27 juin 2010

3ème SEMAINE SANS CAP PUIS REPRISE

Je ne suis pas très en forme ces temps-ci, le manque de cap joue sur mon énergie et je suis amorphe.

Lundi : séance de vélo 15-16 kms en 50 min
Mardi : LIA et abdos
Jeudi : Step/abdos et le soir velo avec Tugdual qui se marre car je pédale aussi vite qu'un hamster dans sa cage et que je n'avance pas.
Lui, a un velo de route et moi un VTC. Je ne veux pas me trouver d'excuses bidons, mais ça me semble plus facile avec son velo.
Il va payer quand je vais avoir mon velo de route, je vais pédaler aussi vite que maintenant et je lui foutrais une ratatouille pour la peine...

Nous voilà au 21ème jour de repos sans cap. J'ai le droit de m'y remettre doucement.
J'ai peur, j'appréhende, j'espère...

Je pose le velo et pars pour 3 kms.. Tout se passe bien, pas de douleur. Je me sens requinquée mais un peu inquiète de la sensation bizarre autour de ma rotule.

Comme à son habitude Tugdual, me tance et m'invective pour que j'arrête de me prendre la tête sur ce fichu genou... oui mais voilà, moi je ne suis pas rassurée du tout pour la suite.

Malgré tout je rentre toute joyeuse à la maison, recourir a été un vrai plaisir et en plus je n'ai pas perdu en vitesse 9,5 kms en endurance que du bonheur finalement.

Samedi : Grosse, grosse fatigue. Le couperet tombe : j'ai une cystite et 9,5 de tension.
Je me pose...Je dors... je soulève une paupière....je retombe et le comble c'est que je ronfle comme un bucheron.

Je gère la douleur mentalement et n'arrive pas à desserrer les dents de la journée.
Je ne suis pas de très bonne compagnie.

Mais c'est le trail du golf du Morbihan 56 kms aujourd'hui... C'est pas moi qui cours (malheureusement) mais mon époux.. Je suis tout de même contente de l'accompagner.

Cependant le mal de ventre me gâche sérieusement la fête.
En plus je suis déshydratée, à cela s'ajoute un mal de crâne sournois et lancinant qui me taraude méchamment. Mon état de déshydratation m'empêche de bien boire car ça me file la gerbe.
Pourtant il faut boire, pour ma tendinite et ma cystite et accessoirement pour ne plus être déshydrater et stopper la migraine.

2 grs d'Efferalgan auront raison du mal de tête et assourdiront le reste de la soirée les cognements récurrents dans mon orbite gauche.
Je sais bien que vu mon gabarit 2 grammes c'est beaucoup, mais c'est le seul dosage qui arrive à me soulager convenablement.
Malgré tout, le mal reste présent mais en sourdine, je peux maintenant être un peu plus détendue et souriante pour Tugdual qui toute à l'heure prendra le départ sur une note un peu plus joyeuse.

Au total, je dormirais 2 h 30 heures dans l'après-midi (1 heure sur le trajet en voiture et 1h30 dans la chambre d'hôtel).
Je pensais courir avec Tugdual sur quelques kilomètres pour lui filer la gniac mais je suis au bout du rouleau.

Le départ est donné à 20 heures et ça me donne des fourmis dans les pieds de voir tous ces compétiteurs en tenue. Ressentir leur excitation et leur interrogation d'avant course. M'imaginer courir sous la pleine lune dans ce décor breton féérique.
Enfin bref, ça me donne grave envie...(oui je parle le Djeun's couramment aussi)

au ravitaillement du 23ème kilomètre, Tugdual à l'air frais bien que confus (23 + 23 ça fait 56 pour lui- bon je ne vais pas le décourager et lui dit ok t'as raison).
Je trottine sur 500 mètres avec lui et mes spartiates aux pieds (autant dire que je cours pieds-nus) et même pas mal.

1 heure plus tard, il m'appelle. Catastrophe, il n'arrive plus à avancer. Encore une forte déshydratation. Je vais le chercher...Il abandonne.

Faut dire qu'il n'a pas trouver le temps de s'entraîner sérieusement et il prend une sacrée claque dans le nez de ce nouvel abandon (il a aussi échoué sur le demi ironman de Sireuil à 4 kms de la fin, il y a 15 jours).

Le lendemain, après analyse de cet échec, Nous décidons de le faire ensemble, coûte que coûte l'année prochaine.
Je suis sûre que si j'avais couru avec lui, il n'aurait rien lâcher, quitte à finir en marchant.

