SEJOUR EN ITALIE - 13 AOUT AU 27 AOUT 2011
SEMAINE 1
Samedi 13 août - PARMA: Nous prenons la route vers 5h30 du matin en direction de Lido Di Spina, petit village situé sur la côte adriatique au Sud de Venise.
La voiture est chargée à bloc, non pas de valises (1 chacun seulement) mais de vélos et d'équipements sportifs pour le triathlon sans oublié la valise d'anti-moustiques qui nous sera bien utile une fois sur place.
Après 15 heures de route, bien fatigués, nous décidons de passer la nuit à Parma, histoire de nous requinquer pour mieux repartir le lendemain (nous sommes à 200 kms de la destination finale).
La météo est comme je l'avais rêvée, c'est a dire qu'il fait chaud (29 degrés à 22 heure), une légère brise tiède souffle et semble nous rafraîchir et nous découvrons ébahis, le centre ville dont l'architecture charmante me fait penser à un décor d'Opéra où la Commedia dell'arte vient donner son ultime spectacle.
Ce qu'il y a de très agréable aussi, c'est de ne rien comprendre du tout à ce qui se raconte autour de nous. L'italien est une langue chantante, et bien que cousine du français par ses racines latines nous n'y comprenons absolument rien.
Dimanche 14 août - LIDO DI SPINA: ça y est nous sommes enfin arrivés au mobil-home. J'ai une forte appréhension car il est situé sur le plus énorme camping que j'ai jamais vu.
Moi qui déteste la promiscuité, je suis servie.
Je prie intérieurement pour que notre logement soit situé loin de la piscine et de la zone d'animations.
Mon voeux sera exaucé car nous nous retrouvons tout au bout du camping et ce qu'il y a de drôle c'est que nous sommes parqués par nationalité.
En fait pas mal de Tour Opérators louent des emplacements et sont de nationalités différentes, ce qui fait que lorsqu'on passe par un de ces services, on se retrouve automatiquement parmi des gens de même origine.
Si nous avons choisi un tel endroit pour nos vacances, ce n'est pas pour passer notre vie au sein du village de vacances (bien que cela soit rendu possible par les nombreuses commodités mises à notre disposition) mais pour avoir la chance de nous entraîner au chaud et de profiter de la côte adriatique dont la mer est un délice de température (nous pourrons nager sans combine).
Le village en lui-même n'a rien d'exceptionnel et ressemble à toutes les stations balnéaires que j'ai connues. Il me tarde d'aller visiter Florence, Venise, Modene et Ferrara, et même pourquoi pas San Marin.
Lundi 15 août - COMACCHIO : le matin nous partons de bonne heure (pour des vacances) afin de faire 2 heures de vélo en mode cyclotourisme. Il faut croire que tout le monde a eu la même idée car dès 8h30 les rues sont pleines de piétons et de voitures et de bicyclettes.
Les voitures ne sont pas les plus dangereuses, loin s'en faut, je pense que ce sont les piétons les plus à craindre. Ils traversent sans regarder devant vos roues et les bicyclettes de vacances sont de vrais obstacles à franchir, tellement elles ne roulent pas droit et font des embardées sur la chaussée.
Bref, la sortie a été sous le signe de la vigilance accrue. Nous avons tout de même réussi à trouver des portions bien roulantes sur les voies pour voitures et là je peux vous dire qu'on s'en est donné à coeur joie tellement ça glissait tout seul (32 km.h de moyenne sans forcer sur cette portion).
Puis nous enchaînons avec un peu de course à pied. Je pars sans gourde comme une débutante et fait fi de la chaleur montante. Le début est ludique et agréable mais très vite, une fois sous les sapins, l'air me manque et ma tête bourdonne. Je manque d'eau alors que je n'ai couru que 1,5 kms.
C'en est trop et je fait demi-tour vers le mobil-home, la bouche pâteuse et la langue en carton. Il m'est impossible de courir. Tugdual, lui, poursuit son chemin, il est en grande forme.
Le matin et le soir sont les moments les plus agréables de la journée car la température restent en dessous de 30 °C mais la chaleur me semble écrasante l'après-midi et je comprends pourquoi les villes et villages alentours sont endormis entre 13 et 15 heures.
D'ailleurs sur le camping, ces horaires sont en zone silence et c'est comme si d'un coup la vie s'arrêtait. Plus un bruit, tout est baigné dans la torpeur, il n'y a guère que les touristes pour s'activer à ce moment là en transpirant à grosses gouttes.
Nous ne nous faisons pas plus bêtes que les natifs du coin, et adoptons leur mode de vie. La siesta est mise en place dès le premier jour (ça c'est des vacances).
Nous avons quand même pris le temps d'aller déjeuner au centre de Comacchio qui est un petit village de pêcheur. La spécialité est l'anguille mais après avoir vu de ces animaux séchés en vitrine, nous préférons rester sur des saveurs connues (pâtes pour lui et salade pour moi).
D'ailleurs, je me sens bien incapable d'avaler un plat chaud, rien que le mot chaud me dépouille de toute velléité.
Après la sieste, vient le temps d'aller nager. Je suis abrutie par la chaleur et toute mollassonne. Rentrer dans l'eau est saisissant pendant quelques secondes mais devient très vite, très agréable.
Je m'y plonge jusqu'au cou, puis nous partons pour quelques mètres de crawl en pleine mer. C'est la première fois que je nage en bikini sans avoir froid un seul instant.
Il y a un fort courant et je n'avance pas bien vite mais là n'est pas le but. Je veux juste me détendre et glisser dans l'eau tiède, me sentir flotter.
Après 15 minutes de crawl sérieux, nous nous amusons à faire des pirouettes sous l'eau et à nager le dos crawlé. Le froid ne se fait toujours pas sentir, c'est le bonheur.
De retour sur la serviette, nous sommes juste bien. Une légère brise fini de nous sécher et nous repartons bien plus hardis vers le camping.
Le camping est entouré de marais et c'est bien là que le bas blesse. En effet, même si la végétation et les paysages sont jolis, les marais sont un nid à moustiques et viennent nous embêter à longueur de temps.
Nous sommes bien armés contre eux, mais il ne faut jamais relâcher sa surveillance car dès qu'ils le peuvent, ils vous piquent.
Notre mobil-home ressemble ce soir à un camp de la jungle. une moustiquaire pendouille sous la tonnelle et nous nous badigeonnons soir et matin d'insect écran.
Mardi 16 août - ALFONSINE & FERRARA : Nous reprenons nos vélo car la sortie d'hier a laissé un goût de trop peu - 1 heure seulement alors que nous voulions rouler au moins 2 heures.
Nous partons un peu plus tard - 9 h - car nous n'avons aucune envie de mettre le réveil en vacances.
J'ai peur que la circulation soit encore plus dense à cette heure là, mais surtout que la chaleur nous coupe les jambes en fin de session.
Nous regardons vite fait la carte et voyons qu'il est possible de faire le tour de la vallée de Comacchio.
1ère surprise: la circulation est moins dense qu'hier et nous roulons à vive allure jusqu'à Alfonsine située, 33 kms plus bas que Lido Di spina.
2ème surprise : la chaleur est certes présente et se fait sentir mais est très gérable en vélo car nous avons toujours une légère brise qui nous caresse et nous rafraîchit.
La seule partie que j'ai trouvée un peu plus dure psychologiquement a été la longue ligne droite au bord du lac, et pourtant le paysage est magnifique.
Mais au bout de 50 kms environ, et en ayant mené une allure de 30 kms/h sur la première partie, je me sens un peu lasse.
