14 juil. 2010

L'ESPOIR FAIT VIVRE

Trop marre d'attendre. Attendre quoi d'ailleurs ?? Une action du saint Esprit pour que mon TFL guérisse par injonction des mains ???

Excuse my French mais autant pisser dans un violon !!!
Je n'ai pas une grande estime des docteurs, et en tout cas aucune confiance en leur diagnostic. j'ai souvent résolu mes petits bobos sans leur aide et souvent en faisant l'inverse de ce qu'ils prescrivaient. Tout simplement en écoutant mon corps et non leur tête.

Alors
Dimanche 11 juillet, après ma dépression nerveuse de fin de semaine catastrophique cause manque de cap, j'ai chaussé mes Brooks Glycerin 8 avec mes vieilles orthèses et je suis partie sans autre but que de voir combien de temps je tiendrais.

Il fait chaud, c'est le cagnard et je m'en balance, de toute façon je n'ai rien à perdre.

8 min et quelques foulées rasantes plus tard, rien aucune douleur.
15 min avec les mêmes foulées, même pas une petite gêne.
17 min, je me gausse..
20 min : une légère tension à l'endroit sensible.
Stop
Je m'étire et je marche à vive allure, tout va bien.

Je trottine, ça va puis ça tire.
Je m'étire et je repars en courant en marche arrière (c'est comme le tricot, une maille à l'endroit, une maille à l'envers) - j'embrouille mon TFL pour qu'il ne me voit pas venir le bougre.
Je fais des pas chassés, des foulées bondissantes, je m'arrête, je m'étire et repars en marche avant.
J'alterne course, marche et exercices.

J'arrive à tenir comme ça 42 min sans aucune gêne, juste sur la fin un tiraillement annonciateur de douleur.

Je m'étire à en mourir et le tiraillement au TFL disparait.
Je rentre à la maison et je saute sur ma corde du même nom.

J'enchaine les bonds à deux pieds, puis d'un pieds sur l'autre et toujours aucune douleur.

Puis je rentre m'étirer et je passe aux abdos.

Motivée par cette presque victoire j'enfourche mon vélo et pars en ballade.
Quelques kilomètres plus tard et quelques bosses avalées avec une aisance surprenante voire jouissive, je reprends le chemin du retour pour un parcours total de 25 kms en 1 heure.

Les douleurs de selle ont disparues et celle de la nuque et des épaules aussi.

J'ai enfin l'impression de dominer la machine et non l'inverse.

J'arrive même à attraper ma gourde tout en pédalant, boire et la remettre en place sans perdre énormément de vitesse.

Bon je m'arrête là, ça fait 2 h 00 que je m'agite dans tous les sens et je veux rester sur un bon feeling.

ça fait du bien de se sentir un peu plus en possession de ses moyens, de passer du club des victimes à celui des tortionnaires (bourreau de sport s'entend).

Lundi et mardi : fitness à fond j'y vais le midi et le soir et comme je suis en RTT et que Tugdual est au Vietnam, ça fait du bien de rencontrer du monde et de se bouger.
Je bosse pas mal le haut du corps car je sens que c'est vraiment un handicap pour ma vie quotidienne et pour le sport en général.

Depuis toute petite j'entends dire, s'il faut que vous fassiez un sport c'est bien la natation que vous devez choisir. Et bien sûr je n'ai jamais tenu compte de ces conseils car l'eau c'est pas mon truc.

Mais je vois bien dans le miroir que je perds de la mobilité à cause de mon dos tordu et que je me tiens de façon bizarre (des fois j'aurais aimé être une petite bonne-femme au lieu d'être une grande gigue).

Mardi 13 juillet : circuit avec Nico en fitness, qui me fait bosser mes épaules et les muscles qui commandent mes omoplates (c'est tout rouillé dans ce coin là) - je décide de continuer sur cette voie ; je sens que la solution n'est pas loin. Le fait de ne pas pouvoir courir m'aide à relever le nez du guidon et à prendre conscience que je ne suis pas que des jambes, mais un tout qui fait que mes jambes peuvent courir.

