22 juil. 2010

I LOVE MON PODO

Lundi de retour de chez le podo, je n'étais pas vraiment convaincue par mes nouvelles semelles.

Mais j'ai tout de même fait les étirements qu'il m'avait montrés.
Pendant 2 jours, j'ai étiré, étiré ce tendon.
ça m'a fait mal, par moment j'avais l'impression que ma rotule allait jaillir de son emplacement et ricocher contre le carrelage. Un peu comme quand on presse une savonnette trop fortement entre ses mains mouillées.

J'ai repris aussi les étirements de Japhy et là aussi sans vraiment me pencher sur le côté, j'ai bien senti que ça tirait très fort près de ma hanche.

Mercredi, très peu convaincue et sans aucun espoir je suis retournée faire 20 minutes de cap.
l'après-midi j'avais passé 2 heures dans le bureau de mon patron pour régler quelques litiges persos dans mon milieu professionnel.
Sans vouloir développer cela fait 4 mois que je suis sous pression et hyper tendue.

En sortant de cet entretien fructueux, je me suis dit "tiens si ça se trouve ce soir je n'aurais plus mal ! peut-être qu'il y a une part de psychosomatique dans mon TFL ?"
Ben oui, de tendue à tendon, il n'y a que 2 lettres qui changent. et un tendon hyper tendu c'est peut-être le moyen que j'ai trouvé pour déplacer le véritable problème.

J'enfile mes brooks bleues munies de leur nouvelles semelles (les mizuno roses n'ont rien donné lundi alors je change, je n'ai rien à perdre).
Et voilà que je trottine.

Je refuse le plaisir de la course les 15 premières minutes car j'attends que la douleur se réveille avant de me réjouir.
Mais à mi-parcours de mes 3 kms, là où d'habitude je sens que ça va commencer à déconner, il ne se passe rien.

Dubitative, je reste dans ma foulée (ni rasante, ni travaillée, juste ma foulée habituelle) et je finis avec la banane car aucune gêne, aucun prémice, aucune douleur n'est venue gâcher la fête.

Je me fais l'effet d'être Adam, prince d'Eternia qui se transforme en Musclor.



J'ai presque envie d'attrapper ma chaussure et tout en la maintenant à deux mains au dessus de ma tête hurler : "PAR LE POUVOIR DU RUNNING ANCESTRAL : JE DÉTIENS LA FORCE TOUTE PUISSANTE"

Petite victoire donc, grâce à mon podo, ses semelles, ses étirements.
La douleur ne reviendra pas après non plus quand mes tendons refroidiront.

Je continue donc à les faire chaque jours, plusieurs fois 1 minute tout au long de la journée.

Je reprends espoir pour La Rochelle - peut-être à tort car je ne peux pas encore être sûre que mon corps est à nouveau en paix.

Mais l'espoir fait vivre et il fait même vivre heureux.

nota pour la petite histoire :
1ère blessure en 2005 TFL droit et runnings roses aux pieds.
2ème blessure en 2008 aponevrosites plantaires et runnings roses aux pieds
3ème blessure en 2010 TFL gauche et runnings roses aux pieds.

2009 : aucune blessure avec des runnings bleues aux pieds toute l'année-
ben oui vous savez bien que les sportifs sont superstitieux quand même !!!

Le rose me porte la poisse - je ne veux plus jamais mettre de rose à mes pieds.

du coup j'ai succombé aux sirènes du marketing et j'ai acheté un bracelet power balance bleu ici
(c'était en solde et comme on dit chez les Grall si j'achète moins cher et bien je gagne de l'argent - enfin c'est ma belle-mère qui essaie de vendre le concept à mon beau-père)

19 juil. 2010

RETOUR DE CHEZ LE PODO MI-FIGUE MI-RAISIN

Bon alors le podo est convaincu que c'est bien un TFL - zou il me prends mes semelles et hop il m'enlève de la correction sur le bord interne.

Il veut que mon pied gauche verse un peu plus vers l'intérieur pour compenser le frottement du TFL sur le bord du genou. Moi je lui dirais bien de rajouter aussi de la correction sur le bord externe, mais il n'a pas l'air de vouloir car il persiste à dire que ma posture est bonne.

Il m'indique que c'est ma foulée qui a changé. J'ai pris de la vitesse (oulala M. Le podo arrête de me flâter, je vais rougir) et que l'entraînement 10 kms a accentué le défaut.

