31 janv. 2008

Pas contente de mon entrainement

Depuis 4 jours les enfants sont malades et chiants au possible.
ça perturbe toute mon organisation et mon timing et me pompe toute mon énergie.
A cela rajoutez un temps pourri et la grève des taxis qui m'ont bloquée toute la sainte journée du 30 janvier et vous saurez pourquoi j'ai foiré mon entrainement.

Je suis actuellement en semaine de relachement avant d'entamer le noyau dur de l'entrainement marathon.
A la base je devais courir 45 min et faire 5 x 100 mètres rapides mercredi et dimanche.
Mais j'ai du reculer cet entrainement à jeudi pendant ma pause déjeuner, ce qui ne m'a permis d'effectuer que 40 min de footing.

Je me suis lamentablement trainée comme un tracteur, impossible de soulever mes pieds, je n'ai pris aucun plaisir, que de la souffrance.
Si j'avais pas ce foutu caractère qui veut que jamais je ne baisse les bras, j'enverrai tout ça ballader.

27 janv. 2008

Alimentation pour le marathon

Il y a un aspect très important à ne pas négliger il me semble c'est l'alimentation avant, pendant et après le marathon.
En effet avec une moyenne de 2 700 Kcal de dépenses pour courir 42 kms, y a plutôt intérêt à faire des réserves et à s'alimenter tout au long du parcours.

J'ai donc demandé conseil au coach et me suis laissée tentée par un pack marathon.
En effet, il faut que je teste ces produits et leur digérabilité avant l'épreuve finale.
Déjà depuis quelques jours, je ne m'alimente plus de la même façon.
Je mange plus de fruits, dévore moins de pain, bois beaucoup plus et mangent plus de féculents.
Non pas que je me suis mise au régime, mais que mon corps réclame tout simplement ce mode d'alimentation. Je suis donc mon instinct et ça à l'air de fonctionner.

Alors je pense que pour la course je vais suivre ces conseils :

Les trois jours précedents l'épreuve du MALTO (le malto c'est une poudre à mélanger avec de l'eau et à boire toute la journée). Le matin du marathon Gâteau sport au petit déjeuner et rien d'autre, juste avant le départ un ANTI-OXYDANT, puis gel ENERGIX au 7km, 15km, 27/28km entre temps parfois un autre anti-oxydant au semi-arathon. Puis pour finir après le 30km 2 COUP de FOUET voir un RED TONIC au 39km. Je pars avec une petite bouteille (25cl) de HYDRIXIR et une qui ne contient que la poudre je la remplis en cours de route.

J'espère qu'avec ça je ne subirai pas le fameux mur du 30ème km.

"le «mur»c’est quoi ??
Mon organisme ne dispose plus de réserves de glucides («je suis en pannede sucres»), la seule solution est alors de ne brûler que des lipides = je dois «rétrograderde vitesse» car brûler des lipides n’est possible qu’à allure modérée; JE SUIS RESPONSABLE car: soit j’ai mal géré mon stock de glucides (stock puis apports insuffisants), soit je me suis mal entraîné(par manque de foncier mon corps utilise mal les lipides), soit je suis parti trop fort (plus l’effort est intense plus je «tape»dans mes glucides qui donc s’épuisent car les stocks de glucides sont EPUISABLES, alors que les réserves glucidiques sont inépuisables)"
et ça je le sais grâce à ce lien

nota : en plus avec le pack marathon j'aurais un porte gel/porte dossard (c'est pas beau la vie ?)

24 janv. 2008

Mon dernier plan d'entrainement

je viens de recevoir mon dernier plan d'entrainement et les séances s'allooooooongent.

ça y est ça se concrétise, y a même écrit la date du marathon avec "bon marathon dessus".
J'en ai les larmes aux yeux....

23 janv. 2008

Y a t'il une super woman dans la salle ?

Comment concilier vie de famille, travail, enfants, mari et s'entrainer pour un marathon ?

Je dirais que courir n'est pas un vain mot....je coure le soir pour pouvoir courir.