Dimanche : 46 min de velo pour 15-16 kms et j'enchaîne sur 24 min de cap.
Tout se passe bien mais les 4 dernières minutes de cap je commence à ressentir cette gêne au genou gauche. Celle qui a été précurseur de la découverte de la tendinite.
Je me pose de sérieuses questions.
Serait-ce autre chose ? un bout de ménisque qui se ballade ? un bout de cartilage ?
Je n'ai pas vraiment mal mais je sens que si je force et continue je vais avoir à nouveau la douleur d'il y a 3 semaines.
Je finis la séance en mode triste et abattue.

Il me reste l'espoir de recommencer mercredi avec mon ancienne orthèse et un taping autour de la rotule.
J'ai lu tout ce que j'ai trouvé sur les tendinites du genou et les liaisons méniscales.
J'en arrive à la conclusion que ce n'est sûrement pas le ménisque, car je n'ai absolument pas mal au toucher et que mon genou se plie et se tend sans aucune douleur ni coincement.

Et concernant les tendinites, j'ai relu mes notes de mai 2006 (époque de ma première tendinite du TFL, celle du genou droit) le medecin du sport m'avait conseillé à l'époque de continuer à courir en respectant certaines règles.
J'avais interdiction formelle de courir sur bitume tant que je n'avais pas mes semelles et je devais m'échauffer avant (ça c'est fait avec le velo), m'étirer en cas de douleur et repartir en trottinant, et surtout m'étirer en fin de séance.

Donc à part le bitume, j'ai tout bon. Je testerai donc la prochaine sortie autour de la piste.
Mais j'avoue franchement que je commence à baisser les bras et que le moral est en berne car je me sens punie pour une faute que je n'ai pas commise.

En plus j'ai beaucoup de projets de compétition en tête et ne pas savoir si je pourrais les concrétiser un jour, me désespère.
Il y a déjà le marathon de la Rochelle fin novembre (difficile, si je ne peux courir plus de 20 min)

et pour 2011 voici le programme :
Semi-marathon st andré des eaux fin mars (pour le plaisir d'un parcours roulant)
Trail de la côte de Jade mi-avril - 34 kms entre St-Michel Chef-Chef et Pornic pour la prépa du 56 kms.
1 triathlon CD en mai (Rennes, Saintes ??)
56 kms trail du golf du morbihan fin juin (compétition majeure de l'année)
Triatlhon CD de la Baule mi-septembre
Marathon de la Rochelle fin novembre (s'il me reste du courage)

L'espoir fait vivre dit-on et pour le moment mes espoirs sont réduits à néant. Autant dire que je crève à petit feu.

Bon je te quitte lecteur sur cette note pas très réjouissante mais mon humeur est maussade et je ne voudrais pas qu'elle déteigne sur toi.

20 juin 2010

2EME SEMAINE SANS CAP

bon c'est dur... je l'ai déjà dit.

Alors je compense, avec natation, fitness, velo.

Résultats :
3 h40 de velo en 3 séances et 43 kms
2 h 00 de natation en 2 séances
2 heures de fitness en 2 séances

Je ne sais pas si c'est le contrecoup d'un surentraînement post-marathon ou bien la séance de step de jeudi qui m'a flinguée, mais j'ai fini la semaine en vrac.

Je n'ai fait que dormir tout le week-end... Comme si le manque de course à pied m'épuisait.
Il est vrai que j'ai pour habitude de me réfugier dans le sommeil quand je suis triste ou que je souffre.

C'est quand même n'importe quoi la course à pied....me voilà en cure de désintox (pfff n'importe quoi j'vous dis).

Sinon j'ai fait quelques foulées au parc du Loiry. Je te rassure lecteur j'étais en jean, donc ce n'était pas violent.
Mais je n'ai eu aucune douleur et c'est avec un mélange d'empressement et de crainte que j'appréhende ma prochaine sortie cap en juillet.

J'ai hâte car ça me manque de façon viscérale mais j'ai la trouille car si j'ai à nouveau mal cela va repousser ma reprise d'autant et m'angoisser de ne pas savoir ce que j'ai et de ne pas trouver comment réparer ce merdier.

En tout cas jeudi, séance d'apprentissage de nouveaux étirements chez l'osteo, et du coup je vais lui remontrer mon tit genou pour qu'il me fasse un tour de passe-passe (on sait jamais).

et puis y a quand même un truc très positif dans cette semaine, c'est que maintenant je sais nager le crawl et surtout respirer en nageant.
Bon j'ai avalé la moitié de la piscine avant d'y parvenir, mais maintenant ça le fait (par contre c'est pas bon l'eau de la piscine, j'étais toute tourneboulée après).