Le soleil est fort et haut et nos bidons commencent à être très chauds.
Fort heureusement nous croisons des cyclistes qui nous encouragent (beaucoup plus expressif le cycliste italien vs le français) et nous doublons un couple, morts de rire de nous voir aller plus vite qu'eux.
ça me refile la pêche, et il faut dire aussi que je me protège du vent thermique en draftant comme une folle derrière Tugdual. Moi qui avait peur de le faire, je me surprend à coller sa roue comme une sangsue.
Puis nous retournons sur Commachio et là, la route est très très abimée, cela fera chuter notre moyenne, car il n'est plus question ici de se laisser porter par l'inertie de notre machine, mais bel et bien d'appuyer sur les pédales pour parer aux anfractuosités de la voie.
Là j'ai un coup de mou musculaire, nous en sommes à 62 kms depuis le départ et je me cache à nouveau derrière Tugdual pour maintenir un 28 kms/h honorable.
Arrivés à Lido Di Spina, Tugdual me dit : "tu vois il ne reste plus que 20 bornes pour faire ton 100 kms ; c'est rien" - moi je pense, oui mais j'ai drafté sur beaucoup de portions et là tu vois, je suis bien contente d'en terminer.
Au bout de 2 h 40 et quelques nous bouclons notre sortie de 76 kms, affamés et contents de la belle ballade. Cela faisait au moins 6 mois que je n'avais pas autant roulé d'une traite...
Nous allons nous baigner illico presto et la mer est comme à chaque fois un délice. Que c'est bon de se délasser, porter par le courant.
Pour le déjeuner nous goûterons des piadines au salami piquant et mozzarelle, bien installés au bar du camps, nous goûtons ainsi aussi à la fraîcheur de l'ombre.
Après la sieste (ben oui, c'est une institution ici), nous retournons à la mer et utilisons le bus mis à notre disposition. C'est vrai qu'il n'y a que 700 mètres pour se retrouver les pieds dans l'eau, mais il fait chaud et l'idée de marcher à l'abris du vent nous épuise à l'avance. Comme le bus n'est pas trop bondé, c'est agréable de rouler fenêtres ouvertes et de se laisser porter.
Bon nombre de vacanciers ont emmené leur propre vélo et font l'aller-retour chargés comme des mules.
Certains ont une organisation et un emplacement aménagés comme une véritable maisonnette ; avec nains de jardin, barrière, caravanes et plusieurs auvents qui forment des surfaces pouvant aller jusque 80 /100 m2, il me semble.
Leur salon de jardin est bien plus beau que chez nous, avec tonnelle et moustiquaire intégrée, ainsi que lumière, jolie nappe et pas mal de décos.
Nous hallucinons avec Tugdual, de voir ces maisons de plastiques aussi bien pourvues.
La mer est à nouveau un vrai délice et j'ai du mal à la quitter pour retourner au mobil-home.
Le soir nous découvrons Ferrara, situé à 50 kms d'ici vers l'Ouest et c'est avec émerveillement que je photographie les nombreux bâtiments de l'époque Renaissance, bien frustrée par les capacités de mon modeste appareil qui ne sait pas retranscrire la majestuosité de ce site.
Nous dînons le soir même de notre première pizza italienne, qui à la taille d'une roue de tracteur, pour ma part 1/4 et quelques suffiront à me nourrir, tandis que Tugdual toujours aussi gourmand finira la sienne, piochera dans la mienne et luttera pour ne pas craquer sur les succulentes glaces de la gélateria d'à côté.
Mercredi 17 août - MODENA - MARINELLO: Visite du musée Ferrari. Nous partons vers 10h30 et il fait déjà fort chaud - arrivés sur Modene, la température monte à 40°C au soleil, sans un brin d'air.
Trop las pour marcher, nous déjeunerons parmi les ouvriers et les mères de famille dans une sandwicherie, très sympathique ; au menu sandwich tomate mozza pour moi et sandwich prosciutto + part de pizza pancetta pour Tugdual.
Puis nous allons au musée situé à Marinello. Nous croisons sur site quelques touristes en Ferrari qui friment comme des paons, et découvrons le circuit impressionnant.
A l'intérieur de nombreux modèles sont exposés et retracent l'histoire de Ferrari à travers les âges.
Ce que je trouve dommage c'est qu'il n'y a pas le droit de monter dans au moins un modèle, juste pour s'apercevoir à quel point le cockpit est étroit en Formule 1.
Tugdual est comme un enfant dans une bonbonnière et est tout émerveillé, moi je dois avouer qu'une voiture reste une voiture, même si cette dernière est une Ferrari ; mais c'est rigolo d'espionner les pères de famille et leur petit garçons qui sautent allègrement la barrière des générations pour se retrouver à égalité devant la belle mécanique.
16 h 30 nous sommes de retour à Lido Di Spina, pour une mini-sieste, puis enfilons nos runnings vers 18 h pour une petite session de course à pied.
Je pense que c'est la journée la plus chaude que nous ayons eu jusqu'à présent, car il n'y a pratiquement pas d'air (je me gourre bien évidement car chaque jour sera égal au précédent).
Bien armée de ma ceinture portes-gourdes, je me sens d'attaque. Tugdual veut faire des fractions de 30/30" et moi je veux juste voir ce que ça donne sous cette chaleur.
Je pense ne faire que de l'endurance et courir très doucement, car je me sens incapable de faire chauffer les semelles par cette température.
Nous démarrons doucement à 6'15 - 6'30 du km pendant quelques temps, mais cette foulée n'est plus confortable pour moi, je me sens assise quand j'atterris et je sais que ce n'est pas bon pour mes articulations.
J'allonge donc et déroule les pieds et je me sens alors vraiment beaucoup mieux mécaniquement parlant. En revanche les pulses que j'avais déjà du mal à maintenir basses, montent en flèche.
Peu m'importe, puisque de toute façon avec la chaleur, je n 'arrive pas à rester en-dessous de 140 de FC.
Je continue à accélérer régulièrement, maintenant ça me semble moins dur car mon souffle s'est placé mais bon dieu que j'ai chaud. Ma tête est toute rouge, je suis poisseuse de transpiration, mes cheveux collent de partout.
Je finirais les 8 kms en 45'41 soit une moyenne de 5'48 du km en négative split pour 154 FC de moyenne.
Une fois assise, je n'arrête pas de dégouliner, la transpiration perle à grosses gouttes le long de mes bras, je ruisselle littéralement.
Tugdual me rejoint et j'enfile mon maillot pour aller me rafraîchir. Ce bain de mer j'en rêve depuis 8 kms.
Il n'y a pratiquement plus un chat sur la plage et quel bonheur de se plonger dans la douce tiédeur de l'eau. Doucement ma température redescend et je me laisse flotter sur quelques mouvements de crawl délassants.
Je suis toute requinquée et nous nous lançons dans un concours de chandelle, que Tugdual remportera haut la main, car je finis systématiquement par faire un soleil avant, une fois que mes jambes sont tendues hors de l'eau.
En remontant de la plage, il fait enfin un peu de vent et l'air est frais (il est 19 h 30), nous croisons alors bon nombres de joggueurs qui ont l'air de beaucoup moins souffrir que moi et c'est là que je me dis qu'il aurait peut-être finalement mieux valu courir à cette heure là :-)
Jeudi 18 août - PUNTA RAVENNA
les quelques piqûres de moustiques commencent à moins gratter. Il faut dire que je fais une réaction allergique à chaque fois et que cela m'occasionne des kystes ultra-urtiquants qui se transforment en tâches marrons au bout de 3 jours (je les appelle des steaks).
