gâcher cet évènement.

Je suis toujours extrêmement surprise de m'apercevoir qu'à ce moment de la course des personnes décident d'accélérer.

Je me fais dépasser par 2 groupes de 2 filles, cela me surprend d'autant qu'elles n'ont pas l'air très en forme.

Je laisse faire et ne m'affole pas. je me dis en moi-même "je les gratterais au 15ème".

Je reste derrière, je suis hyper concentrée. J'ai l'impression d'être efficace dans ma façon de courir, d'avoir éliminer tous les mouvements parasites.
je me sens droite, mes jambes et mes bras moulinent de concert. Sans mentir, je peux même ressentir les fluides de ma moelle épinière. C'est comme si quelqu'un tirait sur ma colonne et m'alignait parfaitement.
Je ne cours plus, je roule, je suis sur des rails, y a plus qu'à...

12ème kilomètres, je me force à manger tous mes Jelly Bean Sport- je sais que l'effet se fera ressentir maintenant pour le reste de la course et que même si je ne sens rien maintenant, cette énergie sous forme de bonbons va m'être de la plus grande utilité.

Pour l'instant j'ai accéléré constamment et tranquillement tout du long.

14ème kilomètre, je décide de mettre un peu plus la gomme, j'en ai encore sous la pédale et comme je commence à bien me connaître, je sais que je peux encore gérer un plus gros effort pendant plusieurs minutes.

C'est parti je double pas mal de paquets, au 15ème je redouble les copines du 8ème kilomètres.
Il y a en une qui a déjà coincé au 10ème avec un point de côté. Les autres ne sont plus très fraîches.
Moi je me sens en super forme.

16ème-17ème kilomètre : c'est comme si un coup de massue s'était abatu autour de moi, je vois mes compagnons de route sonnés et ralentir.
ça m'impressionne toujours de constater que tout semble aller bien pour tout le monde et que 4 kilomètres avant la fin, beaucoup s'effondre.
ça me file le moral, car moi je sens que j'en ai encore sous le pied, je n'ai pas encore donné la pleine mesure.

17ème-18ème kilomètres : plus aucune hésitation, c'est dur maintenant psychologiquement car c'est presque la fin mais il reste encore 3-4 kms.
Tant pis si je dois me cramer, c'est maintenant.
Alors là j'en mets un bon vieux coup. J'y vais franco et peu importe les faux plats, les changements de revêtement ou les grands gaillards qui ont l'air plus en forme.
J'y vais tous shuss.

Je double tout ce que je peux doubler, les grands, les petits, les maigres, les gros, les baraqués, les jeunes, les vieux, ceux qui sont en club, ceux qui sont tout seuls, les poilus, les chauves, les trapus, les bien-roulés, les filles, les femmes, les hommes, les mecs....Tout ce que je peux, je vous dis.

J'en vois un qui marche, puis qui sprint, puis qui remarche. Je finis par l'avoir lui aussi.

Un compagnon de hargne m'a rejointe, il a l'air de très bien gérer sa course et paraît très en forme. Autour de nous c'est Waterloo, pas mal marchent, arrêtent, n'en peuvent plus.

Je suis ce compagnon, l'homme au tee-shirt rouge et la bouteille à la main.
Il est fort, bien au-dessus de mon niveau. Tant mieux, il m'oblige à me surpasser.

Une des nanas qui m'avait doublé au 8ème et que j'ai redoublé Au 14ème, me redouble à nouveau. Je l'avais repérée, je savais qu'elle n'était pas cuite.
Moi je ne sais plus très bien si je suis cuite, crue, mourante ou encore vivante.

20ème km, je gratte l'homme en rouge et la petite nana.
Je suis au bord de la crise cardiaque.

20,9 kms : les derniers 200 mètres, je décide de finir, de me finir, de m'achever sur un sprint.
l'homme en rouge fait de même, mais il est bien plus frais que moi, il m'enrhume à 50 mètres de la ligne d'arrivée. Je souris, et je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait plaisir qu'il passe devant moi.

Je pose mon pied sur la ligne et ma montre affiche 1 h 57.

J'ai tout donné, je reste à divaguer un peu dans le sas avant de rendre ma puce.
Comme un boxeur sonné après un KO, mes repères mettent du temps à revenir.