D'ailleurs Tugdual m'a dit être impressionné par ma rapidité d'apprentissage et aussi la vitesse que j'ai dans l'eau (là je reste dubitative, il doit me flagorner un peu le bougre pour que je ne me décourage pas).

Sinon, comme je suis un peu en manque (ah bon tu ne l'avais pas remarqué lecteur ??) et bien je fais faire du sport aux zenfants (ça leur apprendra na !)

Les 3 grands ont couru 1,2 kms aux foulées des bords de Loire, ont fait des épreuves d'athlétisme (saut de haie, vitesse, perche, longueur etc). Le dimanche matin, parcours au parc du Loiry (échelle, abdos, saut'mouton etc) avec les 5 (zenfants) et l'après-midi, ils sont venus à la piscine avec nous... z'étaient bien crevés dimanche soir (ha ha ha : petit rire diabolique).

Et comme ça j'ai moi aussi fait les séances au parc (vache c'est dur de traverser l'échelle à la force des bras, d'ailleurs j'ai pas réussi).







12 juin 2010

1ère SEMAINE SANS CAP

et c'est dur... mais la souffrance est adoucie par le velo et le plaisir qu'il m'apporte.

Ce qui est dur, c'est de croiser d'autres coureurs à pied et de les envier.
Ce qui est dur, c'est de s'être entraînée tout l'hiver par des temps minables et de ne pas profiter de l'été qui arrive.
Ce qui est dur, c'est de douter ; se demander si un jour on pourra recourir à nouveau, se demander si on n'a pas trop perdu.

Quand je dis recourir à nouveau, je parle de courir un marathon, de faire une prépa marathon ; bref de faire du long...

En début de semaine, cette sensation de rotule qui flotte n'est pas du tout agréable (j'ai eu peu d'eau dans le genou) et puis le port de talons m'est interdit. J'ai testé sur une journée et ça m'a tiraillé le lendemain de façon très désagréable.

Par moment je fais quelques foulées sur 5-6 mètres histoire de voir, de sentir.
Si ça tiraille, je suis dévastée pour la journée, m'inventant les pires maux possibles, imaginant la fin de ma vie de coureuse à pied pour toujours et à jamais.
Si ça ne fait pas mal, je suis d'un coup reboostée avec un moral de guerrière et j'ai alors envie d'embrasser tout le monde.

M. Voltarène est venu à mon secours - je l'applique 2 fois par jour et la nuit en pansement occlusif.
Entendez par pansement occlusif, qu'il s'agit d'un enroulage consciencieux en bonne et due forme dudit genou dans le papier cellofrais de votre choix : effet "rôti de boeuf pour 6" garanti...

"et avec ça je vous quoi ma p'tite dame ? Rien merci ça ira bien pour cette semaine."

Mais le vélo est là et m'aide de toutes ses forces à surmonter l'abstinence, j'ai l'impression parfois d'être en cure de désintoxe et d'avoir échanger mon héro contre de la méthadone.

Ma devise : toujours remplacer une addiction par une autre et le vélo devient petit à petit cette nouvelle addiction. Oh bien sûr pas encore au stade de la cap mais tout de même, j'ai le sentiment qu'avec mon nouveau joujou (livré fin de mois) je vais vivre de grands moments.

Pour l'instant je prépare mon corps à endurer la position cycliste et mes cuisses commencent à comprendre ce que le mot puissance signifie.

Je n'ai pas particulièrement mal aux jambes, je sens juste mes quadriceps qui se durcissent dans les bosses et qui chauffent dans les accélérations.
Ce qu'il y a de bien en vélo, c'est qu'on peut se reposer tout simplement en ralentissant la cadence.
Pour le moment, mais c'est sûrement un leurre, j'ai l'impression que c'est moins dur que la course à pied.

Le coeur monte vraiment tout doucement en intensité et lorsqu'il faut fournir un gros effort, il est déjà prêt à donner.

J'arrive à faire en moyenne du 19 kms/h, bosses et sacoches incluses. J'applique la méthode du "tu moulines comme une malade tout le temps, c'est bon pour le coeur et les jambes, vas-y à fond ma poulette".

Je n'ai absolument plus mal aux fesses et mes lombaires ont signé un accord de principe pour se la fermer et me fichent la paix en attendant le nouveau velo.

D'ailleurs j'ai l'impression de l'avoir rêvé ce vélo car il me semble que ça fait une éternité que je l'ai commandé et qu'il n'arrive pas.

Concernant la natation, enfin la piscine, parce qu'à mon stade ça fait un peu usurpateur de parler de natation. Concernant donc la piscine, je m'applique et essaie de progresser.

