12 juin 2010

1ère SEMAINE SANS CAP

et c'est dur... mais la souffrance est adoucie par le velo et le plaisir qu'il m'apporte.

Ce qui est dur, c'est de croiser d'autres coureurs à pied et de les envier.
Ce qui est dur, c'est de s'être entraînée tout l'hiver par des temps minables et de ne pas profiter de l'été qui arrive.
Ce qui est dur, c'est de douter ; se demander si un jour on pourra recourir à nouveau, se demander si on n'a pas trop perdu.

Quand je dis recourir à nouveau, je parle de courir un marathon, de faire une prépa marathon ; bref de faire du long...

En début de semaine, cette sensation de rotule qui flotte n'est pas du tout agréable (j'ai eu peu d'eau dans le genou) et puis le port de talons m'est interdit. J'ai testé sur une journée et ça m'a tiraillé le lendemain de façon très désagréable.

Par moment je fais quelques foulées sur 5-6 mètres histoire de voir, de sentir.
Si ça tiraille, je suis dévastée pour la journée, m'inventant les pires maux possibles, imaginant la fin de ma vie de coureuse à pied pour toujours et à jamais.
Si ça ne fait pas mal, je suis d'un coup reboostée avec un moral de guerrière et j'ai alors envie d'embrasser tout le monde.

M. Voltarène est venu à mon secours - je l'applique 2 fois par jour et la nuit en pansement occlusif.
Entendez par pansement occlusif, qu'il s'agit d'un enroulage consciencieux en bonne et due forme dudit genou dans le papier cellofrais de votre choix : effet "rôti de boeuf pour 6" garanti...

"et avec ça je vous quoi ma p'tite dame ? Rien merci ça ira bien pour cette semaine."

Mais le vélo est là et m'aide de toutes ses forces à surmonter l'abstinence, j'ai l'impression parfois d'être en cure de désintoxe et d'avoir échanger mon héro contre de la méthadone.

Ma devise : toujours remplacer une addiction par une autre et le vélo devient petit à petit cette nouvelle addiction. Oh bien sûr pas encore au stade de la cap mais tout de même, j'ai le sentiment qu'avec mon nouveau joujou (livré fin de mois) je vais vivre de grands moments.

Pour l'instant je prépare mon corps à endurer la position cycliste et mes cuisses commencent à comprendre ce que le mot puissance signifie.

Je n'ai pas particulièrement mal aux jambes, je sens juste mes quadriceps qui se durcissent dans les bosses et qui chauffent dans les accélérations.
Ce qu'il y a de bien en vélo, c'est qu'on peut se reposer tout simplement en ralentissant la cadence.
Pour le moment, mais c'est sûrement un leurre, j'ai l'impression que c'est moins dur que la course à pied.

Le coeur monte vraiment tout doucement en intensité et lorsqu'il faut fournir un gros effort, il est déjà prêt à donner.

J'arrive à faire en moyenne du 19 kms/h, bosses et sacoches incluses. J'applique la méthode du "tu moulines comme une malade tout le temps, c'est bon pour le coeur et les jambes, vas-y à fond ma poulette".

Je n'ai absolument plus mal aux fesses et mes lombaires ont signé un accord de principe pour se la fermer et me fichent la paix en attendant le nouveau velo.

D'ailleurs j'ai l'impression de l'avoir rêvé ce vélo car il me semble que ça fait une éternité que je l'ai commandé et qu'il n'arrive pas.

Concernant la natation, enfin la piscine, parce qu'à mon stade ça fait un peu usurpateur de parler de natation. Concernant donc la piscine, je m'applique et essaie de progresser.

Ma semaine de travail ne m'a pas laissée le temps de retourner nager, mais samedi après mes 32 kms de velo, j'ai réussi en me pressant un peu à trouver un créneau.
Pendant que les enfants batifolaient dans le bassin ludique, je me suis astreinte à faire des longueurs dans le bassin sportif.