Dur dur de trouver à caser les loupiots. Ils vont chez papa 2 fois par semaine, il les fait manger, mais râle car j'arrive un petit peu après 20 h. Mais bon j'ai des séances d'environ 1 h 30, difficile de faire moins, à part en quittant le boulot à 17 h et là c'est mon boss qui risque de faire la grimace, et mon boulot qui va s'en ressentir.

Alors je démarre la journée vers 6 h 30, je flemmarde un peu au lit puis file sous la douche, réveille les enfants, surveille et les houspille pour qu'ils s'activent dans leur préparation. Une fois déposés à l'école, je file pour une bonne journée de travail. Je rentre en trombe le soir. Quand il y a entrainement j'essaie d'arriver pas plus tard que 18 h. Je chausse mes runnings et c'est parti pour 1 h 30. Je retourne chercher les petits, les lave et les couche.

Et Chéri dans tout ça ? il arrive à peu près au moment où je rentre avec les enfants, je n'ai pas de temps pour lui à ce moment là. Bisou rapide pour se dire bonjour (j'aime bien).
Une fois les enfants couchés, on passe à table, il n'est pas loin de 20 h 30, je suis déjà morte de fatigue, j'ai la dalle et mes muscles me tirent.

21 h 00 dodo, on se met les Simpsons et normalement on discute et se caline... mais c'est là qu'immanquablement je flanche et sombre dans les bras de Morphée.
Pourtant j'adore être contre lui et papoter, mais c'est dur de tenir les yeux ouverts.

Alors je culpabilise, de ne pas passer assez de temps avec les enfants, de ne pas donner assez d'amour à Chéri, de passer à côté de ceux que j'aime le plus au monde.
J'espère qu'ils ne m'en tiennent pas rigueur et me promets de faire mieux la prochaine fois.

Mais la prochaine fois, je suis tout autant fatiguée....Enchaîner 3 journées dans une (boulot-sport-famille)c'est grisant mais crevant.

Et je n'explique pas le linge qui s'accumule, les courses qu'il faut faire, la maison qu'il faut ranger...heureusement que Chéri donne un coup de main et que la femme de ménage vient une fois par semaine, sinon je serais coulée.

Y a plus de jus !!

Je crois bien que je viens de vivre la séance la plus douloureuse de ma vie.

1 h10 min à lutter contre la douleur provoquée à chaque foulée dans les muscles de mes jambes.
C'est bien simple, courir avec deux jambes de bois n'auraient pas été plus difficile.

au lieu de 5 x 100 mètres rapide, je n'ai fait que 3 x 100 mètres et encore en mettant 10 secondes de plus qu'habituellement.

J'avais l'impression d'avoir courru 30 kms au moins.

Je commence à douter de plus en plus de l'issue de ce marathon. Si j'ai mal comme ça, ça sera impossible de courir plus d'une heure...J'ai bien cru que j'allais m'écrouler car mes jambes ne voulaient plus se soulever. J'ai donc adopté la démarche robocop pour ce soir.

Je suis pas méconte d'avoir investi dans une paire de chaussure de ville plate (les talons j'en ai ras la frange depuis peu) !

22 janv. 2008

Maux de tête

J'ai remarqué qu'après des séances dures, je souffrais systématiquement de maux de tête très forts.
Cela me réveille la nuit et m'empêche de me rendormir.
Le doliprane ne fait qu'engourdir la douleur et le matin j'ai toujours mal.

Je pensais que c'était dû au manque d'hydratation, mais même en buvant plus cela ne passe pas.

Mystère ???

Je continue sur la voie de la déshydratation et vais de ce pas boire plus et plus encore, rajouter de l'eau aussi pendant l'entrainement.
Car je pense boire environ 1,5 litre par jour ce qui n'est pas assez les jours où je coure (rajouter 1 litre encore).

En attendant je reprendrai bien un doliprane là.

21 janv. 2008

Je n'y arriverai pas

Parfois quand je pense à l'objectif : "finir le marathon" je me dis que je n'y arriverai pas.
ça m'attriste, car je me suis mise au défi toute seule et que si je ne parviens pas à aller au bout, je sais que je serai totalement déçue et que je perdrais le peu d'estime que j'ai de moi.