Ma semaine de travail ne m'a pas laissée le temps de retourner nager, mais samedi après mes 32 kms de velo, j'ai réussi en me pressant un peu à trouver un créneau.
Pendant que les enfants batifolaient dans le bassin ludique, je me suis astreinte à faire des longueurs dans le bassin sportif.

Ce qui me fait marrer c'est que je suis habillée (déguisée plutôt) comme une vraie nageuse : maillot de bain une pièce, bonnet rose fuschia en silicone et pince-nez.
Les gens me regardent avec admiration, style "woua, la nana ça doit être une bonne !"

hop je me mets à l'eau et là tout de suite le buzz retombe dès que j'entame ma première longueur.
Ben oui, les gens, je suis une brêle... Mais je vais quand même pas venir nager à poil sans attirail car je suis une quiche en natation.

Bon, mais je suis une brêle maintenant mais dans quelques mois ... enfin plusieurs mois.... enfin plusieurs années... je serais bonne... enfin meilleure.... enfin moins pire.... enfin j'espère.

J'ai tout de même réussi tant bien que mal à faire 200 mètres (8 x 25 mètres) dont une longueur en dos crawlé.
Le hic c'est que j'ai du mal à reprendre ma respiration en nageant et au bout de 20 mètres je suis à bout de souffle et suis obligée de stopper.

Je n'ai réussi qu'à faire une longueur sans m'arrêter. ça vient sûrement de ma technique qui n'est pas au point et il faut vraiment que je prenne des cours pour partir sur de bonnes bases.

Mais déjà, j'ai de moins en moins peur dans l'eau. Pour l'instant je n'en suis pas encore au stade de pouvoir nager parmi la foule, dans le courant ou les vagues mais il paraît qu'un jour ça viendra... 'espoir'

En tout cas j'étais claquée comme pas possible au bout de ces 200 mètres, c'est pas demain la veille que je vais boucler un Ironman.

Ah oui, je t'ai pas dit lecteur...

Etant donné que quand j'ai démarré la course à pied, que je courrais en chaussures de fitness et ne savait pas ce que VMA, endurance, résistance, Brooks, Mizuno , Polar ou Gamin voulaient dire, je visais déjà le marathon.

Etant donné donc ma façon de fonctionner, il n'est pas surprenant que....

Je vise l'Ironman et que je le vise pour avant mes 45 ans.... bon ça laisse de la marge pour progresser et ça fait rigoler beaucoup de monde mais malgré tout je garde ça dans un coin de ma tête.

Moi ce que j'aime c'est le challenge et faire du long...En espérant pouvoir re-courir d'autres marathon un jour (oui là je déprime, je sais)

Résulat semaine :
97 kms de velo
2 séances de piscine : 8 x 25 mètres samedi et 12 x 25 mètres dimanche.
Je m'arrête à chaque longueur effectuée pour pas mourir d'essoufflement.
Je suis claquée au bout de 300 mètres (avec des poses)... un jour j'y arriverai... si si... un jour.

7 juin 2010

UNE BLONDE QUI REFLECHIT

Mardi : 1 h 10 d'endurance - légère gêne au genou gauche qui va en s'accentuant au bout de 35-40 minutes
Mercredi : je boitille
Jeudi : sortie fractionnée : 30 min échauffement puis 5 lignes droites à fond puis 10 x 200 mètres à VMA.
Echauffement: légère gêne au genou gauche.
Lignes droites : gêne qui se transforme en douleur supportable
7 x 200 mètres : douleur de plus en plus insoutenable
0,5 x 200 mètres : stop de l'entraînement
ça sent la tendinite du TFL...

Vendredi : case osteo qui me remet la rotule et l'astragale dans le bon emplacement.
Il se demande si je n'ai pas eu un choc sur le genou tellement il est en vrac depuis la dernière fois qu'il m'a vue (ça remonte à 2 semaines et c'était pour l'autre genou).
Mes rotules ont tendance à la subluxation externe et la cap n'arrange rien.
Le marathon m'a pas mal amochée de ce côté là aussi.

Vendredi et samedi : je passe la journée à me lamenter, à me traîner en hurlant à la mort "POURQUOI MOI ????"

Bon ça fait deux semaines que je refuse l'évidence, que je me nourris d'espoir.
Mais il ne fait plus aucun doute que je souffre d'un syndrôme de l'essuie-glace (encore).

Je sais aussi que plus vite j'admets la blessure, plus vite je passe au stade de la résolution de guérir, plus vite je re-cours.