Bref, je vais plus vite et je pose mes pieds de façon différente avec un impact plus fort.
(bon le marathon et les 13 kms/h de la fin n'ont pas aidé. passé de 9,2 kms/h à 13 kms/h en 2 secondes au 39ème kilomètre, mon TFL n'a pas bien apprécié la plaisanterie - mon mental si en revanche :-)))

Et puis les séances de lignes droites à fond et les 200 mètres à 120% de VMA ont fini de bien me l'énerver (ben oui 120 %, moi quand je fais des fractions, je me déchire :-D )

Du coup, je n'ai pas de tendinite car je n'ai pas forcé sur la douleur (merci ma conscience de m'avoir fait stopper à temps) mais une légère inflammation du tendon (le stade pré-tendinite en fait).

Avec ces semelles, je vais retrouver une foulée plus cool pour mon TFL mais ça va pas s'arranger miraculeusement.

Déjà : plus le droit de faire du fractionné tant que ça va pas mieux (bon ça va pas me manquer non plus) et pas plus de 20 min de cap 2 x par semaine pour démarrer (tout en endurance).

Si ça tient 20 min sans douleur, je peux augmenter de 5 min la séance suivante et ainsi de suite.

D'après lui, je pourrais recourir 1h15 fin du mois d'août et faire 3 ou 4 séances par semaine.

J'ai des étirements spéciaux qui tirent effectivement le tendon au niveau du genou et là je sens enfin que ça me fait quelque chose.

ça fait un chouïa mal mais ensuite quel soulagement, comme quand on tire sur un col trop serré autour du cou : une bouffée fraîche et on se sent des ailes. A noter du côté droit ça ne me fait aucune douleur - ce qui me conforte dans l'idée que le gauche est bel et bien trop court :-(

Cet étirement je dois le faire 1 min après chaque sortie cap (jamais avant).

Bon je complète avec les étirements du kiné et un peu ceux de Japhy (sans forcer sur le dos, mais de toute façon je sens tellement bien mon TFL gauche, que je n'ai pas besoin de forcer. Un léger basculement de la hanche et je sens que ça étire le merdier).

Donc voilà où j'en suis : aucune idée précise d'une éventuelle guérison.
Mais je continue mon petit bonhomme de chemin. Finalement cette coupure m'a aidée à me désintoxiquer de cap.
Je prends beaucoup plus de recul par rapport à ma pratique et j'ai découvert plein d'autres sports.

S'il n'y avait cet envie de marathon de la Rochelle, je serais presque heureuse dis-donc.

Mais je vais relancer le plan "faîtes des massages transversaux profond au TFL de Virginie" chez mon Kiné le 22 juillet prochain.
Je suis têtue parait-il !! ;-)

Résultat séance de 20 min ce midi (pas pu attendre le soir, sinon j'aurais pas réussi à bosser) :
allure 6:08 du km sous 35 °C
pointe max à 5 :14 du km
pas de douleur ni de gêne.
En revanche plus de 20 min et ça aurait coincé car mon TFL commençait à tirer un chouïa.
Étirements consciencieux ensuite et plus de mauvaise sensation.

(ah oui j'ai pas le droit de faire de côte non plus, ça promet je pars dans le Jura dans 2 semaines)

18 juil. 2010

SEMAINE EN DENTS DE SCIE

Cette semaine, je me suis tenue sagement comme me l'avait conseillé le kiné-osteo et je n'ai pas essayé une seule fois de courir.

C'est terrible, car de ce fait, j'ai l'impression d'aller encore plus mal. Par moment j'ai l'impression de sentir cette fameuse douleur au genou alors que quand je faisais des tests la semaine dernière, certes j'avais un peu mal en courant mais pas du tout en dehors de la course à pied.

Je doute, j'ai peur.. J'ai d'ailleurs déjà envisagé ma vie sans cap. Je pense que s'il m'est impossible de re-courir convenablement prochainement, je reprendrais sérieusement la danse.

De lundi à mercredi j'étais en RTT. J'ai pu aller plusieurs fois au fitness et ça m'a fait grandement du bien.
Comme il y a peu de monde le midi actuellement, Nico en a profité pour me faire bosser mes faiblesses.

J'ai donc pas mal insisté sur la zone épaule, grands dentelés qui sont aussi musclés qu'un flan au pruneau.
Résultat de ce peu de tonicité : des omoplates décollées et une posture quotidienne voutée.
Cela m'empêche aussi de bien courir car je ne me sers pas assez du balancier de mes bras.