C'est un peu paradoxale, car je pense aussi que rien que la démarche de se fixer cet objectif et de tenir sérieusement les entrainements est pas mal en soi.

Il faut que je trouve la force mentale de tenir jusqu'au bout et c'est ça qui me fait peur. Ne pas trouver ce qui va m'accrocher.
Quand je lis les expériences des uns et des autres, je vois que les copains d'entrainement comptent beaucoup dans le soutien moral. Mais moi, je coure seule, je serais donc seule au milieu de la foule ce jour là. Il faut donc que je réussisse à me forger des images mentales fortes pour y arriver.

Je sais que T sera là à suivre ma progression, et je ne veux pas le décevoir, je crois bien que si j'échouais, j'en mourais de honte.
C'est bien pour ça que je n'ai parler du marathon qu'à des personnes du boulot et très très peu autour de moi. Seuls les très proches qui me voient courir savent que j'ai cet objectif, et encore si j'avais su expliquer mon acharnement à l'entrainement d'une autre façon, je crois bien que je l'aurais cacher à tout le monde.

J'aimerai bien finir ces 42 kms en moins de 5 heures, ce qui me semble honnête par rapport à mes capacités. Mais je n'arrive que très peu à m'imaginer ce qu'est courir pendant une demi journée. J'ai peur que mes jambes me lâchent, que mes pieds blessés me forcent à l'abandon. Si encore j'échoue à cause du physique, je serai déçue mais pas vexée. En revanche si c'est mon mental qui flanche, je vais en faire une jaunisse !

Faut vraiment que je sois barjo, pour me mettre une telle pression !

Puisque j'ai promis de tout dire....

La course à pied ça fait ch..., comment dire ça d'une façon poétique ? Que faire pour résoudre ce problème ?

Oui je suis victime des aléas de la course à pied. Lorsque je coure plus d'une heure mes intestins me réclament d'aller hurler dans les toilettes.
Mais si pas de toilettes en vue... Quel désarroi ! je vous laisse vous mettre en situation (si, si j'insiste).

Hier je vous prie de croire que mes derniers 500 mètres ont battus un record de vitesse, appelez-moi donc speedy gonzales. J'ai bien cru que mon slip n'allait pas rentrer vivant à la maison.

Alors oui, je sais je casse le mythe qui veut que toutes les filles soient des princesses qui ne connaissent pas ces désagréments bassement animaux.

Mais enfin, il faut bien le dire, il faut bien prévenir. Faites gaffe les minos, courir à pinces c'est pas du gâteau"

Je me demande bien comment faire sur le marathon d'ailleurs (si vous avez des combines, je souhaite tout de même garder un peu d'amour propre)

En tout cas j'ai pris pas mal d'infos ici et surtout

Et je vous jure que les probiotiques n'ont qu'à bien se tenir...
A moi : "yaourt, pommes de terre, riz, paillettes de levure de bière, coca cola...et j'en passe"

Je dirais même plus : "les carottes sont cuites mon colonel"

20 janv. 2008

Je tiens une super forme

Voila maintenant 8 semaines pile que j'ai commencé mon plan d'entrainement en vue du marathon. Pour le moment je suis en Développement Général et commencerai véritablement le plan à compter du 18 février.

Il y a 8 semaines, j'ai repris sans grande conviction, me disant que si je n'arrivais pas à concilier travail, famille et sport, je sacrifierai le sport aux deux autres postes. Car à chaque fois que j'avais dans le passé essayé de maintenir une activité physique, celle-ci n'avait pas tenu dans la durée.

Bien souvent car j'étais épuisée, et n'avais plus la force, ni l'envie, ni le courage de continuer.

Je me suis donc inscrite sur un site de plan d'entrainement fin novembre, afin de me motiver et surtout d'éviter de faire n'importe quoi comme auparavant. Le but est bien de me renforcer et non de m'épuiser.