La cause de cette tendinite : de longues jambes et des genoux fragiles couplés à une foulée supinatrice.
Ajouté une pincée de plan marathon + un chouia de semi.
Saupoudrez d'un bon gros marathon et enfin cerises sur le gâteau : parsemez d'une belle paire de runnings à bout de souffle et vous obtiendrez la délicieuse recette de la parfaite petite inflammation du Tenseur du Fascia-Lata (côté gauche ce coup-ci pour pas faire de jaloux).

Samedi : j'ai cogité toute la nuit du vendredi. Si je veux continuer à courir il faut que je soulage mes genoux.
Il faut que je fasse moins de longue sorties et que j'affectionne le travail de qualité (fraction, fraction, fraction).
Tout doucement l'idée du velo se révèle à moi (c'est comme ça que j'ai guéris de mon TFL droit il y a 5 ans). C'est en vélo que j'assouvirais mon besoin de longues ballades de plus de 2 heures.

Je prie pour que mon tendon aime le velo, pour que mes cartilages ne soient pas atteints.
J'ai l'impression que mon corps me souffle les bonnes réponses.

Et puis incidemment l'idée de la natation fait son apparition. Mais là c'est "The" gros verrou à faire sauter.
En effet, le triathlon me turlupine depuis pas mal de temps.
Le vélo j'aime ça, mais ça à l'air hyper technique et compliqué et puis j'ai pas envie de passer pour une cruche avec tout l'attirail et pas savoir quoi en faire;
La natation, je suis légèrement phobique. Dès que je dois nager je perds mon souffle, je me fatigue comme une folle et mes pulses montent à 380 bpm au moins.

L'eau m'inquiète énormément. Il faut dire qu'on a failli me noyer petite en voulant m'apprendre à aimer l'eau et me mettant la tête dedans à plusieurs reprise avant même que je puisse reprendre mon souffle.
Depuis c'est le blocage : de l'eau dans mes sinus et c'est la panique totale.

Le vélo c'est une vieille histoire. A l'âge de 8 ans je faisais déjà 1h30 de danse le mercredi, je faisais de l'aéorobic le dimanche matin avec Véronique et Davina en attendant impatiemment mon papa qui s'entraînement assidument en cyclisme.
Une fois papa rentré, je lui sautait dessus, vélo en main pour qu'il m'emmène pédaler.
Au bout de 30 kms, je pleurais de voir le chemin du retour et voulais continuer encore.

Je me souviens que dans les belles bosses sur mon petite vélo sans vitesse, Papa voulait me pousser et je lui balançais des coups des pieds pour qu'il ne me touche pas et ne m'aide pas en lui hurlant "LAISSE MOI TRANQUILLE, je veux le faire toute seule".

Je me rappelle aussi, qu'il était mort de rire devant sa fille, rouge, en furie debout sur les pédales, le regard lançant des flammes pour venir à bout de la côte.

Mes parents vachement inquiets, se demandaient si tout ça était tout de même bon pour leur petite fille.
Il faut dire qu'entre temps, je passais ma vie à sauter à la corde et à jouer à l'elastique ; à tourner comme un hamster en cage sur mon velo autour de la maison (mon chien gambadant joyeusement au bout de ma roue avant) et le diner expédié (je ne mangeais pratiquement rien -1 oeuf - du pain - manger = pas intéressant, pas le temps - je pense toujours la même chose d'ailleurs) je filais dans ma chambre bosser mon grand écart.

Je leur ai foutu vraiment la trouille à 8 ans. Du coup fini les sorties dominicales en vélo et pour me persuader du bien fondé de cette décision, mes parents m'ont fait comprendre qu'une fille doit rester coquette, féminine, et....peu musclée.
Une femme pour eux se devait d'être cette chose inaccessible, évanescente, peu sportive, artiste, cultivée, gracieuse et réservée.

28 ans plus tard
: me voilà pas du tout évanescente, très peu réservée (je jure comme un charretier et j'affectionne tout particulièrement les blagues caca-prout) et surtout hyper-balèze (j'en vois qui rigole dans le fond, si si je suis balèze des mollets).
Pour le reste des adjectifs ce n'est pas à moi d'en décider, mais mon mari me trouve à son goût ;-)

Donc finalement le vélo c'est une belle revanche et puis surtout maintenant je sais qu'une jolie femme c'est avant tout une femme bien dans sa peau. Le reste n'est que littérature.

Alors : samedi j'ai fait 1 h 27 de VTC sur route - moitié du chemin en faux plats montants avec des bosses et l'autre moitié en sens inverse (30 kms au total)
et dimanche : le même parcours avec un arrêt d'1h15 à Harmony Studio pour faire bosser les abdos-fessiers (Merci Sophie, j'ai bien senti mes quadris et mes ischios) et la coordination ainsi que le cardio avec le step.