Je me suis faite piquer 4 fois aux jambes et plusieurs fois au même endroit sur le biceps droit.
A chaque fois, c'est quand nous faisons du sport qu'ils attaquent car dans le mobil-home et avec tout ce que j'ai branché comme anti-moustique plus la moustiquaire sous la tonnelle, ils ne s'y aventurent pas.
Mais maintenant que j'ai compris qu'ils piquent même au travers des vêtements (2 piqûres sous le cuissard), je me badigeonne d'insect écran systématiquement 3 fois par jour. Hier donc, je n'ai pas du tout été piquée - pourvu que ça dure.
Pour calmer les démangeaisons, j'ai un petit truc de grand-mère qui à l'air de fait effet (en tout cas plus que l'Apaisyl qui est un placebo) c'est de faire couler de la cire chaude d'une bougie sur la piqûre. ça surprend au début mais finalement ça calme pour quelques heures.
Ce matin, bien préparés, nous partons pour une nouvelle boucle vers Ravenna, nous roulons toujours en file indienne à cause des nombreuses voitures mais c'est super agréable de glisser autant sur ce bitume ultra-lisse.
Nous roulons aussi bien que lundi et maintiendrons une moyenne de 28,5 kms/h malgré les nombreux arrêts (car nous sommes à 30-32 dès que nous roulons). Le circuit sera moins calme cette fois-ci, car Tugdual subira 2 crevaisons.
De mon côté, je suis bien plus en forme à la fin de ce parcours qu'en début de semaine ; il faut dire que je n'hésite plus un seul instant à profiter du drafting et je me sens capable en arrivant au camps de continuer encore sur plusieurs kilomètres.
Je me sens increvable (pas comme les chambres à air de Tugdual).
La première crevaison survient sur une route à prostitués et nous gênons vraisemblablement l'une d'entre elle, lorsque nous nous plaçons sur sa zone pour réparer.
Elle nous baragouine des trucs qui veulent dire "casser vous, vous me péter mon business".
Puis, plus loin, nous trouvons un autre cycliste qui répare lui-aussi et lui demandons s'il veut de l'aide et enfin la dernière crevaison survient à 800 mètres de notre mobil-home.
Je décide d'accompagner Tugdual en marchant à côté de mon vélo. Vouimé (comme dirait L' Papy) je n'ai pas fait attention que le bitume rugueux et le soleil bien chaud ne sont pas les amis des pieds lisses et tendres.
Nous portons tous deux nos chaussures à la main pour ne pas abîmer les cale-pieds et je sens bien que ça pique le dessous des pieds mais pas plus que ça finalement.
Ce n'est seulement qu'en rentrant dans le mobil-home que je file sous la douche me passer un coup de jet froid sur la voute plantaire et là la douleur jaillit.
J'ai les deux pieds brûlés exactement à l'endroit de la balle et sur toute sa surface. Cela forme une énorme cloque, comme une vessie, et j'ai du mal à marcher sans un rictus de douleur.
Je perce les cloques et fait sortir tout le liquide puis applique du Mytosil en croisant les doigts pour que je puisse remarcher un jour.
Je me dis que Barbie et ses compagnons ont du subir ce genre de brûlure lors du marathon des sables et je leur tire mon chapeau d'avoir continué à crapahuté jusqu'au bout ; pour l'instant je me sens bien incapable de poser les pieds au sol et de me soutenir.
Je reste donc allongée à lire, jusqu'à ce que le miracle de la crème à l'huile de foie de morue et au zinc me permette à nouveau d'utiliser mes petons.
Je prends bien soin alors de les revêtir de chaussettes et de chaussures souples, c'est pas la joie, mais c'est moins pire que toute à l'heure - il faut que je trouve de l'Eosine pour ce soir et j'espère que l'eau de mer aura toujours autant de vertues cicatrisantes à mon encontre.
L'après-midi, nous irons de magasin en magasin pour trouver des chambres à air que nous trouverons finalement chez le loueur de vélo du coin (:-D). C'est rigolo de baragouiner à la fois en français, en espagnol et italien et de réussir à se faire comprendre.
Tugdual pour sa part parle systématiquement anglais dès qu'une personne ne comprend pas le français, ce qui n'est pas trop judicieux, vu que les italiens comprennent mieux le français que l'anglais.
Mais ce qu'il y a de super drôle, c'est qu'il ne s'aperçoit même pas qu'il parle anglais et à l'impression de poser des questions en français.
Le soir, nager à encore été merveilleux, mais il m'est impossible de rester debout dans l'eau. Le sel de la mer pénètre à l'intérieur des cloques et me brûle, je ne peux pas du tout rester en appui sur mes pieds. Portée par l'eau, je peux me poser sur le bout de mon orteil qui est le seul endroit où je n'ai pas mal.
Le retour au mobil-home sera épique, car il n'y a plus de bus pour nous ramener et nous devons marcher. Mais bizarrement une fois chaussée, et après quelques pas, je peux avancer, la douleur se fait supportable.
Je me dis que je ne vais pas re-courir de si tôt. Je m'injecte de l'éosine à l'intérieur de la cloque et ça brûle à nouveau, j'ai l'impression que je pourrais faire fondre un iceberg en y posant le pied.
La nuit est enfin là et j'espère que demain ça ira mieux.
Vendredi 19 août - GLANDOUILLE AU CAMPS et promenade à LIDO DI POMPOSA ET LIDO DEGLI ESTENSI
Mes pieds sont encore un peu douloureux, mais ça va beaucoup mieux, l'Eosine a bien séché le tout et il faut attendre maintenant que la peau se durcisse.
Je suis agréablement surprise par le calme et la tranquillité du village vacances, nous nous y trouvons comme des poissons dans l'eau et je trouve toujours amusant d'observer les gens et leur mode de vie.
Je constate que nous sommes toujours en décalage horaire avec la plupart des familles.
Quand ils partent à la plage, nous allons nous promener, pédaler et quand ils rentrent le soir, nous allons à la plage.
Ce qui fait que nous avons toujours l'impression de remonter le courant.
Ce qui restera une image d'Epinal pour moi, ce sont les bicyclettes qui sillonnent sans cesse les allers du camping, ainsi que l'avenue qui mène à la plage, mais le top du top de l'image de vacances en Italie ce sont ces même vélos qui transportent des passagers tout debout sur leur porte-bagages, ainsi que ceux qui trainent des énormes charrettes remplies de bric et de brac colorés.
Au bout de 5 jours sur place, nous sommes déjà reposés, et c'est comme si plus aucun soucis n'avaient d'emprise sur nous, comme si le temps s'était arrêté, comme si la sérénité n'allait plus jamais repartir.
Cette nuit a été la plus chaude de la semaine, tant qu'on aurait dit que la terre s'ouvrait pour laisser remonter du magma. Loin des vacances, nous aurions pesté de la mauvaise nuit passée mais là dans ce village, nous avons juste mis en route le ventilateur et la nuit a été paisible et douce.
Autant dire que je n'ai aucune, mais vraiment aucune envie de me replonger dans le monde moderne et dans le travail stressant.
Ce matin dans mon miroir, j'ai vu une sauvageonne, cheveux en bataille et mine bronzée et elle m'a rappelé la petite fille qui habite au fond de moi. Cette petite fille qui partait de bon matin, à demi-vêtue dans le jardin pour aller sur la balançoire se griser par la vitesse du vent dans ses cheveux. Cette petite-fille qui passait sont temps dehors entourée de chiens et de chats et qui ne consentait à rentrer qu'une fois la nuit tombée.
