18 déc. 2010

JE PAPILLONNE

Résumé des deux dernières semaines, où je fais des séances plus courtes d'entraînement. Et où je virevolte d'une discipline à l'autre.
Pourquoi plus courtes ?
Premièrement parce que je manque de temps et puis aussi parce que la météo n'est pas très encourageante.
J'essaie de faire de la qualité en lieu et place de la quantité :-)

Semaine du 13 au 19 décembre
lundi : repos

mardi : natation 40 min
Je nage mon kilomètre et suis contente de sortir de l'eau.

mercredi : cap 25 min pour 4,2 kms
Le souffle est bon, la condition physique est là mais je me sens encore fragile.

jeudi :
step2 - 45 min et 15 min d'abdos + home-trainer 45 min.
Reprise du step qui m'a bien fait plaisir car je me suis défoulée un maximum (j'adore les sports cardios).

vendredi
: repos
samedi : re-repos

dimanche
: vélo 45 min +cap 36 min (6 kms sans mal de genou et avec un dos tout léger)
je mène la cadence en vélo, on démarre par 15 min d'échauffement puis ensuiste 20 x 30"/30" et enfin 10 minutes de retour au calme.
Je suis chaude bouillante pour aller courir. J'adore cette sensation de jambes molles qui mine de rien avance relativement vite.

Semaine du 20 au 26 décembre
Lundi : 45 min body-barre et 15 min abdos
Lucie nous fait charger la barre un peu plus parce qu'elle à l'impression qu'on est trop facile sur ce cours.
Je suis étonnée de constater que le lendemain je n'ai pas mal aux bras mais par contre ouillouille les cuisses.

mardi
: 24 min de cap pour 4 kms (non vraiment je n'insiste pas, ce tendon ne m'a pas l'air totalement guéri.)

mercredi
: 45 min de home trainer (c'est bon de se défouler)

jeudi
: 45 min de step + 15 min abdos
Le kiné m'a bien trituré le tendon de ses petits doigts farfouilleurs et agiles.
Il me dit qu'en surface la tendinite a disparue mais qu'elle est encore présente en profondeur.
Donc il va bien chercher le tendon par en-dessous pour lui faire sa fête.
je sentirais mon genou en fin de journée, ce qui me rappelle la douleur sur le dernier marathon et calme bien mon envie de re-chausser les runnings pour le week-end.

vendredi
: 50 minutes de natation - pas de ligne d'eau. Je bosse ma technique sous les conseils de Rodolphe. J'essaie d'accélérer mon mouvement de bras sous l'eau et du coup je vais plus vite mais bon dieu ce que je suis essoufflée en arrivant au bout des 50 mètres.
Malgré des poses qui s'imposent à chaque fin de ligne je réussis à améliorer mon temps de 10 minutes sur 1 km (25 min au lieu de 35).
Puis nous faisons des exercices de fractionné (décidément, il y en a partout de ces trucs là).
une jolie pyramide de 20" - 40" - 60" sur des 1x 15 mètres - 2 x 15 mètre etc.

Nous nous alignons sur la largeur de la piscine et Rodolphe nous donne les top départ.
Je suis contente car j'arrive en même temps que le groupe à l'autre bord. Mais enchaîner les longueurs à cette vitesse devient bientôt impossible.
Je passe 3 tours puis je reprends, puis je passe 1 tour et je termine.

Oh la vache ce que mon coeur bat vite....
A refaire car très très fun.

samedi
: repos

dimanche
: 1 h 40 de vélo pour 41 kms. (température départ -7°C - température arrivée 3°C)
Quelques courageux post-fêtards, dont nous faisons partis (quoique nous n'avons pas ripaillé le 24) veulent se mesurer au froid, au bitume et surtout évacuer les bubulles du réveillon.
Je suis équipée comme si je partais pour le pôle Sud.
Tête : bandeau cache-oreilles en polaire + cagoule+ buff
Corps : 4 couches techniques (dont Odlo)
Jambes : 1 cuissard court + 1 collant long d'hiver
Pieds : chaussettes de roller très épaisse + sur-chaussures en néoprène
mains : 1 paire de gant en soie + 1 paire de gants spéciale hiver à vélo.