Et puis je n'ai plus du tout penser à ce fameux genou. Oh j'ai bien pleurniché un peu samedi de ne pouvoir courir avec le TCN au parc du Loiry.
Mais le vélo m'a bien calmée.

Je suis passée chez le vélociste de Vallet et suis tombée amoureuse de mon futur vélo (la commande est prévue mardi 8 juin)














et Dimanche j'ai fait sauter ce dernier fameux verrou. Je suis allée à la piscine avec la ferme intention d'en finir avec cette phobie qui me pourrit la vie depuis 29 ans.
Tugdual (mon époux...j'aime bien dire mon époux ça fait amoureux). Tugdual donc, m'a mise en confiance (en fait j'ai une confiance aveugle en lui...je sais je ne devrais pas mais on ne vit qu'une fois, alors il faut tout faire à fond). On a fait des exercices dans le fond de la piscine car j'étais essoufflée comme après un 400 mètres en mettant seulement la tête sous l'eau pendant 10 sec.


ça c'est moi dans la piscine



Et puis ensuite j'ai vu un peu la technique du crawl. Maintenant que j'arrive à contrôler un peu mieux ma phobie, je commence à prendre plaisir à nager.
ça me rappelle vraiment mes débuts en cap.
J'ai commencé par courir au bout de ma rue, puis de mon quartier et ensuite de ma ville et j'ai rallonger, rallonger et c'était bon.

Je pressens que la natation me fera le même effet; il faut dire que j'avais les mêmes à priori sur la cap il y a 5 ans (percluses de points de côté au bout de 50 mètres).
Je sais maintenant que je m'interdisais (pour ne pas décevoir mes parents) d'aimer le sport.

A presque 40 ans j'arrive enfin à suivre mes 3 leitmotivs préférés :
1- Quand on veut on peut
2- les seules barrières qui existent sont celles que nous nous mettons
3- ne jamais considérer NON comme une réponse définitive

Mon corps dit NON à la cap pour le moment. Ce n'est pas grave, bientôt il dira OUI.

Enfin, le doc du sport a enterriné définitivement mes ébauches de décision en me confirmant que mes rotules étaient fragiles (un peu d'eau actuellement dans le genou gauche) et qu'elles frottaient sur la tête du fémur attaquant le cartilage.
Ce que je leur fais subir depuis 1 an est trop intensif et si je veux durer, la solution du triathlon est une des meilleures.
Il m'a averti que l'ultra est super addictif (je ne le sais que trop et c'est pour cela que ça m'attire autant). Il m'a prévenue, m'a dit que je pourrais en faire mais que je risquais de toujours vouloir plus;

Je pense de mon côté qu'avec 3 sports à ma disposition, je saurais naviguer de l'un à l'autre pour me protéger et ne pas finir avec une chondropathie à 45 ans comme il me l'a prédit si je persiste dans les sorties cap de plus de 2 heures.

Voilà un nouveau beau challenge en vue :
1- apprendre à bien nager
2- me perfectionner en cyclisme

Et d'un coup, ma déprime de Tamaloute s'est envolée....

1 juin 2010

J'AI TROUVE CHAUSSURE A MON PIED

Comme j'avais mal au genou gauche (le droit maintenant va super bien), j'ai pensé qu'une nouvelle paire de runnings allait m'aider.
Les Mizuno wave rider sont très bien mais un peu fragile à mon goût - 3 paires en un an pour 2 200 kms environ-

Je m'oriente vers les Nike Vomero (prononcé Nailleki comme au US ça fait plus classe), les asics gel cumulus ou les Adidas supernova glide.

Les Vomero sont super hautes, je trouve, et mes achilles lancent immédiatement des SOS alors que je suis en position statique.

En discutant avec le vendeur, ce dernier m'oriente vers une marque plus technique et me conseille des Brooks.

La petite dernière s'appelle Glycerin 8 et bénéficie de la technologie DNA (ADN en français).

Je sors les essayer sur plusieurs mètres et là le choc !

déjà je les trouve nerveuses et confortables (malgré leur poids 292 grs )
et puis je fais quelques accélérations et je m'aperçois que plus je plante mon pieds dans le bitume, plus la chaussure me renvoie de la puissance.

J'ai eu le coup de foudre.

Voici la pub du site - les essais en bassin sont surprenant (environ à 2min14 de film).

