3 mai 2010

POST-MARATHON

Ce matin je ressens enfin les émotions qui devaient m'assaillir après le marathon.
C'est étonnant comme il me faut du temps pour avoir des réactions "normales" lorsque les émotions sont trop fortes.

Assaillie par trop de messages émotionnels, je me mure directement dans une certaine cataplexie protectrice qui peut durer assez longtemps.

J'emprisonne littéralement ce flux dans une bulle et l'enterre au fond de moi.
La bulle fini par remonter doucement et fini par éclater au moment où je m'y attend le moins, et là je suis submergée d'un seule coup.

Ce matin, vos mots d'encouragements m'ont mis les larmes aux yeux.
Ce matin, j'ai pleuré en conduisant...
Ce matin la bulle a explosé de mille couleurs.
Ce matin j'ai percuté et je prends toute la mesure de l'effort fourni, du bonheur ressenti.

Bon assez de mélo, passons au concret :

Très surprenant, je n'ai mal nulle part. Quelques sensations désagréables aux genoux (sensation d'avoir les genoux montés sur ressorts à boudin) qui passeront avec une bonne sieste et une cure de jet en piscine (merci Doc).

Je sais que c'est un peu prématuré et que je suis sûrement dingue.
Alors qu'hier Tugdual me demandait de nous inscrire au marathon de La Rochelle, je restais perplexe sur mon envie et ma motivation pour y participer.
Il est fou, celui-là : j'ai trop mal, j'veux plus jamais courir aussi longtemps...

Ce matin, j'ai déjà tout oublié de la souffrance et je veux y retourner rapidement.
Ce matin, il ne reste que les bons moments et le dépassement de soi.
Ce matin, je nous ai inscrit et trouvé un appart'hôtel -
c'est fait, c'est décidé, j'enchaînerai sur un deuxième marathon avant fin 2010.

Pour quelqu'un qui voulait faire un marathon avant ses 40 ans !! Je deviens boulimique.

Hier Tugdual me demandait si j'étais contente, excitée de participer au marathon.
Je lui ai répondu, je serais contente le jour où le marathon fera parti de mes entraînements et ne sera plus un objectif en soi.

C'est à dire le jour, où 42 kms passeront comme une lettre à la poste.
Un jour, ça arrivera, j'y crois...

En tout cas j'ai analysé ma séance d'hier et whoooo j'ai fait du 13,04 kms/h sur les derniers 2,5 kms du parcours.

Là je suis motivée pour améliorer tout ça en novembre.

1 commentaire:

Marie a dit…

Bravo Virginie,
Tu as litéralement repoussé tes limites ! Sans te connaître autrement que par tes billets je partage ton émotion.
Je suis une capeuse momentanément clouée au sol pour raisons de santé et j'ai vécu ta préparation comme un entraînement par procuration...
Bon courage pour la suite et si jamais le marathon de Berlin te tente un jour, je suis là-bas, fais-moi signe !