L'après-midi c'est le fameux rendez-vous chez nouveau kiné (l'ancien est parti à la retraite).
Dans son cabinet c'est un joyeux fouillis de livres médicaux, de papiers et au mur des tableaux peints par lui-même : j'adore tout bonnement l'ambiance qui se dégage de ce lieu.

je lui raconte mes petits malheurs et contrairement aux autres docs que j'ai vu ces dernières semaines, je ne parle pas de ce fameux point douloureux dans le bas du dos qui est apparu bizarrement en même temps que la gêne au genou.

Il m'écoute religieusement, me fait repréciser certaines choses puis me demande de me mettre dos à lui (il est assis). Il regarde ma position, mon bassin, mon dos en cambrure, en penché avant etc.

Je m'allonge enfin sur sa table et il regarde mes jambes, leur position par rapport au bassin et au tronc.

Puis il me manipule (tiens je ne savais pas qu'il était osteo aussi). Je me dis qu'il me massera ensuite.

Il va débloquer petit à petit mon bassin, repositionner mes hanches dans l'axe et remettre ma 3ème vertèbre en place (le fameux point qui me faisait mal et dont je ne lui avais pas parlé).

Puis il va me manipuler le genou et surprise remettre un truc dans le tibia. La douleur irradiait dans le tibia aussi mais ça j'en avait parlé à personne car je ne voulais pas influencer un diagnostic de périostite (je sais pertinemment que je n'ai pas de périostite).

Puis enfin il m'explique, mais d'abord il me demande pourquoi je voulais des MTP.
Je lui dis qu'on m'a diagnostiqué un TFL et que si tendinite il y a et bien moi je veux des MTP car j'en ai soupé d'attendre que ça passe.
Puis je lui indique que je ne crois pas vraiment avoir de tendinite, car ça ne me fait pas pareil qu'il y a 5 ans. Certes ça se situe pratiquement au même endroit que sur l'autre jambe mais je n'ai pas cette impression de balayage et de frottement sur le bord externe du genou.
En plus je lui dis qu'après 1 mois d'arrêt, si vraiment l'inflammation était là, j'aurais mal de suite en courant et non au bout de 20 min.

Je sens de façon intrinsèque qu'il s'agit d'autre chose. Et puis je me connais vachement bien. J'ai pratiqué la danse classique pendant 15 ans et je maîtrise parfaitement toutes les parties de mon corps. Je sais reconnaître une douleur d'entraînement un peu trop poussé, d'une douleur inhabituelle. Je sais quand une douleur passera avec du repos et quand le repos ne servira à rien.
Mais ça la plupart des medecins ne veulent pas l'entendre. Ils ne veulent pas entendre qu'un patient puisse sans science reconnaître instinctivement les raisons et causes de ses douleurs.

Alors oui, je ne sais pas mettre de mots scientifiques sur mes bobos, mais non je ne suis pas sourde aux messages de mon corps.

Et si mon genou crie, c'est qu'il y a un truc de pas catholique mais pas forcément sur le genou en lui-même. C'est en tout cas ce dont je suis sûre.

Le kiné me sourit et me dit : "vous avez tout à fait raison madame" ce n'est pas une tendinite.
C'est votre bassin et votre vertèbre qui n'était pas bien mise (sûrement à cause du marathon).
Ce n'est pas à cause d'un surentraînement ou mauvais entraînement ou reprise trop rapide non plus.
C'est juste que mon dos n'est pas assez costaud et que mes pieds sont creux et hyper cambrés.

Il me dit aussi qu'en revanche, il pense que le problème vient de mes pieds et qu'il est content que je retourne voir le podologue.

J'ai donc rendez-vous chez le podo lundi et on verra s'il me remet la correction retirée à gauche en début d'année.

Ensuite j'ai pour mission de courir à nouveau le 21 juillet. Combien de temps ? autant que ça me chante dixit le kine.

Puis le 22 à la première heure, je retourne voir le kiné qui verifiera que tout est bien resté en place et on verra ensemble si j'ai encore mal au genou.
Je prie pour que ce diagnostic soit le bon, car il colle parfaitement à mon ressenti et je retrouverai à nouveau confiance en moi si ça pouvait être vrai.

Ah oui, j'ai oublié de te dire lecteur : mon nouveau kiné est ultra-marathonien.
J'adore l'idée qu'il connaisse intimement les affres des capeurs.
Il s'est d'ailleurs marré quand je lui ai dit que j'avais coincé au 37ème kilo en me disant "ah le fameux mur des 37ème !!"