Mardi sortie en endurance d'1 h 10. les Brooks sont vraiment nerveuses et je ne fatigue pas du tout.
Je suis à 9 kms/h et 132 de pulses (72%FCmax). Alors qu'avec les Mizuno j'étais bien au-dessus en pulses pour la même allure.
tout se passe à merveille jusqu'au 5-6ème kilomètre où mon genou recommence à s'engourdir.

Je me dis que c'est parce qu'il a été un peu blessé avec l'utilisation des vieilles runnings à bout de souffle et que ça va passer.

je ralentis et me concentre sur ma posture pour que mon pied se déroule bien.
Au 8ème kilomètre ça passe un peu et je suis soulagée.

mais peu de temps après ça recommence et se transforme en mini-douleur.
Je rentre à la maison 1,5 kms plus loin et mon genou me fait mal.

C'est dommage car les Brooks sont vraiment très efficaces et agréables à porter.
Je sens un peu que les 38 grs supplémentaires sont bien là, mais c'est gérable et il faut que je m'habitue je pense.

J'espère obtenir un rendez-vous chez l'osteo rapidement car à part en course à pied, mon genou ne me fait pas mal du tout.
Ce sont les impacts qui me le rendent malade. Le fait aussi de porter une charge supérieur à 25 kgs (mon fils en l'occurrence) me fait sentir cette petite gêne.
Si je devais le porter plus de 45 minutes je pense que la douleur réapparaitrait.

A suivre...

10 KMS D'ORVAULT

Je passe brièvement sur l'entraînement de la semaine qui a compté 3 sorties : mardi - mercredi et jeudi.

Toujours aussi lente mais toujours aussi contente de courir.

Sauf que jeudi je fais 45 min d'endurance avec un genou gauche un peu bizarre comme engourdi et pars pour 3 x 10 min rapide, histoire de reprendre contact avec la vitesse en vu de l'échéance du samedi.
1ère fois 10 min : je tombe sur un troupeau d'ados accompagné de chiens sans laisse. Un husky s'approche de moi avec le poil hérissé et des grognements plein les dents. Là un des ados me dit ne vous inquiétez pas il est gentil. Moi bien sûr je ralentis et stoppe pour ne pas être prise pour une proie. Je m'appuie sur mon pied gauche pour pouvoir le cas échéant balancer un "mawashi coup de pied retourner dans la gueule du chien... et de l'ado si nécessaire".
Le chien vient me renifler le mollet et je le scrute au plus profond de ses yeux - non mais qui c'est le mâle dominant non de dieu !?

Une fois le bâtard mâté (le chien pas l'ado) je repars à fond.

Puis 1 min 30 de récup et je repars pour 10 minutes rapides. Là c'est un troupeau de matrones avec des mioches sans laisse qui me barre la route. Une petite sctroumphette de 2 ans atterrie pile dans mes jambes lorsque je suis en pleine course.
Je l'esquive d'un coup tout en la prenant par les épaules pour la remettre dans l'autre sens, c'est à dire face à son troupeau (elle s'égarait la pauvrette).

Mais voilà que mon genou grince de plus en plus. Je commence à avoir mal. Je décide de rentrer et d'abandonner la 3ème fraction.

Le lendemain je boite et c'est pas la joie. Mais bizarrement je ne suis pas plus inquiète que ça.
En fait ma jambe gauche est la plus puissante et la plus solide, donc je n'ai pas peur.
C'est de la jambe droite dont je méfie, car elle est mal bidouillée et la rotule n'est pas dans l'axe.
Mais la gauche, non ma foi, je lui fais confiance.

1 journée de repos et je n'ai plus mal.

Je décide de prendre mes chaussures neuves pour courir les 10 kms car je constate avec effroi que ma douleur provient sîrement d'une usure conséquente de mes runnings.

courir dans 10 cm d'eau tiède pendant des heures en Guadeloupe et faire un semi et un marathon avec la même paire a eu raison des amortis.

Je m'échauffe 4 kms très lentement pour faire monter un peu les pulses. Je fais plusieurs foulées bondissantes pour chauffer les psoas et quelques étirements pour me destresser.

Le genou va bien, je ressens juste une gêne. Hier il a fait crack quand je me suis assise et depuis je me sens un peu mieux.

C'est parti pour les 10 bornes. Nous sommes peu nombreux et démarrons en côte.
Je décide de courir à fond tout du long.
Je poursuis pendant 2 kms une nana qui participe aux 5 kms, puis je lâche prise car sinon mon coeur se disloque.






Je continue bon train et je n'arrive pas à respirer. Mon coeur, mes poumons, mon diaphragme jouent une partition de façon totalement anarchique, je sens que je me disloque.