ça y est c'est fini. C'est passé si vite.
Je n'ai rien vu du paysage, je n'ai vu que mon ombre petite car le soleil était haut et le bitume que j'ai avalé.
Je pourrais détaillé chaque grain de cette route mais impossible de vous décrire les paysages que j'ai traversés.
J'ai le vague souvenir d'un sous-bois, de quelques faux-plats et d'un petit garçon qui nous attendait le tuyau d'arrosage à la main pour nous asperger de son eau régénérante et vivifiante.

Je suis contente d'avoir amélioré mon record de 11 min mais surtout d'être passée sous la barre des 2 heures, même si ce n'est que de quelques minutes.

Ce semi m'a redonné confiance en moi pour le marathon.
Maintenant il ne me semble plus impossible de le courir à 10 kms/h.

Résultat :
5min33 du km en moyenne (10,8 kms/h)
4min03 du km en pointe (14,8 kms/h)
1 400 kcal sur cette course.
165 bpm en moyenne.
Aucune douleur aux jambes, aucune courbatures, aucune crampes.
Pas d'ampoules, aucun ongle noir.
Même pas de sensation de jambes dures (alors qu'au premier semi, oulala oui)

Des photos
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Wooowoooo, je viens de voir les résultats :
Temps couru : 1 h57
Temps officiel : 1 h 58 : 02
et attention
35ème de ma catégorie (Sénior Femme) sur 75

Alors ça !!! qui l'eut cru (pas moi, j'ai relu 3 fois de suite)

18 mars 2010

SEMAINE 3 CA MONTE EN INTENSITE

Mardi c'est le jour du fractionné court et rapide.
Le midi LIA HI-LOW, ça monte très vite en pulses, je suis un peu lessivée, mais ça le fait pour le soir.
Je change de semelles et j'ai fait des étirements plus que de raison depuis lundi.
car une petite gêne sur le fascia lata près du genou est apparue à cause des nouvelles orthèses et suite à la sortie de 17 kms du dimanche.

ça à l'air de porter ses fruits, car je cours sans douleur mais avec une petit appréhension.
Je fais très attention à bien dérouler mon pied et à tenir mon bassin droit.

La sortie se déroule bien et le printemps a commencé à pointer le bout de son nez.
La seule ombre au tableau, un foot-pod qu'il faut recalibrer car mes foulées ont beaucoup changé.

ça me chagrine que mes nouvelles semelles me fassent mal, alors que les anciennes m'ont permis de courir 1 an sans ne jamais plus entendre parler de mon essuie-glace.
Je m'étais même cru complètement guérie de cette tendinite chronique.
Quelle déception de m'apercevoir que je n'étais qu'en sursis.

Mercredi, je remets les semelles neuves et fais des étirements à en perdre la raison.

Je parle à mes semelles et leur demande de bien vouloir être gentilles et de se tenir correctement.

Aucune douleur à l'horizon, ma technique semble fonctionner.
Je sais que si mon essuie-glace se réveille maintenant, le marathon ne pourra pas se faire, je croise les doigts.

J'ai super mal aux jambes par contre, mes muscles sont durs. Je m'aperçois que je n'ai pas eu assez de récupération entre la séance d'hier soir et celle de ce midi.

Mais c'est un bon entraînement de courir sur la fatigue et ça me donne une petite idée de l'état de mes jambes au 30-35ème kilomètre.

Je fais vraiment attention à ne pas dépasser 138 de bpm car je ne veux pas me flinguer pour la séance la plus importante qui a lieu demain jeudi.

L'après-midi, je suis quand même fatiguée plus que d'habitude et j'ai faim, si faim tout le temps.
Je n'ai envie que de féculents et je ne m'en prive pas.

Résultat : jeudi matin, je me réveille avec 500 grs de mieux dans la vue.
ça me chagrine vraiment mais je n'arrive pas à contrôler ma faim, tant pis je ferais un régime post-marathon.

Jeudi midi : step niveau 2 et abdos.
Je suis en forme physiquement mais fatiguée moralement. Tugdual n'est pas là de la semaine et j'ai du boulot par dessus la tête - défile en moi tout ce que je dois avoir accompli dans la journée et je me sens déjà vidée.

Le cours d'abdos me fait souffrir (si ça pouvait faire fondre les 500 grs) et le step m'amuse bien.

Le soir je suis contente de partir me revitaliser en oubliant les soucis du boulot.

Je fais 45 min sans lumière, il fait pénombre, mon moment préféré de la journée pour courir.
les lumières de cet instant sont toujours magiques presque féériques.
Le fond de l'air est doux, une légère brise souffle et c'est agréable.