Alors comme je suis studieuse, je continue régulièrement les exercices à la maison avec l'espoir qu'un jour mon dos soit joli et musclé (ça fait quand même 30 ans que le corps médical me répète qu'il faut que je bosse cette partie de mon anatomie sous peine d'effroyables problèmes et douleurs à plus ou moins long terme).

Comme je ne suis pas fan de muscu, j'ai attendu d'être vraiment gênée pour commencer à m'en préoccuper - soit à 36 ans (je sais ça fait tard).

La piscine mardi a été plus que laborieuse. Je suis sortie de l'eau au bout de 8 longueurs.
Je n'avais pas la gniac et j'étais totalement démotivée. J'ai l'impression d'avancer à rien en natation. Je vais plus vite sans utiliser mes bras car je n'ai pas de technique. J'ai du mal à flotter... bref c'est la merde.

Peut-être aussi que la manipulation osteopathique m'a plus fatiguée que je ne le croyais.

Et puis bizarrement et pour la première fois, j'ai ressenti une légère douleur à ce fameux genou en battant des pieds :-(

Mercredi : c'est le 14 juillet et il pleut. je fixe mon velo au home trainer et me met un film.
Je fais 1 heure de moulinage et puis la pluie cesse enfin.
Je sors mon engin et file pour 40 min en plein air.
ça fait du bien, j'ai l'impression de me décrasser.

Jeudi, j'ai expliqué ce que l'osteo m'avait décelée et préconisé au coach et on a bossé encore le haut de mon dos ainsi que les abdos sans rotation pour pas foutre en l'air ma 3ème vertèbre.

et le soir je me suis lâchée avec un bonheur non dissimulé au cours de danse new style.
ça faisait 16 ans que je n'avais pas fait un cours de danse.
J'ai retrouvé avec plaisir les sensations d'habiter une musique, de faire de son corps un instrument vecteur de message.

La danse new style s'inspire très largement du hip hop et c'est une pratique qui m'est totalement étrangère. Beaucoup de déhanchés et de mouvement style gansta rap à la Sofia Boutela voir un peu comme dans Sexy dance ou Honey (bon j'en suis loin, mais l'intention y est).



C'était très cardio (seulement 8 temps de récup entre chaque bloc) et du coup je n'ai pas du tout pensé à mon genou (je n'ai pas eu mal d'ailleurs alors qu'on a fait des sauts, et des torsions à n'en plus finir).

Vendredi : mon bassin et mes reins sont très très fâchés. Pensez-donc : 16 ans que je leur fouts la paix et là hier je leur demande de s'y remettre comme si mon dernier cours de classique remontait à la semaine dernière.

les courbatures me tiendront pendant 2 jours (adducteurs en feu, reins en compote).

Samedi : direction piscine. J'ai pas l'intention de finir cette semaine sur un échec aquatique.
Je suis en forme et enchaîne les longueurs. Je ne me sers pas de mes bras car ça me crève et je vais moins vite. Je fais 12 longueurs et ensuite je refais des exercices de bras/respiration en m'accrochant au bord de la piscine.

Enfin je rejoins les petits dans le bassin ludique et m'essaie à la course à pied à contre courant.
je m'aperçois qu'il faut beaucoup balancer les bras pour avancer et trouve que cet exercices est fort intéressant pour faire bosser mon point faible (en plus je n'ai pas de douleur au genou en courant ainsi).

Je finis par de l'hydromassage dans la région lombaire et ressorts lessivée mais oh miracle, mes douleurs de reins ont disparues.

Impossible le soir d'enfourcher mon vélo, car je suis cassée de chez cassée. La piscine m'a toujours beaucoup fatiguée, d'autant plus que j'ai fait 25 mètres de courses avec Malo, le plus âgé de nos fils (11 ans) et qu'il a failli me mettre une branlée.

j'ai vraiment honte de mon niveau :-(

Enfin Dimanche, il fait un temps superbe et c'est une belle occasion pour se frotter à la petite reine.
Je pars sur mon velo flambant neuf et me sens de plus en plus à l 'aise avec la bête.

Je suis en forme et tiendrais une allure très honorable pour une débutante.
27,7 kms en 1h01 avec des pointes sur plat à 38-40 kms/h pendant quelques minutes en trainant des gros braquets.

Mes quadris sont d'accord et attaquent sévère, mon coeur suit et mon souffle aussi.
Quand mes cuisses sont asphyxiée, je passe sur des braquets plus petits et moulinent pour récupérer.
Ainsi de suite jusqu'au bout.