Sur les 10 premiers kilomètres j'ai l'onglée. ça pique tellement que par moment j'ai l'impression que j'ai des engelures.
Je frappe mes cuisses, je mords mes doigts, je les agitent en tout sens pour qu'ils reprennent vie.

Puis bientôt ils se réchauffent et je peux enfin profiter de cette sortie.
J'arrive à suivre le groupe sur du 25-26 kms/h de moyenne.
mais voilà un beau ruban bien plat et ils accélèrent beaucoup trop pour moi.
Je reste à ma moyenne et finis par les rejoindre sur le pont de Mauves où ils m'attendent patiemment - Rodolphe qui s'est expressément décroché du groupe, nous accompagne sur 5 kilomètres.
Sympa de leur part de m'attendre mais qu'est-ce que ça me met mal à l'aise.
Nous repartons à l'allure du début et jusqu'au bout je suivrais sans difficulté (et même dans les bosses).
Je me sens plus en forme qu'il y a 15 jours. En tout cas je me sens plus puissante.

Arrive le centre ville et son lot de voitures étourdies et de feux rouges grincheux.
Une mamie manque de me renverser sur un rond point en me coupant la route.
Mais j'ai anticipé à temps (je voyais bien qu'elle s'agaçait d'être parmi des cyclos).

J'ai l'impression d'être plus agile sur mon vélo --> ce que me confirmera un Tugdual tout héberlué sur le chemin du retour en voiture.

Voilà j'ai l'impression d'hiberner et de ne pas vraiment me défouler.
Mais pour le moment je me focalise sur comment garder les acquis et rêve de printemps ensoleillé.

14 déc. 2010

C'EST L'HISTOIRE D'UNE FILLE QUI

s'est blessée en courant un peu trop fougueusement et qui a réfléchit et qui a décidé de faire du vélo et de la natation comme un pis aller.
Juste histoire de patienter et de compenser le manque ; de combler la tristesse que l'arrêt de course avait laissé dans son coeur.

Et cette histoire est en train de totalement changer cette fille parce qu'elle s'aperçoit qu'il n'y a pas que la course à pied dans la vie....

Il y a le triathlon aussi !!! (ben quoi, vous ne croyiez tout de même pas que j'allais virer tricoteuse compulsive non ?)

Me voilà 3 semaines après le marathon. Je n'ai toujours pas couru et je n'ai même pas de frustration.
tout ça grâce au triathlon.
Je ne me sens pas blessée en fait. Je me sens juste en repos de cap tout simplement.
Ce n'est donc plus en dehors de ma volonté que la cap m'abandonne.

Je contrôle à nouveau mes entraînements (oui je sais je suis un brin psycho-rigide et mono-maniaque de la maîtrise de soi - mais j'ai d'autres qualités aussi :-D )
ça tombe juste pile poil avec le calendrier hivernal et le fait que je prends de plus en plus de plaisir à varier les disciplines.

Résumé de la semaine :

Lundi : 45 min de muscu - cool les abdos et le gainage ne me semblent même pas difficiles alors que je n'en ai plus fait depuis octobre (la natation commence a muscler gentiment mon ventre et mes bras).

Mardi : 1 h de natation avec le TCN

Mercredi : repos forcé pour cause de réunion à Saumur (et en plus c'est mon anniversaire, c'est pô juste) - j'ai 37 ans et je vais recevoir un super cadeau de la part de Tugdual.
Un truc bien girly et qui va me faire sauter au plafond (enfin virtuellement car je ne suis pas une grande démonstrative).