Je ressens enfin - car ça faisait depuis cet été que je n'avais pas eu cette sensation- ce léger frisson qui vous parcoure l'échine quand on est à la bonne allure et que rien ne vient perturber votre course (aucune douleur, aucun essoufflement juste la sensation de voler).
Mes jambes sont à nouveaux souples, la nuit a été vraiment réparatrice et bénéfique.

Mais j'attaque déjà les 3 x 14 min à 160 bpm et je sens que là ça tape dans le dur.
14 min ultra longues... j'ai chaussé ma frontale il fait maintenant nuit noire et je galope sur des chemins que mes pieds connaissent par coeur.

déjà les douleurs se font sentir, mon corps se révolte.

Ce mal de ventre qui s'invite à chaque fois que j'augmente l'intensité de l'effort.
Il faut que je trouve un moyen d'échapper à cette douleur....
mais lequel ?

Les quintes de toux qui reparaissent aussi dès que mon souffle est court...
Mais tant pis, la sensation de vitesse est aussi très grisante.

J'arrive à gérer le 1er et second lap mais mon ventre me fait souffrir de plus bel au 3ème fractionné.
je fais 7 min et m'arrête faire une pause pipi (des fois ça fonctionne mieux après) et je repars pour les 7 autres min restantes.
ça va un peu mieux, mais ce n'est pas encore ça.
Je ne suis pas mécontente d'en avoir fini ce soir, j'ai fait pas loin de
16 kms en 1 h 30.

Comme à chaque retour de séance intensive, je dors mal et suis fébrile.
Pas grave ce vendredi je suis en congés, je vais bien me reposer et en profiter...

15 mars 2010

SORTIES LONGUES DU WEEK-END EN SEMAINE 2

Après ces 3 jours de repos et ces 2 séances avortées pour cause de vomissements intempestifs, je reprends les runnings en main et me les collent aux pieds pour avancer plus vite.

Samedi, je pars pour 1 heure d'endurance qui se transforme rapidement en 1 heure de résistance.
Ben oui des fois y a des coureurs y faut qui bougent plus que de raison et leur petit coeur ne cesse de battre, de battre la chamade. Dans ce cas quand ma FC refuse obstinément de descendre et de rester à des seuils tolérables, je n'hésite pas une seule seconde et j'accélère, au moins cette FC elle monte pour une bonne raison (non mais, qui, qui commande dans ce corps à la fin !)

En pleine côte au bout de 9 kms, une voiture cherche désespérément à attirer mon attention et la passagère baisse sa vitre pour me demander son chemin.

Alors là ami lecteur, si tu me connais bien, tu sais que je n'ai aucun sens de l'orientation, que je me perds plus qu'à mon tour (même si je vis ici depuis 2 ans), que ça m'a valu moults et moults kilomètres supplémentaires en entraînement pour retrouver mon chemin.

En plus ami lecteur, si tu me connais extrêmement bien (mais je n'en doute pas vu qu'il n'y a que mon mari qui lit mes chroniques), tu sais que je suis d'une humeur d'ours mal léché quand je me déchire et me fais mal en sport.

Donc ami lecteur, à la lumière de tous ces éléments, tu auras compris qu'en passant près de la vitre baissée et du sourire mièvre de la passagère, je n'ai pipé mot et lui est fait un signe de la main qui voulait dire "Stop, arrête de me faire chier avec tes questions à la mords-moi le noeux, de toute façon je ne sais pas ta route vu que je suis la créatrice du groupe facebook "les handicapés du sens de l'orientation""

Une heure vite et agréablement passée et je rentre remotivée pour le dimanche, sauf que OUPS, en relisant le plan je m'aperçois que je devais faire 1 h 20 (et dire que je me suis contrainte à rentrer) - bon, tant pis pas grave de toute façon je vis une semaine de merde.
En plus il faut que je prépare la Birthday party de mon fils et il va m'en falloir des réserves d'énergie pour retomber en enfance et jouer au béret, au foot, au sac de noeuds, à danser etc.

Dimanche sortie longue et fractionné à allure marathon : 1 h 45 de prévue (et là j'ai vérifié sur le plan) avec des allures marathon à inclure dedans.
Il fait encore frais et j'en ai marre mais vraiment marre de me les cailler autant tout le temps.
Je n'ai jamais eu aussi froid de ma vie que pendant cet hiver.