Il faut dire que je constate dès à présent une très nette amélioration de mon état physique général. Je ne suis plus si souvent fatiguée, et lorsque je le suis c'est pour de saines raisons qui sont liées à l'entrainement....Une bonne nuit de sommeil et je me réveille pleine d'entrain.

Mon moral bien que jouant au yoyo parfois, est tout de même nettement au dessus de ce qu'il était. J'ai une meilleure estime de moi, car je suis fière de maintenir mon objectif.
Les conseils du coach et les gens du forums me sont d'un grand secours dans le soutien moral.

Il ne faut pas oublier que Chéri, est là aussi, qui veille au grain, qui m'aide à m'organiser, à me dégager du temps, qui me conseille aussi sur mon entrainement et mon objectif et surtout qui me soutient.

A ce jour, je prends énormément de plaisir à courir, car je sens tous les bienfaits sur mon organisme, ma santé, et tous ces bienfaits se communiquent à ceux que j'aime.

Pour preuve, pas mal de gens autour de moi sont tombés malades plusieurs fois depuis le début de l'hiver. Pour ma part, j'ai bien senti quelques prémices de rhume, mais qui se sont enfuis tout de suite sans trop me ruiner mon énergie.

Mon coeur bât très doucement, ce qui est je crois l'un des meilleurs signes. A ce jour, au repos il fait seulement 53 battement par minute.

Le seul bémol, que je puisse ajouter, et c'est bien car je suis une fille, c'est que mon poids ne descend pas (alors que bon dieu, de bon dieu j'en brûle des calories). J'ai même pris 4 kgs.
Pourtant mes mensurations ne bougent pas et ma silhouette est plutôt tonique.
Hmm, malgré tout ces vilains 4 kilos, j'aimerai bien les perdre rapidement....

19 janv. 2008

Je suis pas peu fière de moi

Les conseils du coach et son plan d'entrainement commencent à porter leurs fruits.
J'ai fait un excellent entrainement aujourd'hui et ça ma toute ravigotée.

Il faut dire qu'en ce moment, mon moral joue au yoyo.
Je passe de l'euphorie, à la déprime complète. J'ai l'impression que la déprime s'installe lorsque je n'ai pas de séance d'entrainement (comme un sevrage en fait) et le problème c'est que ma vie de famille en pâtie.

Je ne sais pas quoi faire pour éviter ces tumultes, et éviter que cela se répercute sur Chéri et les enfants.
Je crois que si ça recommence, je me remettrai au yoga, ou ferai de la gym, pour compenser le manque de course à pied.
On verra si mon moral se rétablit dans la durée.

En attendant voici le résultat que je vais encadrer dans ma chambre :

Séance du 19 janvier 2008 :


30 min à 8,45 km/ h à 144 bpm

3 x 2000 mètres (13 min chaque demandé)

1er tour : 12min 16" soit 10,18 km/h à 174 bpm
2ème tour : 11min 46" soit 10,37 km/h à 167 bpm
3ème tour: 11min 15" soit 10,72 km/h à 167 bpm

15 min de footing à 9 km/h à 154 bpm

18 janv. 2008

The stick m'a sauvée !

Cet appareil à l'allure barbare appelé the stick est en fait un engin formidable.

Revenant d'une séance douloureuse, j'avais du mal à marcher, j'avais mal aux fessiers, aux mollets et aux cuisses.

Tout simplement en le faisant rouler sur tous ces endroits, les douleurs ont disparu comme par magie, une bonne nuit de sommeil par dessus et hop en super forme le lendemain.


Les fractionnés ça devient duuuuuuur !

Le coach a dit : "faut fractionner, si tu veux progresser!"

J'avoue que les premières séances de fractionnés, je me marrais dans mon for intérieur.
Quelques accélarations très courtes, même enchaînées, je me demandais bien qui pouvait s'en plaindre. Alors que j'ai toujours entendu dire : "han, ouille, aille, les fractionnés ça fait maaal, j'en peux plus, donne moi un mars et au lit !"