J'aime cette sauvageonne, sans artifice, sans soucis et heureuse tout simplement de goûter au bonheur de la vie.
Ce matin, nous restons chez "nous" à lire et fainéanter au lit, et je crois que le vrai luxe ressemble à ça.
Je m'avance inexorablement vers la fin du roman de Haruki Murakami "la ballade de l'Impossible", qui me laisse dans un état d'apesanteur et de facilité déconcertante.
Les sentiments y sont décrits avec tant de simplicité et d'évidence, qu'on se demande vraiment pourquoi il est si délicat parfois d'exprimer ce que l'on ressent.
Aujourd'hui c'est comme si plus rien n'était grave et c'est bon de lâcher prise, j'ai l'impression de vivre en dehors du monde.
Après une bonne dose de lecture matinale, nous allons au marché de Lido di Pomposa, et je m'amuse de toutes ces couleurs, ces odeurs et ces bruits qui me sont si familiers.
Il fait une des journées les plus chaudes de la semaine, nous culminons à 39°C à l'ombre et nous nous sentons écrasés.
J'ai du mal à marcher à cause de mes brûlures aux pieds, alors après quelques piadines à la terrasse d'un café, nous allons vers LIdo di Inglesi pour nous baigner.
Marcher dans le sable brûlant, même en chaussures me donne l'impression d'être dans la pub Perrier où tout se met à fondre.
Je me glisse avec délice dans l'eau, il n'y a que là que nous sommes bien.
La plage est très jolie et la mer est rigolote car bien que nous avancions vers le large, et malgré l'éloignement de la plage, nous avons toujours pieds. Au loin je vois un homme marcher au dessus de l'eau ??? Est-ce Jésus ? Ah non, il est rejoint très vite par d'autres.
En fait il y a des bancs de sables un peu partout qui permettent ce genre d'exploit.
Nous restons dans l'eau un temps infini puis remontons en maillots de bain vers la voiture. Marcher est une douleur, nous remontons le plus possible en laissant les pieds dans la mer mais il faut un moment revenir sur la terre ferme.
Du sable s'est glissé à l'intérieur des mes cloques et la brûlure du sel, plus l'abrasion du sable sur mes plaies devient difficilement supportable.
A la voiture je rince le tour avec de l'eau claire mais rien n'y fait, ça me brûle et je ne peux plus marcher. Nous retournons au camps où je décide de découper toute la peau morte afin d'extraire le sable et de bien rincer le tout.
Mes pieds sont dans un piteuse état.
Je m'allonge à nouveau, puisque je ne peux rien faire d'autre, je replonge dans le roman de Murakami.
Vers 17 heures, les pieds enrubannés de chaussettes et dans mes tennis souples, nous filons à la pharmacie du coin. Quand je montre mes horreurs à la pharmacienne, elle a presque un sifflement d'admiration. Je ressors avec des pansements Compeed, un peu dubitative.
Je m'empresse de les apposer et ils me permettent alors de pouvoir remarcher à peu près normalement.
Nous fêtons cela en allant nous promener au milieu d'une rue piétonne, très estivante et très colorée.
Là, nous avons l'impression d'être de vrais touristes, car il n'a que cela partout et tous les magasins sont dédiés à cette activité. Nous choisissons un restaurant de Pizzas et Bruschettas immense pour diner.
La pizza est servie, presque balancée par le serveur devant Tugdual et ma Bruschettas mettra pas loin de 20 minutes à arriver plus tard.
Bref, c'est bon mais le service est déplorable. Cependant nous avons la bonne surprise de découvrir sur notre addition que la pizza est à moitié prix (3,50 euros), et puis nous sommes heureux d'être en vacances alors plus rien de ne peux nous perturber.
En marchant sur le retour, nous apercevons régulièrement des promeneurs et des vendeurs se badigeonner d'anti-moustiques. Il est 20h45 et ça sent la citronnelle dans toute la rue. Moi j'ai prévu le coup en me badigeonnant d'Insect-Ecran avant de partir, mais Tugdual commence à se faire attaquer sévèrement. Nous les voyons virevolter de plus en plus autour de nous.
Zou c'est signe qu'il faut rentrer et nous fonçons jusqu'à la voiture, nous abriter.
La nuit sera presque suffocante de chaleur et nous sommes bien contents d'avoir un ventilateur à notre disposition. Je fais plein de cauchemars relatifs aux enfants et me réveille le coeur serré.
Nous serons enfin bien au petit matin, à la fraîche.
Samedi 20 août - ALFONSINE - COMACCHIO - LIDO DEGLI ESTENSI
Ce matin nous sommes prêts de bonne heure. Je crève de faim car il faut dire que depuis quelques jours je ne mange pas grand chose.
Après un petit-déjeuner gargantuesque nous enfourchons les vélos pour notre boucle de 76 kms autour du lac de Comacchio. Il fait une chaleur ahurissante mais je pense que sur le vélo nous allons pouvoir profiter de l'air soulevé par notre allure.
Au bout de 20 kms je me dis que ça va être dur comme sortie car j'ai mal aux épaules et trapèzes et puis je sens mes ischios un peu durs - il ne va pas falloir leur en demander trop.
Cela va se confirmer tout au long de la sortie que je trouverais pénible pratiquement de bout en bout. Les muscles de mon dos sont tendus et cela n'aide pas à se sentir confortable sur le vélo.
Au bout de 60 kms je ne tiens plus et pose la machine pour m'étirer à l'ombre. ça va un peu mieux et nous continuons un peu jusque Comacchio.
Nous apercevons une enseigne qui indique qu'il fait 37 degrés à l'ombre et nous, nous circulons sous le cagnard, donc autant dire au moins 45°C.
Là nous nous arrêtons pour acheter du coca et de l'eau. J'avoue que d'habitude le coca m'écoeure mais bizarrement, j'en ai envie et c'est vrai qu'une fois quelques gorgées avalée je me sens beaucoup mieux.
Nous repartons pour Lido Di Spina mais je ralentis fortement l'allure. Il fait vraiment très chaud et je me sens fatiguée. Nous mettrons donc 10 minutes de plus que mardi pour le même parcours.
Arrivée au mobil-home, je suis lasse, me douche et me sèche au ventilo pour avoir un peu de fraîcheur, puis vais comater dans le lit pendant que Tugdual part pour 30 minutes de cap.
Sous cette chaleur, je le trouve un peu fou de vouloir faire un enchaînement mais je sais qu'il veut ne pas se ramasser au demi-ironman de Royan.
A son retour, nous déjeunons d'une salade de lentilles ; enfin je devrais plutôt dire, je déjeune (repris 2 fois du plat) d'une salade de lentilles pendant que Tugdual, bien esquinté par sa sortie, n'arrive pas à avaler quoique ce soit à part de l'eau.
Puis je m'écroule à nouveau dans le lit pour un sommeil profond, peuplé de cauchemars qui durera 1 heure.
Il fait une chaleur à mourir à l'intérieur et je file alors sous la douche pour me rafraîchir, puis pars vers le take-away pour profiter de la connexion internet et de l'ombre - j'ai l'impression d'étouffer dans le mobil-home.
Après avoir écrit à mes enfants et essayer de surfer un peu le net, je dis essayer car la connexion est à chier, je rentre dans notre cabane et intime l'ordre à Tugdual d'enfiler son maillot pour aller dans l'eau.
Il s'exécute et nous allons rapides nous jeter dans la mer. ça va beaucoup mieux d'un coup et la chaleur de notre corps redescend à une température acceptable.
Nous remarquons plusieurs bancs de poissons qui nagent les yeux hors de l'eau. C'est très déstabilisant de les voir ainsi, je trouve et aussi amusant d'essayer de les suivre.