Jeudi : 40 minutes de home trainer (c'est ça mon cadeau !!! quoi c'est pas girly ?)- j'ai du mal à faire plus long sur cet engin. La motivation est difficile à maintenir. D'ailleurs je n'ai jamais été une grande fan des machines de tortures.
Que voulez-vous, je préfère la vie au grand air (et c'est moi l'ultra-frileuse qui dit ça : incroyable).

Mais je sais qu'on peut construire un entraînement sérieux et enrichissant sur ce genre d'engin. Et puis maintenant on peut en faire à 2, côte à côte, et c'est chouette cette complicité qui nous lie.

vendredi : que dalle - pas le temps.

Samedi : 1 h de natation - j'ai enfin lâché le pince-nez, j'arrive à me servir du nez et de la bouche pour contrôler ma respiration. Je n'ai pratiquement plus peur même quand les grands costauds m'éclaboussent et me bousculent.
Je me surprends même à défendre mon territoire et ne pas retenir mes battements de pied et de bras- bon on ne va pas me changer comme ça du jour au lendemain, je suis toujours une teigne aux tréfonds de moi.

Le soir, c'est home trainer en amoureux pendant 40 minutes. Je m'exerce à pédaler d'un pied et de l'autre (ça chauffe les cuisses).
Je manque de puissance (c'était vrai aussi en cap).
Une sombre histoire de fibre blanches que les filles ont plus que les hommes et qui favorise l'endurance au détriment de la force explosive.
En revanche les garçons ont plus de fibres rouges (grâce à la testostérone) mais nous les filles ont peut les avoir sur du long (oui à l'usure c'est possible).

Dimanche : 2h30 de vélo à 22 kms/h. Malgré les groupes de niveau, et bien que sur du plat j'arrive à tenir un petit 25 kms/h ; je me fais systématiquement larguer dans les bosses et ensuite je râme (enfin je pédale comme une malade) pour rattraper le troupeau (qui m'attend en plus, c'te honte, je vous jure. Quel boulet la Nini !)
Du coup je dis à Tugdual d'aller les prévenir de ne pas m'attendre (mais ce n'est que partie remise, parce qu'un jour je les aurais. Oui un jour je les aurais et je réussirais à rester au milieu du troupeau et sans bourriner comme une brute en plus).

Résultat semaine : environ 6h30 d'entraînement, dès que je pourrais rajouter la cap on montera aux alentours de 9-10 heures hebdo.

Je suis surprise des progrès en natation qui me semblent très rapides (bon je pars de loin et la marge de progression est très large). Le coach est d'une grande utilité car il me reprend sur tous les petites défauts qui m'empêchent de glisser correctement (le pince-nez c'est lui qui me l'a fait jeter).

Je pense avoir nagé environ 2,5 - 2,8 kms et j'ai pédalé 55-56 kms (sans compter la séance d'home-trainer).

Je continue Kiné - ostéo et même kinésiologie (tout ça dans le même cabinet de Kinés).
Je passe de main en main avec pratiquement tous les kinés du cabinet (ils ont décidé de sérieusement me remettre sur pied et pas que pour quelques mois, nondedieu !)
Un se focalise sur les crochetages du tendon, l'autre s'évertue à me faire retrouver de la souplesse sur le côté droit.

Il parait que je suis hyper rigide sur tout le côté droit et que de ce fait j'appuie tout mon corps sur le côté gauche (d'où le problème de tendon au genou gauche.).

En tout cas, le kiné m'a trituré le ventre (ouille y avait des noeuds là dedans - et oui les intestins sont de gros muscles), le bassin (encore) et il parait que je réagis bien et qu'après les soins je ne devrais plus avoir de soucis.

Il semblerait qu'un choc émotionnel soit à l'origine de cette rigidité musculaire, et ça je sais d'où ça vient.

Je pense ré-essayer la cap la semaine prochaine sur une trentaine de minutes.