En tout cas je m'aperçois que je n'ai plus de petite gêne au quotidien - gêne que j'avais totalement occultée en posant mes pieds de façon différente sans m'en apercevoir.
par exemple : plus de gêne en poussant la pédale d'embrayage. Plus de gêne en sortant de la voiture vous savez quand on pose le pied au sol et qu'ensuite on rotationne son buste pour s'extirper du véhicule.

Enfin, il faut continuer les étirements mais pas ceux du TLF qui me mettent dans une posture dangereuse pour ma colonne. Celui là par exemple



Attention cet étirement est très très bien, ne va pas me faire dire le contraire lecteur.
mais dans mon cas c'est trop risqué pour ma colonne.

En revanche ceux qui se font dans l'axe et surtout celui des fessiers est ultra-recommandé.
car si mon bassin à tendance à bouger c'est que mes fessiers exercent une trop grande force dessus. Il faut que je ré-équilibre les pyramidaux.

Ce qui est marrant c'est que la raison de ma première consultation chez le kiné en mars dernier était de fortes contractures des-dits fessiers.

Exemple :

L'étirement des muscles pyramidaux se fait pour les tendinites du fascia lata

  • à la condition que le genou posé sur la table supporte la position en flexion et rotation.
  • Cet étirement est plutot conseillé pour les soucis entre le bassin et le genou comme la tendinite du fascia lata (=bandelette ilio tibiale) ou syndrome de l'essuie glace.
  • Il se fait debout bien droit puis on pose le femur du côté à étirer sur la table, le genou bien plié.
  • La mise en tension se fait en poussant les deux fesses en arrière en gardant le dos bien droit.

6 commentaires:

jeanlouis a dit…

Bonjour

Bonne nouvelle pour toi au moins tu n'as pas de TFL, en effet j'étais étonné que tu puisses faire autant de course avec ce problème
Je regardé les exemples d'étirements que tu as mis en ligne, je vais en parler à ma Kine, j'ai commencé à en faire je pense que cela ne peut que me faire que du bien.

Vivement mercredi que j'aille voir le podologue pour mes semelles, je lui demanderai si je pourrai courir bientôt, le médecin m' a dit d'attendre trois semaines

J'ai regardé ton blog et j'ai pris note de la référence de tes livres de diététique, à la longue le résultat est-il probant ?

Bonne journée
Jean-Louis

Virginie_l a dit…

concernant les livres dont je parle.
Ils ont été la base pour me reprendre en main l'année dernière.

J'ai perdu les 5 kgs que j'avais pris en 1 an d'arrêt de cap entre 2008 et 2009 et je suis stable depuis 11 mois.

J'ai pris maintenant l'habitude d'appliquer ces préceptes au quotidien et je ne pose donc plus de question sur que, quoi manger, quand, comment par rapport à mon entraînement.

parfois j'y replonge un peu pour trouver de l'inspiration afin de varier mes repas - parce que si ça ne tenait qu'à moi, je pourrais manger tous les jours la même chose.

mais la santé se trouve dans la variété, alors il faut se creuser la tête parfois pour diversifier. ;-)

jeanlouis a dit…

En effet la difficulté c'est de trouver la diversité au quotidien...

A propo de livre connais tu ce livre "Autoportrait de l’auteur en coureur de fond" de Haruki Murakami ?

Si t'as l'occasion et le temps c'est un super livre bien écrit tu retrouves, la douleur, le dépassement de soi d'un coureur de marathon.

Virginie_l a dit…

oui je l'ai avalé d'une traite.

10 kms par jour - 6 x par semaine.

Quand je l'ai lu ça m'a semblé infaisable.
Depuis ma prépa marathon, je me dis que finalement ce n'est pas surhumain ;-))

En tout cas il a des prédispositions que je n'ai pas (malheureusement)

jeanlouis a dit…

Moi aussi je l'ai lu rapidement. Comme tu le dis, moi aussi j'ai pas ses capacités physiques (marathon en 4h30) seul reproche sur le bouquin, l'auteur me semble très sur de lui à la limite un peu pédant

Virginie_l a dit…

ah bon ?? je n'ai pas ce souvenir là.
Faudrait que je le relise ça fait au moins 18 mois que je l'ai lu.