Il est 9 h 00 du matin et déjà j'ai à peine fait chauffer mes semelles qu'une autre voiture munie elle aussi d'une passagère s'arrête à ma hauteur et baisse sa vitre.

- mais qu'est-ce qu'il ont tout à se perdre chez moi ces gens ? -
Et puis franchement qu'est-ce qui pousse des personnes saines de corps et d'esprit à se lever à l'aube un dimanche matin pour aller se promener à la Chapelle Heulin.
Non décidément, ces gens ne peuvent être autre chose que des psychopathes avides de chair humaines fraiche.

Alors à celle-là aussi, je fais un signe avant même qu'elle n'ouvre la bouche et lui dit dans un souffle "j'suis pas du coiiiiiiiiiin".

ouf ami lecteur, heureusement que j'ai le nez fin, j'ai évité ainsi de me faire sérial-killer par deux fois - et là je dis : "Bravo Virginie, quel sens de la déduction !!"

Bon ils n'allaient sûrement pas me sérial-killer mais en tout cas ils ne m'auront pas sérial-emmerdée (un ours mal léché je vous dis).

La sortie se déroule si bien que je fais 1 h 50 (pas vu le temps passer moi) et 17 kms.

L'après-midi j'aurais bien piqué un petit roupillon, mais les gnômes voulaient aller au moulin de l'Epinay.
'soupir' c'est ça la vie de maman sportive.
En tout cas ils ont eu une riche idée, car c'était vraiment super intéressant et moi qui aime tant le pain, comment ne pas aimer le moulin.

10 mars 2010

2EME SEMAINE DE PREPA

C'est mardi, c'est 1 h 15 de sortie.
Le midi j'étais seule avec Nico le coach et on s'est bien amusé en abdos et LIA.
D'ailleurs j'ai pas mal forcé et je suis un peu lasse ce soir.

Mais malgré tout j'ai la pêche pour sortir faire ma séance.
Je pars pour 45 min d'endurance, 16 fois 40"/30" et 10 min de footing retour.

Il fait froid, trop froid pour moi. Je souffre vraiment de cette hiver infernal.
Je me couvre en conséquence et coiffe la nouvelle frontale achetée samedi.

Elle est bien cette lampe et éclaire correctement et loin devant moi, c'est un vrai plaisir.
Ne serait-ce le début de mal de tête qui m'assaille, j'aurais pris un vrai plaisir à galoper dans le noir customisée comme une 4L de course.

Je démarre mon fractionné, qui est plaisant (je me sens tout de même plus à l'aise sur le court que sur le long). puis j'enchaîne sur les dernières 10 min tout cool.

Les accélérations m'ont déclenché une douleur dans le haut de la cuisse, presque à la jonction de la cuisse et du bassin.
Et puis, je me suis vraiment beaucoup refroidie sur les dernières 10 min et j'ai ressenti le froid me pénétrer jusqu'aux os.

Je rentre fourbue et suis avide de faire mes étirements. Je me décoince sur le tapis en gardant longuement les positions : on dirait un Yogi.

Mais une fois fini, je me sens vraiment bien et la douleur est partie.

Je finis la journée à glander devant Docteur Maison et file me coucher complètement cramée.

Mercredi matin, j'ai une fringale de 36 loups.
Je me jette sur le petit déjeuner comme un éthopien sur son bol de riz.
J'ai mal dormi, ce qui arrive souvent quand je fais des entraînement intensifs.

Arrive 10 h 00 et ça va de plus en plus mal. Je me sens fébrile, j'ai des nausées.
Je rentre à 11 h 30 chez moi, vais vomir un bon vieux coup et me couche.
Je comaterais 3 heures non stop.
Je me réveille encore avec la fièvre (un petit 38°C, ce qui est énorme pour moi, car ma température corporelle n'excède pas 36°8 normalement).

Je grelotte, je frissonne, je suis courbatue comme une vieille mémé.
Je fais sauter la séance d'endurance d'aujourd'hui.
je n'arrive pas à manger, tout me dégoûte à part une petite salade de fruit sur les coups de 16 h, je n'ai rien avalé depuis ce matin (ça me ressemble guère).

J'ai du prendre froid hier soir, quand je suis rentrée en footing.
Normalement le soir, je fais mon endurance en première partie et je finis par le fractionné.
Je n'ai donc pas le temps de me refroidir, car la température de mon corps augmente au lieu de baisser.
Mais j'ai voulu faire ça dans les règles de l'art et finir par un retour au calme.
Cela m'aura été, je pense, fatal.