Je ferais quelques aller et retour plage-mer pour me sécher et détendre mon dos sur le sable mou, puis nous remontrons dans le bus vers le mobil-home.
Les bains de mer ont un effet très curieux, car ils permettent de ne plus avoir trop chaud pendant longtemps après la dernière baignade.
Nous serons restés pas loin d'1 heure dans l'eau au total.
En fin d'après-midi, nous retournons à Lido degli Estensi pour acheter des cartes postales et des souvenirs aux enfants. Je me sens étourdie et très lasse. Après 1 coupe de fruits frais et 1 bon morceau de pain, nous restons assis assez longtemps sur un banc à l'ombre à siroter de l'eau pétillante.
J'ai faim tout le temps, c'est étrange, surtout après plusieurs jours où l'appétit n'était pas au rendez-vous.
19 h : nous nous dirigeons vers Hollywood, une pizzeria à touristes et comprenons enfin pourquoi hier nous n'avons payé que la moitié du prix.
Les deux restaurant côte à côte, pratique la moitié du prix sur les pizzas de 18h30 à 21h30… Belle aubaine car nous avons faim et consommons donc 2 énormes pizzas et une bouteille d'eau pétillante pour la modique somme de 10,50 euros service inclus.
Je suis enfin rassasiée, et le ventre tendu nous rentrons au camps pour un repos réparateur.
Dimanche 21 août - LIDO DI VOLANO
Tugdual, veut faire 100 kms en vélo mais moi, je ne veux plus voir mon vélo en peinture. Mes pieds vont beaucoup mieux grâce au Compeed et je pense que j'irais courir ce soir à la fraîche.
En attendant qu'il revienne de son tour, je profite de prendre toute la place dans le lit et m'étale du mieux que je peux. Je me fais vieille car dès que je dors loin de chez moi, j'ai mal au dos et tous les matins je me lève en craquant de partout.
J'ai trouvé hier un bouquin en français de Fred Vargas et vais pouvoir passer la prochaine semaine à lire tranquillement "pars et reviens vite".
J'ai envie de rentrer pour voir mes enfants mais pas du tout envie de reprendre le boulot. Je sens que la mer et le soleil vont beaucoup me manquer.
Vivre presque nue à longueur de journée est un vrai luxe pour quelqu'un comme moi qui est ultra-frileux.
Une fois bien réveillée, je prends la voiture pour aller au marché de Lido Di Volano situé à 25 kms de là. Conduire avec la climatisation est très agréable et lorsque j'arrive sur la place centrale, il fait une chaleur d'enfer.
J'achète quelques fruits et légumes et repars aussitôt, non sans remarquer les jolis paysages qui nous entourent, en me promettant d'y revenir un soir pour aller courir.
Tugdual revient enfin de son tour de vélo, qui l'a fait terriblement souffrir sur la fin. Nous ne sommes pas encore assez habitués à cette chaleur pour pouvoir fournir tant d'efforts sans le payer cash.
Il pense qu'il est préférable que je ne tente pas mes 100 bornes dans le coin, car il a peur que je rame vraiment et que cela soit un calvaire.
Je le traine jusque la plage pour nous rafraîchir et là encore une fois le miracle de l'eau opère.
Nous y passons une heure non stop, à bavarder de l'eau jusqu'au cou, en nous laissant flotter comme des bouées.
Les guêpes, elles aussi, sont à l'affût de la moindre fraicheur et nous tourne autour sur le chemin de retour. Tant et si bien qu'une d'entre elle se retrouve coincée entre mon bras et mon buste et commence à me piquer.
Je gesticule en criant et réussi à m'extraire de son dard avant qu'il ne reste planté définitivement.
Pour ne pas hurler de douleur, j'enfonce mes ongles et mes dents dans le bras de Tugdual lorsque la décharge électrique puis la brûlure se font sentir. Rapidement, la peau autour de la piqûre fait comme de la cellulite (je fais des allergies).
Heureusement depuis mon enfance, ça va beaucoup mieux du côté allergique et je peux sans crainte retourner au mobil-home où j'applique un glaçon.
D'ailleurs cette idée du glaçon est formidable. J'en mets quelques uns dans un sac plastique et me les passe dans la nuque, le cou, les épaules et les cuisses. ça me rafraîchit immédiatement, c'est un délice.
L'après-midi, Tugdual n'arrive pas à faire la sieste à cause de la chaleur, mais moi, la chaleur me met KO alors je sombre dans le coma.
Vers 17 h 30, je me prépare pour aller courir, afin de ne pas trop empiéter sur la soirée, car Tugdual est très fatigué.
Courir dans cette chaleur est un supplice. Rapidement j'ai l'impression que quelqu'un d'autre court à côté de moi, car j'entends une seconde respiration. Mais en fait c'est seulement moi qui siffle comme une vieille loco.
L'air est si sec et chaud que mon asthme d'effort ressurgit dès les premiers mètres. Cela faisait plus d'un an qu'il ne m'avait pas fait signe. Ma poitrine est en feu, je crache, je siffle et suis rouge comme une pivoine.
Au bout de 15 min je fais demi-tour - tant pis pour les 10kms prévus initialement.
Je rentre au bout de 5 kms et mes bronches se consument comme un brasero. A chaque inspiration l'air me pénètre et ne se refroidit pas, mais mets le feu dans ma poitrine.
Maintenant j'halète dans la cabane et c'est comme si j'étais sous une douche invisible tellement je dégouline de partout.
J'arrache mes vêtements et enfile mon maillot, je ne rêve que de me refroidir avant de prendre totalement feu.
Nous resterons encore 1 heure dans l'eau, où je mettrais pas mal de temps à revenir à une couleur normale.
Bon c'est décider, courir par ce temps là devient vraiment délicat et la prochaine fois, soit je me lève à 5 heures du mat, soit je mets une croix sur la cap.
Entrainement vélo : 270 kms hebdo - 10 heures - 3 600 kcal
Entrainement cap : 13 kms hebdo - 1h15 - 900 kcal
Entrainement natation : 2 500 mètres - 1h15 - 600 kcal
temps total d'entraînement : 12 h 30 - 5 100 kcal
SEMAINE 2
Lundi 22 août - fait chaud bondieu - FERRARA
Nous retournons à Ferrara pour son marché, il fait une chaleur à mourir et ça cogne dur sur la caboche. Il y a beaucoup de vêtements et de chaussures peu chers et de bonne facture sur les étalages mais j'ai bien trop chaud pour pouvoir essayer quoique ce soit.
En revanche, je fonce m'acheter un éventail pour trouver un peu d'air et essayer de supporter un peu plus le soleil.
Nous déjeunons sur place et re-découvrons cette ville de jour. C'est encore plus magnifique et nous ne nous lassons pas de déambuler dans les ruelles à l'ombre.
Je trouve très étrange que les italiens fassent la chasse au sodium dans toutes leurs eaux de table mais servent des repas hyper salés.
Un autre truc aussi que j'ai remarqué, c'est qu'il faut tout peser quand nous allons faire les courses : le pain, et les fruits et légumes qui normalement se vendent à la pièce comme les avocats ou les ananas.
Enfin, il faut aussi que je parle des radios FM qui me font penser aux radios des années 80, tant les DJ s'en donnent à coeur joie pour couper les intros et les fins de morceaux en hurlant dans le transistor le nom de la radio ou celui du titre.
D'ailleurs, je n'ai jamais autant entendu de chanson de Duran-Duran depuis 1986.
La chanson italienne est ringardissime et sirupeuse à souhait.
