12 sept. 2012

TRIATH'LONG COTE DE BEAUTE 2012

 ou 
MES NOCES DE FROMENT C'EST PAS DU GATEAU

Chaque année depuis 4 ans, Tugdual et moi préparons au moins une course à faire ensemble.
en 2009 : semi-marathon Dol-Combourg
en 2010 : marathon de Nantes
en 2011 : Ultra-marin de Vannes et CD de Quiberon
en 2012 : Half Ironman de Royan

A chaque fois nous montons d'un cran la difficulté de l'épreuve, car c'est dans les moments difficiles que nous resserrons nos liens. Les courses d'endurance sont un peu comme la vie à deux, semées d'obstacles et de moments joyeux.

Alors pour ce premier Half (car il y en aura d'autres), je me suis entraînée spécifiquement durant 1 an.
Premièrement parce que je ne voulais pas être un boulet pour Tugdual (enfin pas trop) et ensuite parce que bien qu'une course longue est source de douleur, je n'aime pas souffrir. ça peut sembler paradoxal, mais on peut avoir mal sans souffrir. La douleur est un paramètre contrôlable alors que la souffrance se vit mentalement et génère des angoisses presque insurmontables.


Objectif officiel : finir la course dans les temps
Objectif officieux : finir entre 6h30 et 7 h 00
Objectif caché  : finir en 6h30 :-)


Une partie des JUST FOR FUN avant la bagarre


Cerise sur le gâteau : nous fêterons nos noces de froment - Il y a 3 ans nous passions la journée main dans la main, et cette année encore notre journée se vivra à l 'unisson.

Si je me replace dans le contexte de fin d'année 2011, je m'aperçois que j'avais raison de paniquer, car le niveau minimum requis était loin d'être au rendez-vous.

De plus, ma position sur le vélo n'était pas réglée et je souffrais de douleurs cervicales au bout de 20 kms (sans parler des douleurs de selle).

Quant à la natation, c'est bien simple j'ai appris à nager en 2011, alors de là à m'enquiller 1,9 kms en pleine mer, vu ma phobie de l'eau, des coquillages, des algues, des poissons clown (quoi y a pas de poissons clown à Royan ?) et de tout ce qui peut vous effleurer dans le milieu aquatique, je te laisse imaginer, ami lecteur, l'ampleur de la tâche.

Alors consciencieusement et avec application, j'ai nager sans relâche tout l'hiver, j'ai lu, regardé, écouté, me suis imprégnée de tous les conseils qui pouvaient m'aider - A ce titre : un grand merci à Bubu et Victor qui par leurs conseils éclairés m'ont faite progresser de façon fulgurante.
Maintenant j'ai confiance et les mecs qui m'ont attrapé les chevilles ou essayé de passer par dessus moi aux bouées se souviendront longtemps des mes ruades dissuasives (nondedieu y en a pas un qui a réussi à m'intimider !).

Enfin j'ai travaillé sur le vélo, pour le rendre plus confortable en adoptant enfin une selle de femme, un guidon plus étroit et une potence plus courte.

Cela m'a permis d'empiler les kilomètres de vélo pour dépasser les 5 000 bornes à l'approche de l'objectif (sous toutes les conditions météo imaginables) et aussi de passer la barre mythique des 100 kms en un coup (La Martine Hinault - 120  kms).

Bref au printemps 2012, je me sens plus rassurée, c'est sûr je ne ferais pas d'étincelles mais au moins je ne serais pas ridicule et surtout je me sens prête à finir un half-ironman.

Je connais mes allures par coeur, j'élabore et peaufine ma tactique de course, je travaille mon alimentation en entraînement, j'observe une période d'affûtage de 3 semaines avant l'échéance, suivi de 48 heures de charge glucidique qui m'allégeront de 2.3 kgs (ce qui me sera bien utile pour monter les bosses et courir léger).