Je n'ai plus du tout mal aux fesses (j'ai repris mon cuissard à 89 000 dollars) et j'ai enfin compris qu'il y avait 3 points d'appui sur ce fichu velo.
1- les pieds-jambes
2- les fesses
3- les bras

J'avais mal aux fesses car je m'appuyais uniquement sur les bras et la selle.
Maintenant je m'appuie principalement sur mes jambes ce qui repose popotin et épaules.
Et de cette façon, j'ai plus de puissance ainsi qu'une meilleure maîtrise du velo.

Un autre truc (que je fais depuis le début) c'est qu'au lieu d'écraser la pédale dans une bosse, je soulève mes pieds comme si j'amorçais un mouvement de course à pied et du coup je suis beaucoup plus efficace.

Total semaine : environ 8h30 de sport (et pourtant j'ai l'impression que je n'en fous pas une ramée)

Bon demain : podologue, je touche au bout de mes démarches pour tendre vers la guérison et la reprise capesque (sans grand espoir, je dois le confesser).

14 juil. 2010

L'ESPOIR FAIT VIVRE

Trop marre d'attendre. Attendre quoi d'ailleurs ?? Une action du saint Esprit pour que mon TFL guérisse par injonction des mains ???

Excuse my French mais autant pisser dans un violon !!!
Je n'ai pas une grande estime des docteurs, et en tout cas aucune confiance en leur diagnostic. j'ai souvent résolu mes petits bobos sans leur aide et souvent en faisant l'inverse de ce qu'ils prescrivaient. Tout simplement en écoutant mon corps et non leur tête.

Alors
Dimanche 11 juillet, après ma dépression nerveuse de fin de semaine catastrophique cause manque de cap, j'ai chaussé mes Brooks Glycerin 8 avec mes vieilles orthèses et je suis partie sans autre but que de voir combien de temps je tiendrais.

Il fait chaud, c'est le cagnard et je m'en balance, de toute façon je n'ai rien à perdre.

8 min et quelques foulées rasantes plus tard, rien aucune douleur.
15 min avec les mêmes foulées, même pas une petite gêne.
17 min, je me gausse..
20 min : une légère tension à l'endroit sensible.
Stop
Je m'étire et je marche à vive allure, tout va bien.

Je trottine, ça va puis ça tire.
Je m'étire et je repars en courant en marche arrière (c'est comme le tricot, une maille à l'endroit, une maille à l'envers) - j'embrouille mon TFL pour qu'il ne me voit pas venir le bougre.
Je fais des pas chassés, des foulées bondissantes, je m'arrête, je m'étire et repars en marche avant.
J'alterne course, marche et exercices.

J'arrive à tenir comme ça 42 min sans aucune gêne, juste sur la fin un tiraillement annonciateur de douleur.

Je m'étire à en mourir et le tiraillement au TFL disparait.
Je rentre à la maison et je saute sur ma corde du même nom.

J'enchaine les bonds à deux pieds, puis d'un pieds sur l'autre et toujours aucune douleur.

Puis je rentre m'étirer et je passe aux abdos.

Motivée par cette presque victoire j'enfourche mon vélo et pars en ballade.
Quelques kilomètres plus tard et quelques bosses avalées avec une aisance surprenante voire jouissive, je reprends le chemin du retour pour un parcours total de 25 kms en 1 heure.

Les douleurs de selle ont disparues et celle de la nuque et des épaules aussi.

J'ai enfin l'impression de dominer la machine et non l'inverse.

J'arrive même à attraper ma gourde tout en pédalant, boire et la remettre en place sans perdre énormément de vitesse.

Bon je m'arrête là, ça fait 2 h 00 que je m'agite dans tous les sens et je veux rester sur un bon feeling.

ça fait du bien de se sentir un peu plus en possession de ses moyens, de passer du club des victimes à celui des tortionnaires (bourreau de sport s'entend).

Lundi et mardi : fitness à fond j'y vais le midi et le soir et comme je suis en RTT et que Tugdual est au Vietnam, ça fait du bien de rencontrer du monde et de se bouger.
Je bosse pas mal le haut du corps car je sens que c'est vraiment un handicap pour ma vie quotidienne et pour le sport en général.

Depuis toute petite j'entends dire, s'il faut que vous fassiez un sport c'est bien la natation que vous devez choisir. Et bien sûr je n'ai jamais tenu compte de ces conseils car l'eau c'est pas mon truc.

Mais je vois bien dans le miroir que je perds de la mobilité à cause de mon dos tordu et que je me tiens de façon bizarre (des fois j'aurais aimé être une petite bonne-femme au lieu d'être une grande gigue).