Aujourd'hui pas de sport, nous sommes des larves. Nous passerons pratiquement la journée dans l'eau où j'invente le concept de méduse.
Faire la méduse c'est aller là où nous n'avons pas pied, mettre la tête en arrière et se laisser flotter mollement entre deux eaux.
Tugdual quant à lui fait le dauphin, en effectuant de majestueux sauts hors de l'eau, tandis que j'essaie de l'épater avec ma nage de l'homme de l'Atlantide (rebaptisée : "nage de la femme de l'adriatique").
Nous assisterons le soir à notre première animation camping. C'est ça qui est bien avec moi, c'est que comme je n'ai jamais pris de vacances enfant, je n'ai aucune référence en la matière et donc suis toujours émerveiller de ce que je découvre.
Le spectacle s'adresse aux enfants et je passerais une bonne partie de rigolade à observer le DJ dans sa cabane qui gesticule en tout sens (m'est avis qu'il prend de la drogue et/ou des produits illicites).
Mardi 23 août - VENIZIA
Depuis hier soir, il y a de nouveaux vacanciers et depuis hier soir, il y a des petits cons qui s'amusent à faire gueuler leur moteur la nuit. Bref nous arrivons difficilement à dormir depuis 2 nuits et la chaleur ambiante n'aide pas à retrouver le sommeil.
Alors au lieu de réussir à nous lever suffisamment de bonne heure pour pourvoir courir, nous émergeons vers 7h30 ce qui est déjà trop tard il me semble en terme de confort pyreptique.
Pourtant je ne veux pas m'avouer vaincue et saute dans la chambre pour demander à Tugdual de venir faire un footing à jeun pendant que c'est encore supportable.
Nous partons aussi sec et les 4 premiers kilomètres sont durs et peu jouissifs. Je transpire comme jamais et suis obligée d'asperger régulièrement ma nuque et ma tête d'eau fraiche.
Et puis nous passons dans la ville et dans des rues sombres, alors je me sens revivre. J'accélère pour un retour en fartlek. Je pousse sur mes jambes et mon souffle se fait plus dense.
à 2 kms de l'entrée du camping, je me préfigure l'arrivée d'une course et augmente encore l'allure régulièrement.
Tugdual me suit sans avoir l'air de vraiment souffrir. Depuis qu'il a repris l'entraînement sérieusement pour Royan, il a très rapidement progressé et maintenant j'ai beaucoup de mal à tenir les mêmes allures que lui, malgré le fractionné que je m'inflige régulièrement.
Mais il y a encore une chose où je peux lui tenir la dragée haute : ce sont les pointes de vitesse violentes. Je m'obstine donc à accélérer toujours et encore pour le distancier. Cela arrive à quelques mètres de l'entrée mais ma carlingue est presque en fusion et les moteurs sont poussés à bloc. ça siffle à l'intérieur de mes bronches, fait chaud bondieu !
J'arrive enfin sous l'arche, heu... derrière le portail et reprends mon souffle sur 30 secondes de marche. Tugdual m'enguirlande en m'invectivant pour que je ne marche pas, parce que sinon c'est trop facile.
Trop facile ! pfff, tu parles que c'est trop facile ; je peux te faire une crise cardiaque là sur place et tu verras si c'est facile tient.
Nous reprenons alors plus calmement notre course et mes jambes sont dures comme du béton, mais ça revient au fur et à mesure. Nous nous dirigeons vers la plage et la seule idée de me jeter dans l'eau fraîche est la carotte qui me fait tenir.
9,5 kms plus tard pour une allure moyenne finale de 5'28 du km, nous avançons ravis dans la mer qui n'est là que pour nous et les mouettes qui dorment car nous sommes les seuls et uniques sur la plage en ce début de matinée.
Le soleil est déjà haut, et il fait déjà 30°C, il était temps d'en finir avec la séance de cap.
L'après-midi nous allons à Venise, la ville des amoureux. Nous laissons notre voiture à l'entrée de la ville pour prendre un bus qui nous y conduit. Venise est une ville exclusivement piétonne, ce qui lui confère un calme apaisant malgré le nombre incalculable de touristes qui y grouillent.
bien sûr je suis éblouie par les gondoles qui filent sur les canaux et surtout par cette eau bleue turquoise que j'avais imaginé grise, allez savoir pourquoi.
La chaleur est écrasante et le soleil cogne plus dur que Marcel Cerdan (oui je sais mes références en boxe sont obsolètes). Je fait donc comme tous les touristes et file m'acheter un chapeau. Avec l'éventail acheté hier au marché et mes lunettes de soleil, je suis une star qui passe incognito ("vous mé RRéconnaissez ?").
Nous sommes tout étonnés de trouver des asiatiques derrière énormément de boutiques de Venise. J'achète d'ailleurs un mignon petit sac seau rouge comme souvenir pour la rentrée et nous déjeunons dans un snack tenu aussi par des chinois.
Nous ziguons et zagons dans les ruelles sombres et je me transforme en flaque. Si j'ai bien compris le truc, en Italie l'été, c'est pas compliqué ; le matin jusque 8 h, tu es solide puis l'après-midi tu deviens une grosse flaque amorphe, ensuite vers 19 h tu te resolidifies.
Nous rentrons fourbus pour nous jeter une nouvelle fois dans la mer et faire les méduses. Je terminerais tranquillement mon "Fred Vargas" assise sur la plage, tandis que les touristes repartent diner. Il fait à nouveau bon et doux et c'est agréable de sentir l'air plus frais et de se retrouver un peu plus seuls. (Le Fred Vargas est super et m'a tenu en haleine jusqu'au bout, moi qui n'aime pas le genre policier, je ne l'ai pas lâché).
Tugdual m'annonce : "bon les trucs de touristes maintenant c'est fini, on a fait tout ce qu'on devait faire (comme si nous avions un devoir à rendre, hi hi).
J'ai trouvé un autre truc pour m'endormir au frais : il suffit de prendre une douche et de venir se sécher au ventilo allongée sur le lit. Effet glaçon immédiat et bienvenu dans les bras de Morphée.
(De toute façon depuis plusieurs jour, je n'utilise plus les serviettes que pour les étaler sur le lit afin de me faire sécher au ventilateur).
Mercredi 24 août - Enchaînement Vélo-cap : ça va saigner mon capitaine.
Je suis debout de bonne heure puisqu'il est 6 h 30 et j'ai super bien dormi. Ce matin, nous allons faire une cinquantaine de bornes à vélo puis enchaîner avec 30-40 minutes de cap (si je ne fonds pas au soleil avant).
J'ai commencé "les Nouvelles Chroniques de San Francisco" d'Armistead Maupin ; je deviens boulimique de lecture.
Quand je retourne voir si Tugdual est levé, je trouve une loque enrubannée dans le drap qui s'est étalé en travers du lit.
Bon, c'est pas gagné pour l'enchaînement vélo-cap.
Pourtant il arrive à émerger et nous partons pour Lido Di Volano vers 8 heures (trop tard à mon humble avis) - la route est très chouette car loin de la grosse circulation des camions et nous faisons nos 54 kms sans nous en rendre compte.
Je vais rester sans drafter du tout à une moyenne de 28 kms/h (allure visée pour le triathlon de Quiberon) et je me sens bien dans mes jambes (bon il n'y a pas de bosses mais la route est parfois dégueue et puis il y a un petit vent).
Arrivés au camps c'est parti pour un peu de cap, il fait trop chaud à mon goût mais tant pis, faut que je le fasse.