Bref j'essaie de mettre toutes les chances de mon côté pour que la course se passe au mieux.
Je me prends même à rêver de la course idéale...Le pic de forme est là, j'ai des jambes de feu, le coeur léger et une putain d'envie d'en découdre.

MAIS...parce qu'il y a un mais, je n'avais pas gardé à l'esprit que nous serions en compétition et que toute la bonne volonté et la sagesse du monde, s'envole précisément quand le mode panique du chrono s'installe.

Avec du recul, je me dis que ça fait bien trop longtemps que je ne fais que des courses relativement explosives et courtes et que du coup j'ai oublié ce qu'était la gestion de l'effort.
Sur un DO, sur un semi-marathon, même si tu dépasses les bornes des limites comme Maurice  : ça passe.
Sur HALF - marathon - ultra : tu paies la facture illico-presto et tu paies cash !

LES 5 ERREURS A NE PAS COMMETTRE SUR HALF-IRONMAN

On a beau le savoir, se le faire répéter, se le marteler à longueur de temps,
En compétition, mon cerveau reboote tout seul et je suis persuadée que
"SI ! ça va passer" :
FOUTAISE !!!! ça passera pas plus qu'à l'entraînement.

1ère erreur : se laisser emporter par la foule qui nous traîne et nous entraîne...
Sur le vélo, j'avais prévu une allure très en dessous de mes capacités pour arriver fraîche sur la càp. Mais comme je suis sortie pas trop mal de la natation, je me suis retrouvée avec des marmules.
Ni une, ni deux au bout de 200 mètres j'étais dans les barres en position aéro à me prendre pour Jeannie Longo !!!

Alors que j'avais projeté 3h40 de vélo, je boucle les 94 kms en 3h25 avec un premier tour à presque 30 à l'heure : du grand n'importe quoi quand on sait que ce printemps je peinais à suivre Laurianne sur 80 bornes à cette allure et que là il va falloir enchaîner sur 21 kms de càp exigeante.

2ème erreur : manger autre chose que son ravito perso, testé et approuvé en entraînement, tout ça parce qu'on n'en a pas pris assez avant le départ (peur de surcharger l'estomac, excès de confiance en ses réserves glycogéniques)
le coup de la banane et du gel GU au 3ème tour sera fatal pour la suite et tout ce petit monde finira in petto dans les fourrés du côté de Pontaillac sur le parcours à pied.

3ème erreur : se dire que la crème solaire c'est pour les pingouins et que sa peau c'est du cuir tanné made in France.
Finir la natation et se retrouver dans le parc à quelques secondes d'une copine, c'est toujours très motivant (merci Laure) mais la voir sortir du parc et courir derrière elle dans l'espoir vain de faire quelques kilomètres ensemble et du coup mettre de côté la séance crémage, là c'est être : joueuse, ahurie, étourdie, très très con.


4ème erreur : se dire que de toute façon, c'est en càp qu'on ne risque rien et qu'on arrivera toujours au pire à trottiner à  10 à l'heure. Mouhaha, la rigolade que dis-je la poilade, parce que bien évidemment NON !, on y arrive pas quand on a commis toutes les erreurs sus-citées.

5ème erreur : ne pas se soucier de la météo et ne pas l'inclure dans les paramètres de gestion de la course.
rouler avec un sèches cheveux géant qui vous crache sont air brûlant durant 3 heures et quelques et courir par là dessus sous un soleil de plomb sans aucun coin d'ombre aurait du m'inciter à la prudence.
Mais que NENNI, je suis en mode super-héros, je me rie des difficultés, je me jette dans l'aventure, que dis-je : JE SUIS l'aventure à l'état brute !!