Mardi 13 juillet : circuit avec Nico en fitness, qui me fait bosser mes épaules et les muscles qui commandent mes omoplates (c'est tout rouillé dans ce coin là) - je décide de continuer sur cette voie ; je sens que la solution n'est pas loin. Le fait de ne pas pouvoir courir m'aide à relever le nez du guidon et à prendre conscience que je ne suis pas que des jambes, mais un tout qui fait que mes jambes peuvent courir.

L'après-midi c'est le fameux rendez-vous chez nouveau kiné (l'ancien est parti à la retraite).
Dans son cabinet c'est un joyeux fouillis de livres médicaux, de papiers et au mur des tableaux peints par lui-même : j'adore tout bonnement l'ambiance qui se dégage de ce lieu.

je lui raconte mes petits malheurs et contrairement aux autres docs que j'ai vu ces dernières semaines, je ne parle pas de ce fameux point douloureux dans le bas du dos qui est apparu bizarrement en même temps que la gêne au genou.

Il m'écoute religieusement, me fait repréciser certaines choses puis me demande de me mettre dos à lui (il est assis). Il regarde ma position, mon bassin, mon dos en cambrure, en penché avant etc.

Je m'allonge enfin sur sa table et il regarde mes jambes, leur position par rapport au bassin et au tronc.

Puis il me manipule (tiens je ne savais pas qu'il était osteo aussi). Je me dis qu'il me massera ensuite.

Il va débloquer petit à petit mon bassin, repositionner mes hanches dans l'axe et remettre ma 3ème vertèbre en place (le fameux point qui me faisait mal et dont je ne lui avais pas parlé).

Puis il va me manipuler le genou et surprise remettre un truc dans le tibia. La douleur irradiait dans le tibia aussi mais ça j'en avait parlé à personne car je ne voulais pas influencer un diagnostic de périostite (je sais pertinemment que je n'ai pas de périostite).

Puis enfin il m'explique, mais d'abord il me demande pourquoi je voulais des MTP.
Je lui dis qu'on m'a diagnostiqué un TFL et que si tendinite il y a et bien moi je veux des MTP car j'en ai soupé d'attendre que ça passe.
Puis je lui indique que je ne crois pas vraiment avoir de tendinite, car ça ne me fait pas pareil qu'il y a 5 ans. Certes ça se situe pratiquement au même endroit que sur l'autre jambe mais je n'ai pas cette impression de balayage et de frottement sur le bord externe du genou.
En plus je lui dis qu'après 1 mois d'arrêt, si vraiment l'inflammation était là, j'aurais mal de suite en courant et non au bout de 20 min.

Je sens de façon intrinsèque qu'il s'agit d'autre chose. Et puis je me connais vachement bien. J'ai pratiqué la danse classique pendant 15 ans et je maîtrise parfaitement toutes les parties de mon corps. Je sais reconnaître une douleur d'entraînement un peu trop poussé, d'une douleur inhabituelle. Je sais quand une douleur passera avec du repos et quand le repos ne servira à rien.
Mais ça la plupart des medecins ne veulent pas l'entendre. Ils ne veulent pas entendre qu'un patient puisse sans science reconnaître instinctivement les raisons et causes de ses douleurs.

Alors oui, je ne sais pas mettre de mots scientifiques sur mes bobos, mais non je ne suis pas sourde aux messages de mon corps.

Et si mon genou crie, c'est qu'il y a un truc de pas catholique mais pas forcément sur le genou en lui-même. C'est en tout cas ce dont je suis sûre.

Le kiné me sourit et me dit : "vous avez tout à fait raison madame" ce n'est pas une tendinite.
C'est votre bassin et votre vertèbre qui n'était pas bien mise (sûrement à cause du marathon).
Ce n'est pas à cause d'un surentraînement ou mauvais entraînement ou reprise trop rapide non plus.
C'est juste que mon dos n'est pas assez costaud et que mes pieds sont creux et hyper cambrés.

Il me dit aussi qu'en revanche, il pense que le problème vient de mes pieds et qu'il est content que je retourne voir le podologue.

J'ai donc rendez-vous chez le podo lundi et on verra s'il me remet la correction retirée à gauche en début d'année.

Ensuite j'ai pour mission de courir à nouveau le 21 juillet. Combien de temps ? autant que ça me chante dixit le kine.