Au bout de 3 kms, je trouve mon second souffle. Un chef d'orchestre a débarqué dans mon petit corps et tout le monde se met à jouer de concert. Ce chef d'orchestre ce sont mes abdos.
Ils ont mis tout le monde d'accord et les ceinture pour ne pas qu'ils jaillissent de ma gorge.

Un mec me double et il se met à 20 mètres devant moi. ça sera mon lièvre pour le reste de la course. Je le garde dans ma ligne de mire et décide de me laisser guider.

Je souffle, je suffoque, je tousse, je crache mes bronches mais je m'accroche.

Tugdual jaillit au détour du 5ème kilomètre. Excité comme une puce il m'indique que je suis la deuxième femme et que je peux monter sur le podium.
Zut : moi qui voulait me reposer et ralentir...
Bon, ben je ralentirai demain. ça sera sûrement le seul et unique podium de ma vie, il ne faut pas qu'il m'échappe pour une question de fainéantise.

7ème kilomètres et je gère. On a déjà pris pas mal de bosses depuis le début et ça m'a pas mal ralenti mais dès que la côte se termine je ré-accélère.

Je me suis déjà balancé 2 godets d'eau dans la tronche car je suis en surchauffe et comme je m'étais maquillée ce matin, je ressemble à Kung fu Panda.

8ème kilomètre mon lièvre donne des signes de faiblesse. C'est le moment d'attaquer...
J'augmente progressivement l'allure de mes foulées.
Tugdual se met à ma hauteur (le parcours fait des boucles) et me dit : "tu veux que je te suive sur les derniers kilomètres ?"
moi en mode "amibe" je n'ai qu'un neurone qui fonctionne et il me sert à ne pas crever. Donc je ne peux pas lui répondre mais j'accélère encore.
Au bout de 500 mètres, Tugdual : "bon ben tu vas trop vite pour moi ma petite chérie continue tu es toujours deuxième".





Je suis à environ 16 kms/h et d'un coup j'ai une fringale énorme.
Si vous vous souvenez de l'Alien dans MIB - celui habillé en peau d'Edgar - vous devinerez à peu près dans quel état d'esprit je suis.
JE VEUX SUCRE DANS EAU... ce leitmotiv ne me quittera pas jusque la fin.

Mon genou est tout engourdi mais ne me fait pas mal c'est déjà ça.

L'avant dernière bosse est sous mes pattes et me les casse bien ( les pattes pas les bubbles quoique) et à bout de souffle je ralentis.

Une péronnelle sortie de nulle part en profite pour me doubler la bougresse.
Ma tête veut la rattraper, mais mon souffle ne suit pas.

Le plat enfin et je sais qu'en tournant à gauche c'est l'arrivée. J'accélère à nouveau. Mais un type me fait signe de continuer tout droit.
Je passe à regret devant le raccourci et voit se profiler l'ultime bosse.

Cette bosse ruine tous mes espoirs de rattraper la gourgandine et me fait mal au moral.

Je me dis, tu ne laisses plus passer personne.

Après la bosse, une descente... Je passe la vitesse supérieure et j'accélère... plus que 500 mètres d'efforts à fournir.

Un type me fait signe qu'il reste 100 mètres. Je m'arrache la moelle épinière et fonce comme jamais (je fais du 18,7 kms/h)

J'arrive au bord de l'asphyxie mais bizarrement et contrairement aux semi et marathon je n'ai pas la tête qui tourne ni les jambes qui flageolent.

Je veux juste SUCRE DANS EAU... mais pas tout de suite sinon je vomis..

Après quelques minutes un type s'approche de moi et me dis :
"j'ai essayé de vous rattraper mais impossible, et vous étiez vachement régulière, comment faites-vous ?"



là j'ai fait une pose de 3 sec pour analyser la situation et vérifier :

1- qu'il m'adressait bien la parole
2- qu'il ne se foutait pas de ma G...

J'ai failli me rouler par terre de rires mais j'avais trop mal aux cuissots pour faire des galipettes dans l'herbe.

J'ai attendu sous la pluie pétrifiée de froid de pouvoir monter sur le podium.
Je m'attends à être annoncée en troisième position mais miracle : le speaker m'informe que je suis deuxième.

La nana qui m'a doublé n'est pas dans ma catégorie (une chance).

Je finis donc 2ème en sénior femme et 3ème féminine au scratch.

et vous savez quoi ?

Les deux gonzesses sur le podium, elles ont bouclé toutes les deux le marathon de Nantes cette année.
Et après on dira qu'une prépa marathon ne permet pas de faire des prouesses en vitesse...




Nota : au retour j'ai toujours le genou engourdi - pas bon signe