Alors voilà je ne vais pas vous faire toute la génèse de la course parce que c'est chiantissime pour vous à la longue. Quelques photos ci-dessous :

John en T2

des bénévoles de ouf
Une vue hallucinante


Une chaleur présente

voir un poil écrasante

des supporters chauds comme la braise


NATATION
Globalement je suis ultra contente de ma natation.
Sérieusement, arriver dans le PAV et voir qu'il y a encore presque tous les vélos, ça vous met du baume au coeur.
temps prévu : entre 35 et 40 minutes
temps réel : 37 minutes
quelques méduses au départ
Une eau limpide, de la baston, pas de vague.
Je suis en mode Rocky Balboa et rend coup pour coup. Un bonnet rose à ma gauche (une autre femme) essaie de me tenir mais s'éloigne derrière moi au bout de quelques minutes. Du crawl et du crawl polo tout du long. Pas un instant de doute. Je nage souple, je suis sûre de mes appuis. Je constate encore une fois qu'au bout de 7-800 mètres les écarts se creusent et que les furieux du début qui battaient des jambes soulevant de la mousse blanche comme on fouette une chantilly, perdent du terrain. J'ai réussi à poser ma nage
dès le début, sans jamais m'énerver car j'ai pris confiance avec les conseils techniques de Victor et Bubu.
Totor entre nous 2 pour la mise à l 'eau
Après l'échauffement

les fous furieux au départ de natation

VELO
Concernant le vélo, je l'ai fait au feeling et surveillais juste ma cadence pour qu'elle reste autour de 80 sur le plat et 65 sur les bosses. Je n'ai pas eu l'impression de pousser sur le 1er tour, mais la moyenne affichée me confirme que je n'étais pas en-dedans (30 kms/h gloups). Du coup sur le 3ème tour j'ai commencé à avoir les cuisses dures et à paniquer en cherchant du sucre rapide. Je pense que la déshydratation était déjà installée et je ne l'ai vraiment pas sentie venir (en même temps c'est la première fois que ça m'arrive). Ah si j'ai senti qu'il se passait un truc quand j'ai eu des fourmis dans la langue et l'impression que ma bouche était un désert (mais là il était déjà trop tard).
Pourtant je suis satisfaite car j'ai l'impression d'avoir maîtrisé la distance.


Parcours vélo piègeux avec ses longs plats roulants et les bosses de Meschers.
Bosses pas tellement difficiles de prime à bord mais super usantes quand il faut les passer 9 fois dans un sens et 9 fois dans l'autre. Un vent thermique qui forcit au fur et à mesure et vous dessèche comme un pruneau.
des descentes parfois dangereuses de par leur revêtement abimé et d'autres excitantes à souhait (notamment celle avant le feu rouge, un plaisir à prendre à 56 kms/h pour moi).
et des plats qui vous font penser que le vélo c'est facile finalement et que les élites n'ont qu'à bien s'accrocher à leur roues pleines s'ils ne veulent pas que je leur mette un vent.
Profil parcours vélo
Temps prévu : 3h40
Temps réel : 3h25 (27,5 à l'heure)

COURSE A PIED
Enfin la course à pied me laisse un goût très amer. Je voulais finir en beauté, me faire plaisir, courir comme une folle perdue. Mais mon estomac ne m'a pas laissé de répit. La faute à la déshydratation, l'acide lactique du vélo, la fatigue de l'effort que je n'ai pas anticipée selon mes capacités.
Tugdual et moi
départ en càp et mal au coeur +++++



Parcours càp exigeant, mais magnifique. On longe les bords de mer par les sentiers pédestres. On alterne bandes de plage sablonneuses, bosses, marches, bitume et béton.
Pas un seul coin d'ombre, on se croirait à Abou Dabi.