Puis le 22 à la première heure, je retourne voir le kiné qui verifiera que tout est bien resté en place et on verra ensemble si j'ai encore mal au genou.
Je prie pour que ce diagnostic soit le bon, car il colle parfaitement à mon ressenti et je retrouverai à nouveau confiance en moi si ça pouvait être vrai.

Ah oui, j'ai oublié de te dire lecteur : mon nouveau kiné est ultra-marathonien.
J'adore l'idée qu'il connaisse intimement les affres des capeurs.
Il s'est d'ailleurs marré quand je lui ai dit que j'avais coincé au 37ème kilo en me disant "ah le fameux mur des 37ème !!"

En tout cas je m'aperçois que je n'ai plus de petite gêne au quotidien - gêne que j'avais totalement occultée en posant mes pieds de façon différente sans m'en apercevoir.
par exemple : plus de gêne en poussant la pédale d'embrayage. Plus de gêne en sortant de la voiture vous savez quand on pose le pied au sol et qu'ensuite on rotationne son buste pour s'extirper du véhicule.

Enfin, il faut continuer les étirements mais pas ceux du TLF qui me mettent dans une posture dangereuse pour ma colonne. Celui là par exemple



Attention cet étirement est très très bien, ne va pas me faire dire le contraire lecteur.
mais dans mon cas c'est trop risqué pour ma colonne.

En revanche ceux qui se font dans l'axe et surtout celui des fessiers est ultra-recommandé.
car si mon bassin à tendance à bouger c'est que mes fessiers exercent une trop grande force dessus. Il faut que je ré-équilibre les pyramidaux.

Ce qui est marrant c'est que la raison de ma première consultation chez le kiné en mars dernier était de fortes contractures des-dits fessiers.

Exemple :

L'étirement des muscles pyramidaux se fait pour les tendinites du fascia lata

  • à la condition que le genou posé sur la table supporte la position en flexion et rotation.
  • Cet étirement est plutot conseillé pour les soucis entre le bassin et le genou comme la tendinite du fascia lata (=bandelette ilio tibiale) ou syndrome de l'essuie glace.
  • Il se fait debout bien droit puis on pose le femur du côté à étirer sur la table, le genou bien plié.
  • La mise en tension se fait en poussant les deux fesses en arrière en gardant le dos bien droit.

10 juil. 2010

5ème SEMAINE SANS CAP - ESSAI DE COURSE MINIMALISTE

Cette semaine est un peu brouillonne vu ma démotivation à synthétiser les données sportives hebdomadaires.

J'ai fait un peu de fitness et puis un peu de vélo, en tout cas pas assez de sport à mon goût mais la motivation me perd.

Je me débrouille plutôt mieux sur le vélo de course et les pédales automatiques ne me font presque plus peur.

J'ai résolu aussi les problèmes de bobo au périnée en changeant de cuissard. J'ai pris celui de Tugdual qui est un vieux cuissard à 2 balles avec une peau de chamois toute lisse et ça me convient mieux.
Reste à trouver ma taille parce que mon époux ne fait pas tout à fait mon tour de hanche et je flotte un peu voir beaucoup dedans.

Je pense remplacer la cap par de belles sorties de marche dynamique car j'ai décidé de m'aligner tout de même sur le marathon de La Rochelle.

Tant que mon TFL sera douloureux je marcherai à vive allure et s'il le faut j'adopterai alors la même stratégie pour le marathon.

Si toujours douleurs en novembre, je ferais alors une vraie coupure cap pendant l'hiver.
Mais là, c'est tout bonnement impossible de résister à la météo et de se priver de ballades effrénées au soleil.

J'ai parfois l'impression d'être prisonnière... une prisonnière de son corps...ce corps qui m'apporte tellement de satisfaction et qui me punit actuellement en m'obligeant à l'immobilité capesque.

Parfois je foutrais bien le feu à mon genou, histoire de lui faire comprendre que la commandeuse c'est moi et pas lui.

J'explore encore et toujours toutes les possibilités de reprise et j'ai essayé de courir pieds nus (en spartiates) pour savoir si comme ça d'instinct mon TFL se remettrait à m'être agréable.

ça a bien marché pendant 15 min et je me suis aperçue que ma foulée changeait totalement pour passer sur un cycle avant avec appui sur la plante et demi-pointe et pas du tout de talonnage.

puis la gêne est revenue, je n'ai pas voulu insister - à quoi bon- j'ai marché, je me suis étirée et j'ai re-trotinné etc, et puis la gêne a évolué rapidement vers une légère douleur.

Là j'ai retiré mes spartiates et j'ai marché pieds nus dans la ville.
Un chien errant m'a suivie et accompagnée, j'avais l'impression d'être aussi pouilleuse que lui.