Alors, au début oui j'avoue, je me suis dit: "qu'est-ce que c'est encore ce tas de feignasses qui hurlent de douleur à en déchirer mes tympans (délicats, cela va s'en dire) dès les prémices d'une éventuelle pointe de côté."

Je me gaussais, de tout ces pleutres pleurnichards et rétifs à la douleur et les relayaient illico presto directement dans la case "faiblards-c'est-bon-fout-moi-le-camp".

Qu'il était heureux ce temps, où je me sentais, me croyais toute puissante, invincible, indestructible (non je ne suis pas saoul, mais oui ça fait le même effet !).

Car maintenant, comment dire........

HAN, OUILLE, AILLE, LES FRACTIONNES CA FAIT MAALLL, JE SOUFFRE, J'EN PEUX PLUS, JE VAIS MOURIR, donne-moi un mars et mets-moi au lit !

Sans rire, demain je fais 3 fois 2000 mètres en 13 min (soit du 9,2 km/h)
Auparavant j'aurais fais 30 min à 8 Km/h et je finairais par 15 min à 8 km/h.

C'est vrai que dit comme ça, les chiffres semblent pauvres, voir même un petit peu ridicules.
Mais moi, je sais, que mon petit coeur, mon petit souffle, mes petits pieds, mollets, cuisses, etc...
Ils vont me le faire payer cher.

(j'appréhende un peu, voir même beaucoup là !)

17 janv. 2008

Non je ne suis pas complètement folle !

Personnellement, lorsque je coure, je me fais un film dans ma tête. Cela commence toujours par ce qu'il s'est passé dans la journée : j'évacue le stress du travail, j'anticipe...
Puis très rapidement, et je sais que c'est tout à fait narcissique, je me projette comme une athlète de haut niveau, qui performe une course extraordinaire, j'entends même les commentateurs sportifs m'encenser. Je suis à la fois actrice et spectatrice, je sens la fierté dans le regard de mes parents.

En bref, je divague...mais ça fonctionne, je ne m'aperçois même plus de certains kilomètres courus qui semblent comme avalés.
La musique augmente cette sensation, je me vois même en metteur en scène de cette action, j'imagine les effets de caméra, les fondus-enchainés sur fond musical émouvant.
Ok Ok, je l'avoue, je suis sûrement encore un peu une midinette par moment.

Et vous savez quoi ?
et bien hier j'ai explosé mon record perso...

En fait quand j'ai repris la CAP, j'étais absolument destabilisée, en perte de confiance.
Je pensais que la CAP était l'objet de tous mes maux. Il faut dire que lorsque j'ai commencé à courir c'était en tout premier lieu pour surmonter des moments difficiles de ma vie.

En 2006, et en seulement 9 mois, j'ai perdu ma mère d'un cancer (maman, ma seule confidente, amie et guide). Sur le net mon 1er et unique amour m'a retrouvée et j'ai décidé de mettre un terme à l'immense mascarade que représentait mon mariage, j'ai donc vendu ma maison, négocié un licenciement avec mon tyran de patron et entamé une relation virtuelle (oui la distance qui nous séparait ne permettait pas le rapprochement réel) avec l'homme de ma vie (nous l'appellerons dorénavant : T).
A cette époque je me suis remise à fumer (quelle vilaine manie), j'avais besoin d'une béquille psychologique. Mais je me décevais, j'ai donc promis en mon fort intérieur d'arrêter et de m'en sortir (c'est bien moi qui avais allumé cette foutue première cigarette, c'est donc moi qui mettrais un terme à cette addiction). Il était hors de question d'y arriver par un autre moyen que la volonté (à bas les médicaments et autres remèdes).

Quoi de mieux que de remplacer une addiction par une autre ? Me dis-je.

La première fois que j'ai couru, je suis partie comme l'aurait fait Forrest Gump, comme un chien fou, suffoquant, haletant, pas de running aux pieds, mais de méchantes chaussures de fitness. J'ai pas couru longtemps certes, mais la sensation était si grisante, si enivrante de liberté que mon addiction est devenue instantanée.