Temps prévu : 2h10
Temps réel : 2h43 (dont 10 min statiques passées aux ravitos, à vomir, à desserrer mes pompes,  à uriner dans les toilettes publiques, voir même à carrément m'asseoir sur un banc pour empêcher mon estomac d'aller voir la mer, etc... la grande classe !)
soit du 7,5 kms/h (jamais couru aussi lentement de ma vie, même à mes débuts). Sachant qu'un parisien de base marche à 7 à l'heure dans le métro, je vous laisse entrevoir le rythme.
Profil parcours course à pied


Finalement, Tugdual sera à mes côtés tout du long, me réconfortant dans les moments difficiles, me conseillant de temps à autre et nous passerons l'arche d'arrivée côté à côte.
Il me menacera des pires sanctions et m'empêchera de marcher durant les 3 derniers kilomètres pour que nous finissions sous les 7 heures.

Et Marie que j'ai vu 3 fois durant la course. Marie que j'ai vu sur 3 points stratégiques. Marie qui sait, elle, ce qu'est le goût du long. Marie qui va m'achever sur la ligne d'arrivée.

Marie !!!
1ère fois : d'autorité, elle me colle un verre d'eau dans les mains sur le 1er ravito càp, alors que mon estomac essaie de ressortir par mes trous de nez, et sur un ton impérieux m'ordonne de boire !
Merci Marie, t'avais raison mais j'étais plus étanche pour prendre la bonne décision, tu as été ma conscience.

2ème fois : au 17ème kilomètre de càp où j'ai lu ton émotion et ta fierté de me voir là et ça a bien failli avoir ma peau. Heureusement que je me concentrais sur les marches à éviter et que Steph Papin et John étaient plus loin pour me faire rire et me taper la pogne.

Marie au 17ème qui m'encourage


3ème fois : au bout de l'enfer de Royan, où j'ai pu enfin me jeter dans tes bras et sangloter ma joie d'avoir achever mon premier Half avant que la barrière horaire ne m'éjecte du jeu.


Le bisou des finishers


Du coup je ne savais plus où donner de la tête : embrasser Tug, te serrer, biser Stephane G. et Etienne Charbeau, embrasser Franck, poser pour Manmick et Taddick. Remercier du regard Julien Fallelour.

I did it !
Ah oui parce que j'ai presque failli l'oublier çui là. Mais le Zébulon surexcité qui sautait partout aux transitions et qui nous courraient devant à l'arriver pour immortaliser l'instant en hurlant nos noms c'était Julien !

Vraiment vous m'avez fait vivre un truc de fou.



Et n'oublions pas non plus les pompiers et médecins qui ont eu pas mal de boulot toute la journée car le triathlon longue distance c'est aussi ça. Pas mal d'entre nous y ont laissé des plumes à cause de la chaleur, qu'ils soient élites ou amateurs.


CONCLUSION

Mon objectif 2013 est un Ironman mais là je me dois d'apprendre la leçon et donc tant que je ne maîtriserais pas de bout en bout la distance Half, je ne passerais pas au-dessus.

Et puis je suis pour la méthode Coué et contrairement à Tugdual qui rabache que nous ne sommes pas des coureurs, je maintiens que SI ! NONDEDIEU, je suis une coureuse avant tout le reste et pis c'est tout !

La saison 2013 s'annonce donc sous le signe du long avec au moins 1 half au printemps prochain (rien que pour voir ce que ça fait avec du frais) et bien sûr Royan à nouveau car cette course dont je n'ai pas assez parlée est tout simplement fantastique (je n'ai pas dit mon dernier mot !) .

LE TRIATH'LONG COTE DE BEAUTE c'est : 

Des bénévoles extras et d'une gentillesse incroyable.
Une organisation au niveau des plus belles compétitions de triathlon.
Un site merveilleux avec des vues imprenables.
Des spectateurs impliqués qui nous remercient même du spectacle offert.
et puis des copains à foison (Marie, Yannick, Tony, Anne, Estelle, Laure, Steph P., John, Cyril, Victor, Julien, Franck, Arnaud et j'en oublie) qui vous envoient des ondes d'émotion et d'énergie fabuleuses.
Un speaker du feu de dieu en la personne de Stéphane Garcia.
Un photographe présent partout et à l'affût pour des photos féériques : Thierry Sourbier 
Enfin un special thanks to Mon Beau-père et ma Belle-mère qui ont suivi tout de bout en bout et nous ont encouragés comme des fous.

