Ce week-end c'est reparti pour s'amuser en triathlon.
Le 18 juin - triathlon découverte en relais au Sables d'Olonnes (250/8/1,7)
Un temps à ne pas mettre un sportif dehors, avec un vent de folie, du froid et de la pluie par intermittence.
The dream team : Tugdual (un gars) - Manu (un vétéran)- Daphnée (une jeune) - et moi (une fille)
Les féminines partent en premier dans l'eau.
250 mètres à faire dans un lac et je pense à un moment que je vais mourir noyer. La panique totale, je bats des pieds comme une damnée et je suis à bout de souffle au bout de 50 mètres.
J'ai juste oubliée qu'on ne peut pas s'arrêter de nager pour se reposer et qu'il va bien falloir que je continue jusqu'à l'échelle. J'ai envie de monter dans un canot mais je me rappelle que 3 autres rigolos m'attendent, alors je passe un mauvais quart d'heure et je finis par sortir de l'eau toute étourdie.
Dans le parc, l'équipe me saute dessus pour m'aider à défaire combine et prendre le vélo.
Je suis occise et il faut que je pousse le vélo, chaussures à cale au pied sur 250 mètres de bitume bien lisse.
j'y vais mollo.
Le vélo est super hard (8 kms) , car le vent nous ralenti beaucoup. à l'Aller ça file à 40 kms/h mais au retour avec les rafales sur le côté et le vent de face, je suis obligée par moment de pédaler en danseuse pour faire les descentes et je tombe à 20 kms/h.
Le plus dur est fait, je pars pour 1,7 kms de cap et je finis à fond pour ne pas me faire remonter.
Je passe le relais à Daphnée, bien contente d'en avoir fini mais non sans une pointe d'inquiétude pour le sprint de demain.
Tour à tour nous allons nous passer le relais et l'attente dans le parc est frigorifiante.
Heureusement, je peux me réfugier par moment dans le camping-car pour me réchauffer.
Résultat perso : 5'47" - 20'19" - 9'03" Equipe = 2 h 16 sec 50
Le soir nous dînons avec le reste du TCN présent et rentrons morts de fatigue vers 1 h du mate.
Le 19 juin - triathlon sprint au Sables d'Olonnes (750/20/5)
Tugdual me réveille à 8h et j'ai la tête dans le gaz. ça cogne derrière mes yeux, signe de grosse fatigue et de "j'ai pas envie!!!"
Dehors le vent s'est un peu calmé mais la mer est encore démontée.
La natation se fera à nouveau dans le lac.
J'ai une trouille bleue de cette première partie, vu comment j'ai galéré la veille.
J'ai mal au bide, et envie de me réfugier dans un trou de souris.
Après le briefing, je m'asseois au bord de l'eau et y glisse mes pieds - la vache c'est froid (pour moi, car en vrai elle est à 20°C)- je nettoie mes lunettes avec ma salive (un truc pour éviter la buée - merci Agnès) et je finis par me résigner à rentrer dans l'eau.
150 mètres d'échauffement, où je visualise la course pour destresser.
Le top départ est donné. J'essaie de rester calme, je me prends un coup de pied dans le menton puis une baffe dans l'oeil. Mais ce n'est pas ça qui me panique, au contraire ça me donne envie de mordre. Non ce qui me panique ce sont les autres derrière qui appuient sur mes jambes et parfois sur mon bassin. C'est ça le pire pour moi, car j'ai l'impression qu'on veut me noyer.
Au lieu de battre des pieds comme la veille, je me réfugie dans ma bulle imaginaire.
Je me focalise sur le mouvement des bras, je respire tous les 3 coups, je glisse enfin.
J'imagine être à la piscine, tout va bien, finalement les autres ne veulent pas ma mort. Ils veulent juste aller vite.
A la moitié, je commence à dépasser certains d'entre eux qui sont partis trop vite et commencent à suffoquer. Moi je m'amuse bien, je prends du plaisir à nager en toute liberté sauf que d'un coup j'ai le tournis, ça tangue sévère dans ma tête mais ce n'est pas désagréable, juste très surprenant. Je glisse, je pense à dégager mes épaules, à aller chercher loin devant, à chasser l'eau le plus rapidement possible en dessous, et voilà que la boucle est déjà finie. J'aurais bien fait 200 mètres de plus dis-donc.
Bien sûr, ça a bastonné au contournement de bouées mais finalement, si je ne m'affole pas, ça se passe très bien.
200 mètres de course pieds-nus sur le bitume (ouille les pieds) et je me déshabille promptement.
Mince je m'asseois car je tangue encore, ça tourne un peu, j'ai du vent dans la tête.
Hop j'enfile mon coupe vent (oui je suis frileuse) et je repars pour 200 mètres en sens inverse sur le bitume mais avec mes chaussures cale-pied, en essayant de ne pas me ramasser.
La partie vélo est bien plus agréable que la veille. ça drafte dur mais moi j'ai trop la trouille.
Un mec emmène une nana de son club à plus de 35 et je les suis un peu, je double même en côte car elle n'arrive pas à l'accrocher mais sur le plat il me grille comme une allumette.
Bof je laisse tomber et je pense, contrôle, ne t'emballe pas il reste la cap.
C'est très dur de savoir doser son effort et je ne sais pas si j'aurais pu faire plus vite en vélo sans me couper les pattes pour la cap - j'apprendrais au fur et à mesure avec l'expérience.
Pour le moment je joue la carte de la prudence et j'ai même beaucoup moins peur dans les virages en descente. Je calque ma trajectoire sur ceux de devant.
Je fais quelques kilomètres en compagnie de Stéphane (un autre primo-triathlète du club), nous voyons 2 beaux accidents et sans vraiment drafter, nous nous passons à tour de rôle l'un devant l'autre, ça coupe quand même un peu le vent. Stéphane fini par prendre la roue d'un groupe sur la fin et je le laisse filer comme le vent.
Arrivée au parc, pronto je me change et bois un coup. Je pars contente de bien sentir mes jambes, encouragée par Sylvie qui me prodigue ses conseils d'experte.
1ère boucle, ça va, je me fais doubler. 2ème boucle, je marche au ravito pendant 2 sec le temps de bien m'hydrater et je repars sans faiblir. Je double quelques personnes (dur de savoir sur quel tour elles sont). 3ème boucle identique et pour finir un sprint.
Pouce en l'air ça veut dire : super, reste qu'un tour!!!
Voilà mon premier sprint achevé. Je suis satisfaite de mon chrono puisque je pensais faire entre 1h30 et 1h45 et je sais que j'ai une bonne marge de progression sur le vélo et la natation.
Résultat : 18'56" - 46'12" - 27'41" total : 1h 32 sec (39ème femme/54).
J'ai hâte de recommencer et espère trouver une course sans drafting, car je pense que je remonterais plus facilement dans le classement.
3 commentaires:
bravo Virgine
sympa ton blog :-))
Quel temps de chien!!! Bravo à vous tous!!!
oui j'espère qu'il fera grand beau le 25 juin, car courir 6 heures dans le vent et la pluie, ça va pas m'aider :-)
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