Et puis comme toute toxico qui se respecte, j'en ai voulu plus, toujours plus, encore plus....
Il y a une époque, où je courrais, je fuyais devrais-je dire, parfois 2 fois par jour, de longues sorties de plus d'une heure. Des kilomètres enchaînés à la suite, sans logique, comme si je fuyais ma propre existence, ma souffrance.

Je me suis même lancé comme pari, de faire le 24 décembre, 24 fois le tour du terrain de foot en moins d'une heure. Mes enfants passaient pour la première fois Noël chez leur père et j'étais seule, si seule.
Je frolais l'overdose.

Des Troubles Obsessionnels Compulsifs me sont apparus, il fallait courir au moins une fois chaque jour, sinon mes projets ne se réaliseraient pas. Il fallait aussi pédaler sur le vélo d'appartement pour que le temps s'égraine plus vite (oui dans mon subconscient j'assimilais le roulement des pédales à l'avancé des aiguilles de l'heure).
Il fallait faire minimum 200 abdos pour devenir plus forte.
Il fallait que l'appartement soit ranger et laver chaque jour de fond en comble, que le fil électrique de l'aspirateur s'enroule d'un coup sans rater. Il fallait que le tapis soit aligné sur le carrelage, que les interrupteurs soient tous dans le même sens.
Il fallait aussi que je me frotte et me presse le corps et le visage pour extraire chaque impureté.
J'utilisais la microdermabrasion chaque jour, à me mettre la peau à vif.
Il fallait, il fallait....

Après de longs mois à malmener mon corps, car je ne mangeais pas non plus, après avoir perdu 10 kgs et m'être épuisée jusqu'au bout du rouleau, j'ai eu la chance de ne rien me casser.
Mais ma vie personnelle s'en est ressentie. Agressive envers mes enfants, je ne les supportais plus. Je ne vivais que dans l'attente du retour de mon amoureux et dans la passion de la course à pied. Internet était ma seconde langue, ma seule et unique patrie, la seule fenêtre que j'avais laissée ouverte sur le monde extérieur. Le seul lien qui me reliait à T, à nos projets, qui concrétisait notre amour, et qui justifiait les sévices que je m'infligeais.

Je m'étais perdue en moi-même, la seule chose qui me faisait me lever, c'était courir.

Quand je repense à ces moments, ce ne sont pourtant pas des moments tristes. C'est une souffrance mêlée d'impatience, et de bouffées délirantes dues aux endorphines secrétées à chaque course.
Comment expliquer en d'autres termes que ceux empruntés aux junkies pour détailler les effets ressentis. Pendant la course et après surtout, c'est comme si tout baigne dans l’ouate, rien ne m'atteint, j'ai les réactions d'un bulot cuit. Je suis peace and love...Aucune nouvelle n'est mauvaise, tout est édulcoré, adouci, toutes est pastel, rien n'est vif.

Mais finalement au bout de plusieurs mois, ma raison de vivre est revenue petit à petit. Avec la concrétisation du retour de T qui a ouvert à nouveau en moi un énorme appétit de vivre, d'aimer mes enfants, d'être aimer, de croquer la vie à pleines dents et d'exister.

Je ne veux plus les ignorer à cause de ce sport, je veux maintenant que ce sport soit une force pour nous tous.
Voilà pourquoi mon objectif de marathon est fixé. Car je sais que pour l'atteindre il faudra que je sois forte physiquement et moralement.

16 janv. 2008

Pour la petite histoire

Me voici lancer dans l'aventure d'un premier marathon.
Je suis maman de 2 petits garçons de 5 et 8 ans et nous vivons en famille recomposée avec mon conjoint et ses 3 petits garçons de 4 à 9 ans. Oui vous avez bien compter nous sommes 7 à la maison et je ne suis entourée que de mâles.

Le but de ce blog est de tenir un journal de mon entrainement et du ressenti de celui-ci tant au niveau physique que psychologique, connaître aussi son incidence sur ma famille, ma vie de femme active, de mère et d'épouse.

J'ai décidé de finir un marathon avant mes 40 ans (j'en ai 34) et espère que le premier sera le bon.