A l'année prochaine si tout va bien....et ça va chier des bulles carrées nondedieu ;-)

12 commentaires:

thepinkrunner a dit…

vraiment très très impressionnant tout ce que tu as fait là BRAVO!!!
T'es vraiment une Championne avec un mental de ouf!

David HUCK a dit…

Rien à dire de mieux Virginie. Tout y est ! Merci pour ce somptueux CR. Biz à vous 2 et à très vite sur FB à échanger, partager !.. Ciao
Dav

nat bernardin.supiot a dit…

quel magnifique CR et quelle belle aventure à lire !!
Décidement, Virginie, tu m'épates !!
c'est un vrai plaisir de te lire et de suivre tes progrès dans l'humour et un poil d'auto-dérision !!
ne lâche rien !!
le tri, ça te va super bien !!

Tati a dit…

Bravo et chapeau Madame! Tu sais quoi? je suis vraiment, vraiment très loin d'avoir ton niveau (et aucun niveau en vélo surtout) mais qu'est ce que ton CR donne envie! Merci! et qui sait un jour...

Marie a dit…

Hyper fière de toi, tu as été mon rayon de soleil lors de cette journée qui ne fût loin d'être inondée de plaisir. Heureusement que vous étiez là les nénettes! L'émotion a été énorme à chaque fois que je t'ai vue et que j'ai pu voir les autres Tri for fun... Mais ton arrivée reste le must.... ENORME BRAVO Virginie!
Et pour l'IM 2013, moi, je pense que c'est possible... ;)

Virginie_l a dit…

Merci, merci, ça fait chaud au coeur vos témoignages.
Tati : on ne peut pas parler de niveau quand on arrive 34ème femme sur 37 finisheuses.
mais si tu veux essayer le triathlon, il ne faut pas te laisser rebuter par 1 des 3 disciplines que tu ne "connaîtrais" pas.

Lance toi sur un découverte, ça va te donner l'eau à la bouche.

Ce sport est formidable car on ne s'y ennuie jamais.
et ce qui me trouble le plus, c'est qu'on a jamais de courbatures. On ne se sent pas fracassé comme après la càp.

Après Royan, j'ai eu quelques heures de raideur et ensuite plus rien, je ne me sens pas du tout abimée, contrairement à après un marathon.

Gaellou a dit…

Bravo Virginie ! Encore une belle course pour toi, meme si la souffrance a ete presente sur la cap, tu n'as rien lache et ca, franchement, c'est admirable !

Gui'mette a dit…

Big up Virginie!
Pour un premier half, et en plus sous cette chaleur, on sent bien la maîtrise du sujet. Super chouette et beau cette idée de course en couple.
Et d'accord avec toi sur tout ce que tu as dit sur les longues distances.
Merci pour le CR, chacun a à y apprendre ;-)
Bizzz

Anne a dit…

Méga, giga coup de cœur à nos warriors du TCN, Virginie et Tug, qui ont assuré comme des bêtes malgré une chaleur à ne pas mettre un breton dehors. Virginie, je crois bcp en toi pour devenir une full Ironwoman.

Stella a dit…

Et bien dis donc, ce n'était pas facile, tu dois être fière de l'avoir fini, ce tri, en tout cas chapeau :)

Pgb a dit…

Comme toujours, un régal à lire... Et un bon rappel de quelques bases dans ma préparation pour... Embrun. Rdv sur la ligne de départ... ou encore mieux sur la ligne d'arrivée d'un IM !

Anonyme a dit…

Royan est mon objectif pour cette année.
Alors je lis et relis ce récit afin d'apprendre un max de chose pour découvrir cette distance.
Encore merci.
Mons