Nous étions 2 êtres à la dérive, abandonnés sur le bas côté pour ne pas avoir assez de qualités physiques.

Vieillir doit ressembler à ça finalement. S'apercevoir un jour que les autres sont loin devant et que malgré notre volonté de les rejoindre, nous sommes obligés de rester dans le fossé car notre corps ne peut plus suivre.
C'est ça qui doit être dur : avoir un esprit jeune, vif et dynamique dans un corps vieux, usé et vétuste.

Je me suis sentie lasse, je crois que je fais une déprime...

Mais tant que je pourrais me traîner, je ne lâcherais pas l'affaire et si je ne peux courir, je peux tout de même marcher.
C'est comme ça que je vais tromper mon TFL, je vais louvoyer et marcher à la limite de la course et mon TFL n'y verra que du feu. Et quand il sera endormi je remettrais quelques foulées au menu. Et quand il sera réconcilié, les foulées remplaceront la marche.


En attendant, je continue mes étirements trouvés
ici

et mardi 13 juillet je vais découvrir les MTP (massages transversaux profonds) et si après la séance du podologue du 19 juillet, il n'y a plus d'espoir, il me restera tout de même le vélo, la natation et la marche.

Je peux courir 15 min et je peux marcher longtemps... je pourrais donc préparer des découvertes et des ironman.
Finalement on passe d'un extrême à l'autre et c'est ce qui me résume le mieux.

ABDUCTEURS (FASCIA-LATA)


abd abd2 abd5 abd6
1. Debout, jambe avant pliée, la jambe arrière est tendue; Bien en appui sur les mains, plier davantage le genou avant et se mettre en appui sur les coudes. Se laisser descendre latéralement en translatant le bassin.
2. Sur le dos, plier une jambe à 90° et tenter de ramener le genou au sol. Bien fixer le haut du corps.
3. Assis , plier une jambe et la croiser avec l'autre qui reste tendu en exerçant une pression vers le bas et l'extérieur avec le coude opposé de la jambe fléchie.
4. Allongé, les 2 jambes fléchies et croisées, talons au niveau des fesses. Mains derrière la nuque. La jambe "supérieure" exerce une pression vers le bas sur la jambe "inférieure"pour tenter de lui faire toucher le sol. Le tronc reste dans l'axe, fixe.
Pour accentuer les étirements, effectuer une expiration lente et profonde.
Tenir ces postures de 20 à 30".


5 juil. 2010

4ème SEMAINE SANS CAP MAIS DOULOUREUSE

Mardi 29 juin : toute seule avec le coach de fitness, Nicolas.

Nous remplaçons la séance de LIA par du renfort musculaire sous forme de circuit ludique.

Et quand je dis ludique, je me place de son point de vue, parce que pour moi ça a été le bagne aux enfers.

Des abdos avec des kettlebells (bon là facile ça va)

Du gainage avec kettlebells (bon là moins facile, mais ça passe encore).

Un parcours dehors avec fentes agrémentées de kettlebells, jonglage de kettlebells et plein d’autres exercices avec ces saloperies de kettlebells que j’ai oubliés dans mon coma post-fitness.

(oui, mon coach affectionne les kettlebells mais elles n'auront pas le dernier mot.)



Mercredi 30 juin : je marche comme un playmobil. Mes quadriceps (vastes externes) sont tendus et douloureux, mes fessiers pleurent. Je paie la séance d’hier, ça veut dire que j’en ai besoin.

Papy qui est entraîneur triathlon et qui traîne sur CAF m’apporte quelques lumières alors que je le sollicite pour des conseils de débutante.

Pour lui et selon ses longues années de suivi sportif, mon TFL est du à une mauvaise coordination entre fessiers et quadri lors du marathon et gros entraînements.

Et je dois dire qu’il semble avoir mis le doigt sur la cause exacte, tant il est vrai que j’ai souffert de contractures des fessiers lors de ma prépa.

Cette mauvaise coordination induirait un effet de cisaillement sur ma rotule qui se déplacerait et irait titiller mon TFL de façon un peu trop prononcée.