2011 verra la naissance d'une nouvelle triathlète (pas fameuse, mais motivée).
Je compte bien participer à 3 triathlons sur des distances variables.
D'abord un sprint et ensuite une distance olympique mais ce dont je rêve par dessus tout c'est d'un demi-ironman (en attendant l'ironman de mes 40 ans).

parce que moi ce que j'aime c'est faire du long, un point c'est tout !

Pour info : 11 girls et 160 boys au TCN (et ben voilà pour une fois je ne suis pas la plus grande du cours, mouarf !)

5 déc. 2010

GROSSE FATIGUE


Voilà 1 semaine que le marathon est bouclé.
Contrairement à mai dernier, j'éprouve une grande lassitude et une fatigue, jusque là inconnue, à chaque fois que je fais un effort physique.

C'est vrai aussi que j'ai couru jusqu'au 30ème beaucoup plus vite qu'à Nantes.
C'est vrai aussi que j'ai eu très froid.
C'est vrai aussi que la douleur sur 25 bornes, ça fatigue aussi pas mal.

Du coup, je n'ai rien fait jusque samedi et sans culpabilité en plus.
Je n'ai même pas vraiment envie de courir.
Je ne dis pas que voir quelques runners venir me narguer sous mes fenêtres ne me fait pas un pincement au coeur mais de là à leur emboiter le pas, il y a un monde.

Vendredi je suis allée faire ma première séance de kiné et pour une fois, je suis vraiment prise en charge pour le mal dont je souffre.
J'ai eu le droit à du crochetage puis une séance d'ultra-sons et enfin un replacement de lombaires.
Mon TFL est pris enfin au sérieux et je garde espoir de m'en débarrasser définitivement.

Le soir j'ai eu à nouveau quelques pincements (faut dire qu'il n'y ait pas allé de mains mortes le kiné pour décoller le tendon et les adhérences).
mais j'ai largement moins de symptômes qu'en juin dernier, je me sentirais capables de courir un semi telle que je suis.

Ce qui me chagrine c'est la corrida du Pouliguen dans 2 semaines.
3 ans que je ne l'ai pas courue. Et pour une fois j'aurais pu, car les enfants ne sont pas là. Mais je ne vais pas risquer une possible guérison complète pour 8 kms de bonheur furtifs.

Samedi : de bon matin et de bonne humeur nous allons nager avec le TCN.
Je suis contente de m'apercevoir que je ne suis pas si ridicule que ça parmi ma ligne d'eau.
et puis j'aime bien cet entraînement, j'y apprends beaucoup et je me défonce bien.
Dès l'échauffement je sens mes ischios qui chauffent. C'est la première fois qu'en nageant je sens mes cuisses. ça me fait marrer, et je m'aperçois que le marathon est encore avec moi.

L'après-midi, direction Le Croizic pour l'océarium avec les mouflets.
Les requins me passionnent. Je suis claquée et me venge sur une bonne part de far aux pruneaux (suis pas bretonne pour rien moi).

Dimanche : 3 heures de ménages. Le no-mans-land qu'est ma maison depuis 2 semaines commence à me faire horreur.
J'étais jusque là focalisée sur mon entraînement et son objectif. Mais maintenant je suis plus lucide et l'horreur du bazard me submerge.

Pas super motivée, je souhaite tout de même me remettre au vélo. Tugdual qui a roulé 2 heures avec le TCN ce matin sort le nez dehors et m'indique qu'il pleut.
ç'en est trop pour moi et je branche alors mon vélo sur le home trainer.

dans la chambre et bien en face de mon écran d'ordinateur, je pédale non stop 40 minutes en m'interrogeant sur le diagnostic de Dr House.

Mon dieu que le Home Trainer est difficile. On a chaud, si chaud, et soif si soif. et puis c'est monotone et puis on pédale tout le temps - pas comme en plein air ou parfois on se repose en descente.
Encore une fois, je suis claquée après cette courte séance sans fraction.

Bendidon, la fatigue post-marathon, ne se sera pas faite attendre ce coup-ci.