J'espère que les symptômes ne vont pas durer trop longtemps et pouvoir reprendre jeudi mon entraînement, même si je dois l'accommoder un peu pour ne pas trop me fatiguer.

Ah oui j'oubliais, pour couronner le tout. Je retourne chez mon dentiste lundi (je l'avais vu en janvier et tout allais bien) - et là sur mon insistance, il fait une tite radio en bas à gauche et découvre le Sinkhole. Pendant près d'une heure il va me charcuter et se confondre en excuses pour m'annoncer que je dois le revoir dans 15 jours pour qu'il finisse le boulot.
Moi qui n'avait jamais eu de carie, j'ai pas fait dans la dentelle (cette saloperie sournoise a attaqué par en dessous et du coup on ne voyait rien de visu). 3 ans que je me trainais cette merde. J'avais même pas vraiment mal, si je suis allée chez le dentiste c'est par acquis de conscience.
Enfin la bonne nouvelle, m'a t'il dit, c'est que dans 3 mois (quand il aura fini de tout réparer), je vais courir plus vite - "OK, je le note..."

Vivement le printemps, je n'en peux plus !

Bilan mardi

1 h 15 et 12 kms
1 de fitness
1 040 kcal

8 mars 2010

FIN DE PREMIERE SEMAINE PREPA

Je suis contente car j'ai réussi à tenir les objectifs.

malgré le manque de temps, les rafales de vents puissantes et la météo glaciale, j'ai tenu bon et n'est rien lâché.

J'ai même eu de bonnes sensations, sans fatigue.

Ma polar est fatiguée et j'ai commandé son double sur ebay pour ne pas perdre le fil.
Mais du coup ses données sont moins fiables et en vérifiant avec le GPS j'ai eu la bonne suprise que j'étais bien au-dessus de l'allure qu'elle m'indiquait et tout cela en gardant une FC d'endurance.

Samedi, je devais faire une heure d'endurance, mais l'aller/retour Nantes/Le Guildo m'a épuisée plus que je ne veux l'admettre.
J'avais pourtant l'impression de m'être habituée, mais force est de constater qu'en ce samedi matin je me traîne plus qu'à l'accoutumé et que ma FC est bien trop haute.

Qu'à cela ne tienne ! puisque ma FC veut monter, je vais lui donner ce qu'elle veut.
J'accélère donc et profite du plaisir d'être libre de tout fil conducteur.
J'ai un peu peur de le payer dimanche pendant ma sortie longue, mais bon je me dis que j'aurais la nuit pour bien me reposer.

Dimanche, je suis en effet très en forme, mais le temps est des plus glacial. Des rafales de vent à 30 kms/h se plaque sur mes cuisses et mon visage.
Je recommence à souffrir de cette météo sibérienne, le coin de mes lèvres craquent et se fend.
Mes mains sont râpeuses et rêches.
Je tiens en me disant que dans 12 jours c'est le printemps et qu'il va forcément faire chaud à un moment donné.

Au bout d'une heure d'endurance, je m'active pour mes 3 x 10 min à allure marathon.
ça me parait beaucoup plus facile que la séance de jeudi (3 x 10 min à 160 bpm).
D'ailleurs l'allure cible est dépassée sur les 3 tours et sans forcer, ça me rassure pour la suite des évènements.

C'est marrant comme dans une même semaine, on peut être au plus bas et deux jours après péter le feu (ça me surprend tout le temps).

Pendant la fin de mon troisième tour je croise à nouveau un cycliste. Enfin un homme sur un VTT d'enfant avec une baguette à la main (et oui nous sommes dimanche matin à la Chapelle Heulin, les badaux de tout poil aiment à sortir de leur chaud cocon pour chercher leur pain).

Le vent nous vient en pleine face et il a beaucoup forcit. Je garde mon allure rapide et le vélo n'arrive pas à me distancer.
Je sens le gars à la baguette, qui s'énerve et lutte sur son engin inadapté. Il pousse fort sur ces pédales en balançant les épaules.

Bien sûr, il me dépasse et je le laisse hilare me devancer.
J'ai amplement réfréné mon envie de lui tenir tête et d'accélérer moi aussi, mais bon, je ne veux pas me cramer inutilement (m'enfin ça m'aurait tout de même bien amusé).