Je suis bien dans ma foulée et au début le souffle est bon ainsi que la température interne mais rapidement les pulses montent. Elles montent au fur et à mesure que mon corps n'arrive plus à se refroidir.
Au bout de 3,5 kms et 20 minutes de cette "rigolade", je stoppe à cause des bourdonnements dans mon crâne en me promettant de remettre ça avant la fin des vacances mais à une heure moins tardive.
En effet, il est presque 11 heures et c'est le vrai de vrai cagnard dehors.
Cette fois-ci je trouve la mer plus froide qu'à l'habitude et n'arrive pas à y rester aussi longtemps. C'est sûrement du en partie à la fatigue et la faim car au déjeuner j'engloutis deux énormes assiettes de salade de pâtes sous les yeux ébahis de Tugdual qui n'arrive pas, pour une fois, à manger autant que moi. Je file ensuite tout droit au lit et croule sous le sommeil réparateur.
Pour saigner, ça a saigner ;-)
Jeudi 25 août - AH BEN TIENS VELO !
C'est à mon tour de faire la limace au lit, emmitouflée dans mon cocon de drap jusque 7 h 30. Je me suis levée à 4 h 30 ce matin et ai bouquiné pendant 1 heure pour retrouver le sommeil.
Peut-être est-ce à cause de la fin du séjour qui arrive mais ma maison me manque et j'ai finalement très envie de la retrouver.
En tout cas hier nous avons pré-réservé un chalet à Royan pour le Demi-Ironman, afin que les enfants puissent passer un bon week-end et que nous n'ayons pas à partir comme des voleurs le soir venu.
J'espère que cette réservation va aboutir car apparemment les places se remplissent rapidement.
Je ne sais pas ce que nous allons faire aujourd'hui. Ah mais je vois Tugdual qui sort les vélos, moi qui n'était pas super motivée j'ai des remords à refuser de pédaler.
Nous repartons pour la même boucle qu'hier, car le coin est vraiment sympa pour faire du vélo et je suis toute contente que ce soit moi qui ai trouvé ce parcours.
Et pourtant, à cause d'une inadvertance, je vais subir ma première crevaison à cause d'un nid de poule, enfin un nid d'autruche devrais-je dire, que je ne vois qu'au dernier moment et que je me prends de plein fouet.
Ma roue arrière n'apprécie pas du tout et me voilà à plat.
Après réparation (Merci Chéri), nous faisons un crochet par Lido Di Nazioni, où nous découvrons un lac super beau qui sert aux compétitions nautiques.
Tugdual me filme et je me prends au jeu, en adoptant la posture d'un vrai coureur cycliste, mains en bas du guidon, pour une position aérodynamique des plus efficace.
Sur une belle ligne droite je monte toute seule comme une grande à 33 kms/h et fini par ralentir à l'approche de l'entrée de Lido Di Volano.
Sur le retour, j'ai un coup de mou après 40 kms (c'est psychologique, je tiens bon les 40 premiers kilomètres et après j'explose, je pense que c'est à cause du prochain Triathlon DO de Quiberon et peut-être aussi de ma petite folie de 33 kms/h de toute à l'heure).
Tugdual me passe alors devant et me traine pendant 15 bornes, ça fait du bien de ne plus avoir à lutter contre le léger vent et de se laisser glisser dans la roue de devant. Je me refais une santé, pour finir les 5 derniers kilomètres qui auront des allures de Jimkhana dans les rues de Lido degli Estensi.
Je m'aperçois alors que depuis la semaine dernière j'ai progressé techniquement et n'ai plus trop peur de me retrouver coincée parmi des piétons qui barrent le passage. Je ne prends même plus la peine de déchausser et apprends à faire confiance à la stabilité de mon vélo, ainsi qu'à son maniement.
En arrivant au camps cela me sert bien à nouveau car une petite bonne-femme tourne soudainement devant mon guidon, sans regarder ce qui se passe derrière elle bien sûr. Je lui crie attention, ce qui la fige instantanément et la fait bougonner en italien.
C'est incroyable tous ces gens qui ne s'inquiètent d'aucune façon du sens de la circulation, ou des dangers potentiels.
J'ai vu des vélo traverser des routes à fond sans regarder si des voitures arrivaient ; j'ai vu des piétons le nez en l'air qui viennent s'emmêler dans vos rayons ; et des parents inconscients qui laissent pédaler leurs enfants où bon leur semble, sans faire gaffe alentour.
Et pourtant, nous n'avons pas vu un seul accident !!
Maintenant le rendez-vous pour remettre les clés du mobil-home est fixé à 7h15 samedi matin, nous savons d'ors et déjà que quoiqu'il arrive nous serons à nouveau sur la route vers 7 h 30.
Nous souhaitons faire comme la première fois et prendre une nuit d'hôtel samedi soir pour couper le voyage en 2 (oui, on se fait vieux et 1 500 kms en une traite c'est usant), en plus ça fera durer un peu les vacances et l'aventure car nous ne savons pas où nous passerons la nuit et puis nous pourrons enfin retourner au cinéma (ça m'a quand même beaucoup manqué).
Je viens de checker mes mails et suis toute contente d'avoir des nouvelles de mon fils Tristan, qui en 2 lignes me signifie qu'il passe de très bonnes vacances chez son papa :-)
L'après-midi, nous flânerons à Lido degli Estensi, au Mango's Bar, où j'aurais le droit à une très belle coupe de fruits frais et je finirais tranquillement mon 3ème livre de la semaine (Chronique de San Francisco : qui a pris un bon coup de vieux et fait cliché je trouve).
Le soir, je projette d'aller me baigner avant d'aller courir afin de faire baisser au maximum ma température interne.
Vers 19h30 nous partons donc pour un petit footing en ville.
Tugdual me dit qu'il courra les 30 premières minutes avec moi et qu'ensuite il accélèrera.
Moi je me dis que j'essaierais de ne pas fondre et que pour le fractionné, il fait décidément trop chaud.
Nous démarrons doucement à 6'15 du km et mes jambes sont en plomb. Je m'asperge régulièrement d'eau même si la chaleur est moins forte que toute à l'heure. Cependant, j'ai l'impression que le sol nous renvoit le soleil qu'il a emmagasiné toute la journée.
Au bout de 17 minutes, nous retournons vers le camps. Je dis à Tugdual, que s'il veut accélérer, il peut s'en donner à coeur joie maintenant, étant donné que je reconnais le chemin.
Mais, il n'a pas envie, il a faim, il se sent mou et commence à faire la grimace.
C'est vrai qu'on a pas mangé lourd aujourd'hui (salade composée et pain), mais moi j'ai l'habitude de courir comme ça, alors je ne sens pas de difficulté notoire à part cette putain de chaleur qui me fait siffler les bronches comme une vieille loco.
Au village, Tugdual me fait signe d'aller tout droit, mais je lui dis que je veux continuer et faire l'aller-retour plage (c'est un challenge perso). Il bougonne, qu'il en a marre et qu'il ne prend pas de plaisir et préfère rentrer.
Je continue donc seule en m'efforçant d'accélérer un peu.
Je réussis à aller au bout de cette ballade en environ 50 minutes (ma montre est full et je ne peux pas la vider car suis sans internet) et je pense avoir fait entre 9 et 10 kms avec accélération de l'allure moyenne sur les 2 derniers kilomètres.
Je rentre dégoulinante et la nuit est tombée ; pourtant il fait encore au moins 32°C dehors. Dans la cabane, je me mets littéralement à bouillir intérieurement, et dégouline de partout; je crois bien que j'ai fait monter la température du mobil-home de 1 ou 2 degrés.
