23 sept. 2010

REVOIR SON OBJECTIF A LA BAISSE

Initialement je prévoyais un petit 4 h pour le marathon de la Rochelle.
C'était en juin dernier, forte de ma toute nouvelle expérience de marathonienne et bourrée jusqu'au yeux d'endorphines.

Mais voilà, Miss tendinite est passée par là, me laissant sur le carreaux pendant 2 gros mois + 1 autre mois de reprise timide.

Ce Jeudi c'est la sortie seuil. Alors qu'on se le dise, je ne suis pas une grosse fan des sorties seuil car à chaque fois je crois que je vais mourir, mais il faut bien que j'habitue mon corps à repousser ce seuil et surtout à le maintenir de plus en plus longtemps, afin de pouvoir faire plus tard des courses un peu plus longues, plus rapidement.

Après 45 min de footing, je m'aperçois déjà que ma vitesse endurance en a pris un coup.
Je passe de 9 kms/h de moyenne à 8 voir 8,5 en étant optimiste.

Puis vient le temps des fractions de 10 minutes (je dois en aligner 3 avec 1'30 de récup entre chaque).
Je ne sais pas ce qu'il me prend mais je pars comme une dératée piquée aux fesses par les abeilles.
Me voilà à 173 bpm pour 4'58 du km - c'est bien mais au bout des 10 minutes je suis cuite et ne sais pas comment je vais bien pouvoir enchaîner 2 fois de suite la même chose.
2ème tour et je suis toujours à 173 bpm mais pour 5'05 du km cette fois et là le drame : une monstrueuse fringale m'assaille. J'ai faim à en vomir. Je pense que j'ai épuiser tout le sucre que j'avais avec mes pulses de folie.
3ème et dernier tour, ma tête supplie d'arrêter le massacre et est même prête à s'agenouiller pour prouver son désarroi. Mais ma volonté est de fer et je ne fléchis pas, enfin si un peu je fléchis l'allure (5'15 au kilomètre) mais je vais au bout de ces 3 x 10 fractions.

Total :
1 h 19 (dont 3 pauses de 1'30 en marchant pour récupérer, j'ai pas pu trottiner)
13 kms au global
10 kms/h de moyenne (tout ça pour ça !)

Sachant qu'il me faut tenir un petit 10,5 de moyenne pour faire 4 h sur les 42 kms, je pense que je vais plutôt viser comme la dernière fois c'est à dire moins de 4 h 30.

En tout cas je n'ai pas mal au genou (il n'a pas eu le temps de se plaindre) mais mes poumons je les sens très très bien

5 commentaires:

Anonyme a dit…

tu ne manges rien du tout pendant ta sortie ?

Virginie_l a dit…

En fait quand je sais que je vais faire une sortie à partir d'1 H 30 je fais en sorte de manger un peu de féculents 2 h avant.
Par ex aujourd'hui sortie à 12 h : encas avec une tartine et une pomme à 10 h .

Plus tu t'entraînes, plus ton corps s'adapte et donc après tu ne ressens des fringales qu'à partir d'un certain temps de course.

Là comme j'ai fait des allures rapides, j'ai puisé plus dans les sucres rapides que dans les lents.
Du coup comme je ne suis plus si bien entraînée qu'avant, j'ai de suite ressenti le manque de sucre qui s'est soldé par une grosse fringale.

Et puis m'a séance m'a fait dépenser 1 084 kcal, soit la moitié des apports quotidiens recommandés, donc tout ça est logique.

Si je ne mange pas pendant l'entraînement c'est pour habituer mon corps à puiser dans les réserves de glycogène pour qu'au 30ème km je ne sois pas dans le mur comme on dit.
Deuxième point, c'est aussi parce que je suis fragile des intestins en cap et que je veux éviter au maximum les petits problèmes désagréables et les pauses intempestives.

Anonyme a dit…

tu veux dire qu'en course rapide comme tu as fait, tu puises dans les sucres présents dans le sang plutôt que dans le sucre stocké dans les muscle et le foie ? j'ai encore du mal à y voir bien clair ...
moi pour le moment, je m'en tiens à l'eau, mais aujourd'hui, après ma sortie d'hier de 7 km, le plus long pour moi, j'ai eu super faim !
c'est quoi ce fameux mur, quand tu n'as plus du tout de réserve ? parce que pendant un marathon, on ravitaille quand même non ?
plus de 1000 cal pour ta séance, waouh ...!

Virginie_l a dit…

tu as tout bon Adeline. J'avoue que moi-même je ne maîtrise pas tout concernant la cap.

Surtout que j'ai tendance à plus marcher au feeling qu'au théorie.

Mais j'aime bien lire des revues specialisées pour comprendre a posteriori.

Pour en revenir au mur du marathon.
Déjà ce n'est pas une obligation d'y passer et si tu es bien préparée tu dois y réchapper.

Ce qu'il faut savoir c'est que nous sommes pas tous égaux dans l'utilisation de nos ressources énergétiques en cap.

Par ex moi je supporte mieux de longues courses que mon mari alors qu'il est plus puissant que moi.
Du coup au début il me met une ratatouille et vers le 30ème km je le rattrappe car il a beaucoup ralenti.

La cause : déshydratation, manque de sel, de sucre.
Car il transpire énormément et épuise rapidement les précieuses réserves.
Enfin, même si on mange en courant (gel et autres trucs) parfois tout n'arrive pas à passer dans le sang.
parce que la digestion est perturbée en course à pied (d'où l'intérêt de faire un régime hyper glucidique 3 jours avant la compète, ça permet de charger à mort tes muscles en glycogène).

Des fois on a même du mal à garder l'eau c'est dire.

C'est pour ça que chacun teste ses petites astuces en entraînement pour arriver au top le jour de la compète.

Moi je vais m'orienter vers boisson isotonique + eau + gel pour le prochain marathon.
Souvent le goût sucré fini par donner envie de vomir alors j'emmène quelques Bretzels aussi, juste pour le plaisir (ça aide beaucoup moralement de se donner un peu de plaisir quand la course se fait dure).

Anonyme a dit…

je te remercie de toutes ces explications, ça me semble plus clair. Je découvre cela au fur et à mesure, c'est passionnant ! c'est vrai que l'alimentation optimale pendant un long effort, comme le marathon, m'intrigue beaucoup.
à très bientôt !