Bilan 1ère semaine :

59 kms de course à pied en 6 heures (toute séance incluses j'arrive à l'allure cible pour le marathon : étonnant non ?)
2 heures de fitness.
4 200 kcal

4 mars 2010

FRACTIONNE LONG ET DOULEURS INTESTINALES - QUE DU BONHEUR !

Aujourd'hui c'est parti pour 1 h 30 d'entraînement.
ça faisait longtemps que je n'avais pas couru aussi longuement en pleine semaine.

Je sors, il fait frais et il y a pas mal de rafales de vent.
j'ai un peu froid, et bizarrement, malgré mes couches de vêtements, j'ai froid au ventre.

Je trottine pendant 55 min puis je pars pour 3 x 10 min à 160 bpm.

Pendant les 55 min d'endurance j'avais un mal au ventre, mais j'arrivais à contrôler.
Ce ne sera pas le cas pour le fractionné...

Le premier tour se passe dans la souffrance.
Mon coeur passe rapidement à 160 bpm et je tiens une allure proche des 11 kms/h.
Au bout de 2 min, j'ai l'impression d'avoir déjà fait mon temps, je n'en peux plus, c'est loooong.
J'ai mal aux jambes et mon souffle est court.
Ding, 10 min sonnent, je marche pendant 40 sec puis me remets à trottiner pendant 20 sec.

Le mal de ventre est maintenant bien présent et me met des sueurs froide dans le dos.
la transpiration et le vent glaciale qui s'abattent sur mon ventre n'améliore pas la situation.

Je repars pour 10 minutes en serrant les dents. Oulala la douleur intestinale est de plus en plus présente, je suis obligée de faire une pose au bout de 7 min. Des frissons me parcourent le dos et les reins. Je m'eclipse subrepticement dans le cimetière (pas d'autres endroit à l'abris des regards, je suis morte de honte..)

Après ce moment de recueillement et enfin soulagée, je ne me sens pourtant pas très vaillante.
Mais je suis têtue, et j'ai dit que je ferais cet entraînement jusqu'au bout.
Je repars pour mes dernières 10 min. Enfin je me dis : j'accélère et on verra si je tiens 10 minutes.

Je prends le chemin de la maison et traverse mon lotissement. Au bout de 2 min, je me dis que ça ne va pas le faire.... Au bout de 5 min, je me dis :"ah ben si finalement ça le fait".

Je passe la maison et continue avec la hargne de celle qui sait que c'est bientôt terminé.
Je finis ce dernier fractionné, fière d'avoir tenu le coup malgré les embarras intestinaux (la cap ça forge le mental, je vous l'dis).

Je rentre persuadée d'avoir foiré mon fractionné et d'avoir fait la meilleur vitesse au premier tour.
C'est toute surprise que je m'aperçois après analyse de la séance, que le 3ème tour fût le plus rapide alors que c'est celui où j'ai eu le moins mal aux jambes (le ventre et les jambes seraient-ils liés ?)
Le second tour étant le plus nul ça va de soi.

Je pense donc que si je n'avais pas été gênée par mon ventre, j'aurais mené plus sereinement ce fractionné. En tout cas j'aurais eu du plaisir.

Pourvu que ça n'arrive pas au Marathon !
En même temps, il est fort improbable que je tienne 11 kms/h pendant 42 kms (pfff, j'suis con des fois moi !)

2 mars 2010

1ERE SEANCE PLAN MARATHON

Lundi, je démarre le plan en lui-même. J'appréhende un peu car je suis totalement à la bourre partout : boulot, enfant, mari, maison, course : mon timing n'est absolument pas respecté.
Je pars avec plus d'une demi-heure de retard.
Heureusement Tugdual est trop crevé et ne vient pas courir avec moi, du coup il peut garder et coucher les enfants sans qu'ils attendent mon retour prévu pour 20 h 45.

J'arrive à dégager le temps nécessaire et pars sous la nuit brumeuse pour 55 min d'endurance et 20 min de 30"/30".

Je démarre extrêmement doucement comme tous ces derniers temps je suis à 7:00 du km.
Au bout de 5-6 kms je me sens bien et j'atteins facilement maintenant les 5 : 45 / 6:00 min du km.
Je n'ai pas envie d'arrêter pour commencer le fractionné, je pourrais courir comme ça pendant des heures.