Nous repartons vers le Take-Away pour chercher une pizza, car je sens que Tugdual commence à en avoir ras la frange de se nourrir de verdure. Malheureusement, nous arrivons trop tard et c'est fermé.
En tout cas cette petite marche, m'aura permis d'arrêter de transpirer à grosses gouttes.
Tugdual fait un peu la tête, il me semble, car il n'est pas content de son entraînement cap et se nourrit alors d'un yaourt et d'un bol de lait. Moi je dinerais d'une salade et d'une crème dessert soja et le rejoindrais au dodo.
Mon dieu, il fait encore super chaud à 20h30 passé…j'ai pris soin de ne pas me sécher après la douche pour pouvoir me laissée évaporée par le ventilo de la chambre.
C'est le seul moyen qui m'aide à supporter l'étouffement de la cabane.
J'attaque mon 4ème bouquin, encore un thriller policier, qui s'appelle Skin.
Je ne suis pas fan de ce genre de livre que je classe au même rang que les livres à l'eau de rose. Même shéma de construction, même fin, même intrigue. C'est comme de la soupe, ça passe bien mais ça ne laisse pas de souvenir impérissable.
Mais bon je n'ai qu'à m'en prendre à moi-même puisque je n'ai emporté qu'un seul livre pour les vacances, là où un pavé sympathique m'attend à la maison (Le Choeur des Femmes).
Moi qui mets 3 mois pour lire un livre en temps normal, là j'avale des pages par wagon, je n'avais pas prévu ça.
Vendredi 26 août - LA GLANDE TOTALE
En ce dernier jour de vacances en Italie, je n'ai nulle envie de m'échiner sous le soleil. Je laisse donc Tugdual partir pour sa ballade à vélo sans remord mais non sans une pointe de regret.
Le voir se préparer pour cette sortie c'est comme le voir qui se prépare à aller faire la fête sans moi.
Pourtant, je n'ai pas le courage ce matin, même si je sais qu'une fois dedans je serais contente, là je n'ai tout simplement pas l'énergie, ni la volonté d'enfourcher mon vélo.
Quand c'est comme ça, je préfère ne pas tenter le diable et me faire prudente. J'ai remarqué que vouloir forcé dans ces moments là, revenait systématiquement à se faire mal, ou se mettre dans la galère.
Je préfère rester sur de bons souvenirs sportifs plutôt que de terminer sur quelque chose d'amer.
Maintenant, je ne pense qu'à nettoyer, ranger et faire la lessive pour repartir toute propette vers Nantes.
Cet interlude de 15 jours m'aura fait extrêmement du bien moralement et je repars plus forte vers l'hiver.
Une idée a aussi eu le temps de cheminer dans mon petit cerveau. Encouragée par Tugdual, je pense poser une demande de congé sabbatique pour 2013. J'envisage 6 mois, de février à fin août, ce qui me laissera le temps de préparer sereinement mon Ironman, et de m'occuper aussi des enfants et de la vie de famille.
Tugdual est rentré en m'annonçant qu'il avait encore crevé, cela monte le nombre à 4 crevaisons pour environ 590 kms parcourus, ce qui fait beaucoup je trouve et s'explique aussi par le mauvais état d'entretien des routes.
Tant que nous prenons les nationales, le bitume est lisse et relativement récent mais dès que nous sommes sur des départementales c'est la catastrophe. le goudron se soulève parfois jusqu'au milieu de la chaussée à cause des racines d'arbres, il y a des morceaux de bouteilles cassés sur les bas côté, sans compter les vieux bouts de pneus éclatés, les pointes, et autres chats crevés.
On a l'impression que les services de voirie sont inexistants.
Mais ce qui nous a bien fait marrer c'est de profiter des aspirations des voitures pour rouler tranquillement à 32-33 kms/h, sans fatigue.
Quand nous sommes revenus sur des routes plus classiques, c'est là que je me suis aperçue que rouler à 27-28 kms/h pendant 1h30 c'était on ne peut plus fatigant.
Cette après-midi, dernière baignade dans la mer adriatique qui est bien formée. Tugdual se sent assez en forme et me propose de m'accompagner en crawl pour faire l'aller-retour vers la seule bouée du coin (je pense qu'elle se situe entre 400 et 500 mètres du bord).
C'est parti et je me sens balloté de droite et de gauche par les vagues mais cela m'amuse plus que ça me gêne. J'ai du mal à voir où je vais car les vagues me cachent en partie le tout petit ballon rose fluo et puis mes cheveux se mettent sur mes lunettes et ça n'arrange rien.
Alors je vérifie que Tugdual est toujours pas trop loin de moi et je me guide sur lui.
Le retour se fera aussi facilement en visant 2 parasols sur la plage, mais que la mer adriatique est salée !!! j'en ai les côtés de la langue comme brûlés.
Tugdual me dit que c'est un bon exercice pour Quiberon, car il pense qu'il y aura ce genre de vague en mer.
Moi en tout cas ça m'a bien plu et ça va sûrement beaucoup me manquer cette jolie plage à l'eau bien tiède.
En tout cas, me voilà parer (enfin je l'espère) pour apréhender mon premier triathlon distance olympique sous les meilleurs augures.
J'ai travaillé dans un premier temps et pendant plus d'un mois, la natation où, il me semble j'ai bien progressé, puis ensuite j'ai bossé le vélo pendant 2 semaines pour remettre tout au point (surtout les nerfs et la confiance depuis la chute) et puis j'ai entretenu tout en essayant d'améliorer la course à pied.
Samedi et Dimanche - LE RETOUR
Nous ferons une halte à Clermont-Ferrand, où la température de 20 °C me semble polaire et profiterons du cinéma à côté pour aller voir "Cowboys vs envahisseurs".
Le dimanche matin, après une nuit peu reposante à cause d'un lit très dur, Tugdual me secoue pour aller courir à jeun et à jeun je le suis puisque la veille nous avons dîné d'une salade Sodebo dans la chambre.
Je me réveille au bout de 10 min de course, essoufflée et peu enthousiaste et finirais par rentrer au bout de 44 min et 7.5 kms complètement affamée mais contente de l'avoir fait.
Entrainement vélo : 110 kms hebdo - 4 h 15 heures - 1 300 kcal
Entrainement cap : 29 kms hebdo - 2 h 44 - 1 500 kcal (vraiment très dur de courir par cette chaleur)
Entrainement natation : 1 000 mètres - 30 min - 400 kcal
temps total d'entraînement : 6 h 45 - 3 200 kcal
Je note que cela a été vraiment très difficile de courir sous le cagnard et qu'une sortie de 9 kms me fait me sentir comme après une sortie de 20 kms.
La récupération est plus dure car le corps ne redescend pas en température.
Je pensais aussi nager plus régulièrement mais encore une fois, je ne suis pas habituée à la tiédeur de l'eau et nager plus de 30 minutes dans une eau à plus de 25°C est très essoufflant.
Je suis donc très satisfaite de mes entraînements et surtout très contente de ces vacances que je classe au top de nos vacances sur les 5 dernières années.
Place maintenant à l'organisation du prochain été et de nos vacances en famille en Auvergne, siège du futur Ironman ou plutôt Challenge de Vichy pour Tugdual.
2 commentaires:
bon, ça m'a pris du temps mais j'ai tout lu!!! de belles vacances magnifiquement racontées:o)
C'est une bonne idée ces 6 mois sabbatiques ;o)
oui c'est vrai que c'est long et c'est pour ça que je ne l'ai pas posté sur Facebook.
En fait je l'ai fait comme un journal de bord pour mieux me souvenir plus tard de ces morceaux de vacances.
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