Ce qui me fait marrer c'est que je suis habillée (déguisée plutôt) comme une vraie nageuse : maillot de bain une pièce, bonnet rose fuschia en silicone et pince-nez.
Les gens me regardent avec admiration, style "woua, la nana ça doit être une bonne !"

hop je me mets à l'eau et là tout de suite le buzz retombe dès que j'entame ma première longueur.
Ben oui, les gens, je suis une brêle... Mais je vais quand même pas venir nager à poil sans attirail car je suis une quiche en natation.

Bon, mais je suis une brêle maintenant mais dans quelques mois ... enfin plusieurs mois.... enfin plusieurs années... je serais bonne... enfin meilleure.... enfin moins pire.... enfin j'espère.

J'ai tout de même réussi tant bien que mal à faire 200 mètres (8 x 25 mètres) dont une longueur en dos crawlé.
Le hic c'est que j'ai du mal à reprendre ma respiration en nageant et au bout de 20 mètres je suis à bout de souffle et suis obligée de stopper.

Je n'ai réussi qu'à faire une longueur sans m'arrêter. ça vient sûrement de ma technique qui n'est pas au point et il faut vraiment que je prenne des cours pour partir sur de bonnes bases.

Mais déjà, j'ai de moins en moins peur dans l'eau. Pour l'instant je n'en suis pas encore au stade de pouvoir nager parmi la foule, dans le courant ou les vagues mais il paraît qu'un jour ça viendra... 'espoir'

En tout cas j'étais claquée comme pas possible au bout de ces 200 mètres, c'est pas demain la veille que je vais boucler un Ironman.

Ah oui, je t'ai pas dit lecteur...

Etant donné que quand j'ai démarré la course à pied, que je courrais en chaussures de fitness et ne savait pas ce que VMA, endurance, résistance, Brooks, Mizuno , Polar ou Gamin voulaient dire, je visais déjà le marathon.

Etant donné donc ma façon de fonctionner, il n'est pas surprenant que....

Je vise l'Ironman et que je le vise pour avant mes 45 ans.... bon ça laisse de la marge pour progresser et ça fait rigoler beaucoup de monde mais malgré tout je garde ça dans un coin de ma tête.

Moi ce que j'aime c'est le challenge et faire du long...En espérant pouvoir re-courir d'autres marathon un jour (oui là je déprime, je sais)

Résulat semaine :
97 kms de velo
2 séances de piscine : 8 x 25 mètres samedi et 12 x 25 mètres dimanche.
Je m'arrête à chaque longueur effectuée pour pas mourir d'essoufflement.
Je suis claquée au bout de 300 mètres (avec des poses)... un jour j'y arriverai... si si... un jour.

6 commentaires:

Kine a dit…

Ce que j'aime à te lire, c'est la façon que tu as de rebondir! Tu surmontes ta peur de l'eau, et tu n'abandonnes pas. C'est ta force. Une force d'Ironwoman! Tout de bon pour tes projets!

Anonyme a dit…

Tu vas voir, ton nouveau vélo va te remonter le moral en un rien de temps:)) Tu vas rouler vite, tu vas te sentir légère dans les bosses, tu vas vite progresser et ce sera tout bon pour ta reprise CAP, que du bonheur avec l'été;o)
Nathou

gaellou a dit…

Moi aussi, je trouve que le velo, c'est plus cool que la cap ;) Je vais faire jeter des pierres par les cyclistes, mais tant pis, j'assume ;)
Comme je te l'ai dit sur FB, astreins-toi a tes longueurs une fois par semaine et ca va viendre ;)
Quant a l'ironman, je ne pense pas en etre capable un jour, le demi-ironman, peut-etre... mais bon, c'est encore loin tout ca.

Anonyme a dit…

Tu as vraiment un gros, gros mental, et ça c'est une grosse partie du boulot !!
Pour le vélo ce n'est pas plus facile, mais c'est que tu as des capacités. Car, crois moi, celles qui n'en n'ont pas, en bave des "ronds de chapeau" et trouvent ça vraiment hard.
Je te maile un plan type d'entrainement dans la semaine.

Anonyme a dit…

...signé Twister !!!

rohini a dit…

pour l'Ironman j'en suis loin voir même très très loin aussi.

Mais ça n'empêche que j'y pense c'est plus fort que moi.

en tout cas, je commencerais par un sprint et ensuite un CD--> faut apprendre à marcher avant de courir ;0)