J'essaie de trouver un panneau "STOP à 150 M" pour fixer mon allure sur une portion de route.
Mais voilà, je suis dans la pleine campagne, ma frontale éclaire que dalle et il n'y a que des ronds points dans ce foutu pays.

J'appuie sur ma montre et démarre à l'aveuglette mon premier 30" rapide. C'est laborieux car je ne vois vraiment pas loin devant moi et j'ai peur de me vautrer.

Petit à petit je me rapproche des lumières du patelin et commence à aller plus vite.
Je finirais d'ailleurs la séance dans mon lotissement à faire des tours et des contours et des tours de c**.

Ca faisait longtemps que je n'avais pas fait de l'entraînement rapide comme ça et j'ai pris beaucoup de plaisir car je trouve ça moins souffrant que le fractionné sur 400 mètres.

Voilà déjà les 1 h 15 de terminé, c'est passé très vite et je suis plutôt contente du résultat.

Bilan séance :
53 min à 9 km/h de moyenne et 138 de FC (parfait)
20 x 30"/30 (j'ai fait une tite courbe pour l'occasion)



Je finis donc la séance en prenant de la vitesse constamment ce qui me semble pas mal du tout.

Aujourd'hui séance chez mon podologue préféré pour refaire faire mes semelles.

Cette fois-ci je ne fais pas comme la première fois.

Ah oui lecteur il faut que je t'explique ma tout-toute première fois chez le podologue.

Alors jeune novice insouciante et naïve j'arrive à mon rendez-vous avec la conviction que M. Le Podologue va regarder mes pieds, et me donner les semelles qui vont bien avec.

Que Nenni, il m'interroge sur mon entraînement (là, rien de bien méchant) et me demande tout de go de retirer mon pantalon.

Hé ho M. Le Podologue pas tant de familiarité entre nous, pense-je.

Je ne retire mon pantalon qu'au second rendez-vous, songe-je, hilarde en moi-même comme souvent lorsque je me fais des bonnes blagues.

Mais il insiste le bougre. Je n'ai d'autre choix que de m'exécuter.

Pourquoi tant rechigner à se mettre en petite culotte devant un doc, me diras-tu lecteur.
Ce à quoi je te répondrais que de petite culotte, il n'y en avait point.

A la place un très saillant string en dentelle scindait mes fesses en deux.
Au diable le ridicule, d'ailleurs il ne tue pas dit-on.
Oui, il ne tue pas, il donne juste envie de mourir immédiatement sur place.

Quitte à être ridicule, je relevais le défi ainsi que le menton et m'apprêtais à rentrer dans la postérité des most ridiculous blond of the world.

Je me suis donc mise en string, devant le regard ébahi du doc et ai grimpé sur son tapis de course, sur lequel j'ai exécuté une course effrénée, laissant mes fesses rebondir et virevolter à l'air libre.
C'est tout emprunte de majesté et d'assurance que je suis descendue de l'engin pour continuer les examens et revêtir enfin mon prude pantalon.

Donc aujourd'hui, valant deux femme (ben oui j'étais avertie), je m'étais armée d'une culotte blindée et ai accepté volontiers le short que M. Le Podologue mettait à ma disposition.

Car depuis j'ai changé de podologue... sûrement ce brin de honte qui me picote parfois rien que d'y repenser (alors que ma prestation avait été tout de même des plus éblouissante).
Et ce podologue là n'est pas un barbare et pense à la pudeur de ces clientes.

Le podologue Number 2, est totalement halluciné de constater que j'ai rectifié ma position de près de 5 % et que mon centre de gravité est maintenant bien au milieu (légèrement sur l'avant mais c'est du à la forte cambrure de mes reins).
Il analyse ma foulée sur tapis et est surpris à nouveau de voir que j'ai modifié aussi pas mal de chose de ce côté là. Mon pied droit ne se déroule plus vers l'extérieur et mes foulées sont bien alignées dans l'axe (ben oui j'ai bossé vachement là-dessus avec le pose-running).
Mon bassin qui était de traviole est maintenant bien aligné lui aussi (merci l'osteo et merci Nico le coach de fitness qui veille au grain sur mes postures en abdos-fessiers et m'a appris les bascules du bassin) et c'est tout content qu'il m'annonce que l'année prochaine, je n'aurais certainement plus besoin de semelles pour courir.

Bendidon sans mes copines de course à pied, je vais me sentir bien nue en 2011.