Alors voilà le plan d’attaque anti-TLF de Virginie :

1- remettre la rotule dans son axe (ça c’est fait et ça a été vérifié dernièrement)

2- étirements répétitifs, récurrents et journaliers du TFL à la mode Japhy (je fais aussi)

3- massage transversal profond dudit TFL (rendez-vous le 13/7 date anniversaire de ma maman, ça va porter chance)

4- étude de posture en dynamique avec podo pour éventuellement corriger mes orthèses (rendez-vous le 19 juillet)

5- renforcement musculaire des quadris et des fessiers (le vélo aide et le fitness aussi, je rajoute aussi la chaise contre le mur)

6- étirements quotidiens spécifiques de la chaîne musculaire postérieure selon précepte de l’osteo (quadri, ischios, mollets)

Et si avec tout ça je ne peux pas reprendre la cap au mois d’août, je me pends avec mes lacets de runnings.

45 min de vélo sur VTC pour détendre tous les nœuds dans mes jambes.

Jeudi 1er juillet : séance de step douloureuse mais réjouissante qui m’a remise à l’endroit et a réussi à faire passer un peu mes courbatures de mardi.

45 min de VTC pour respirer le bon air doux de ce début d’été

Vendredi 2 juillet : réception de mon velo de route et essayage sur 25 kms

Des bleus dans la région périnéale malgré le cuissard de compète que j’ai acheté.

Un mal d’épaule incommensurable malgré le temps passé avec l’ergonome pour me positionner correctement.

Une trouille bleue des pédales automatiques et de la vélocité de l’engin.

Suis tombée une fois à l’arrêt en démarrage en côte (pas réussi à enclencher ma pédale et boum)

Samedi 3 juillet : ballade en velo sur Montaigu. Grosse douleur au périnée à cause des bleus mais bizarrement une fois assise c’est supportable. Le moins supportable ce sont les bosses et quelques vibrations dues à la chaussée car il n’y a pas d’amorti sur le vélo.

L’amorti ce sont mes fesses (ouch)

23 kms et contente de rentrer, j’ai l’impression d’être un cow-boy après une journée sur son cheval.

Dimanche 4 juillet : essai de cap car je sens mon genou en super forme.

15 min où je cours comme une bombe sans essoufflement ni douleur et avec mes anciennes orthèses (4 :35 du km, incroyable).

Puis après ça se complique. Tension qui réapparaît et douleur sous-jacente.

Je m’arrête et m’étire le TFL et repars en marchant. Puis je trottine et ça refait mal.

Je m’arrête et m’étire et repars en changeant ma foulée.

Au final j’aurais essayer d’atterrir sur l’avant du pied : effet nul

Foulées rasantes proche de la marche : effet nul

Marche sportive et rapide : ça va à peu près.

Total : 4.5 kms en 30 min (déçue)

Arrivée à la maison j’enfourche mon vélo sans cuissard, comme ça pour voir si ça va mieux.

C’est parfait, malgré les hématomes, je me sens largement mieux à même la selle.

Puis je fais quelques étirements du TFL et là plus aucune douleur (c’est à se taper la tête contre les murs).

Après-midi : natation. J’apprends à flotter et à m’économiser pour garder du souffle sur la distance. Bizarrement en ne battant que des jambes et en restant hyper droite sur l’eau, j’arrive à doubler des crawlers (oui des crawlers nuls mais quand même).

Retour à la maison : on soigne le mal par le mal. J’enfourche mon velo pour tester le sans-cuissard.

Ça va bien du côté fesses mais les épaules se remettent à hurler. Je roule très très lentement.

Nous faisons 16 kms dans la douleur et Tugdual me remonte un peu mon guidon.

J’essaie cette nouvelle posture et miraculeusement je n’ai plus mal.

Il faut que mon dos s’habitue à la position très peu naturelle du cycliste.

Je baisserais le guidon au fur et à mesure de la progression et l’acceptation de mon dos.

Au bout d’une heure de velo, je n’ai pas mal au périnée mais ça chauffe dur.

Prochaine étape : essai de peau de chamois très peu rembourrée pour contrer cet effet.

Total : 22 kms.

Anecdote : je me suis encore vautrée à l’arrêt à cause des pédales automatiques.

Je décroche le pied droit et me dit surtout à l’arrêt tu ne penches pas du côté gauche.

Fatiguée, je stoppe et me penche du côté gauche et là « ooooh MMMMMMerdeu » et re-SPLAF.

Résultat : le gras de la main à bien amorti mes chutes (toujours du même côté) et mes genoux ont trinqués (2 beaux bleus) – j’ai l’impression d’avoir 10 ans avec mes genoux tout couronnés.

Il paraît que ça arrive à tout le monde et même aux plus aguerris.

C’est le métier qui rentre…me dit-on.

En tout cas ça nous a bien fait marrer et je fais une cure d’arnica 9CH.