Trombe de pluie et vent en rafale.
Alors moi ce temps, m'enlève tout énergie et enthousiasme. Je n'ai qu'une envie rester glander sur le canapé.
Mais, voilà je me suis inscrite aux foulées vertaviennes qui ont lieu aujourd'hui.
Les foulées sont une courte distance (10 500 mètres) qui empruntent un parc et un bout de ville de Vertou.
Ce qu'il faut savoir c'est que samedi, je me suis trompée d'horaire pour le fitness, et me suis retrouvée par hasard au cours de Body Barre. Cours que je n'affectionne pas tout particulièrement, car plus orienté muscu.
Je fais contre mauvais sort, bonne figure et enchaîne squats, fentes, développé-couchés etc.
Me voilà donc le dimanche 1er novembre, percluse de contractures et de douleurs aux cuisses et aux fesses.
Je me dis que c'est pas gagné pour les foulées dans l'état où je me trouve.
15 h 30 le départ est lancé, c'est le premier week-end depuis 3 semaines que nous sommes sans enfants avec Tugdual, nous faisons donc cette course en amoureux.
Je pars en trombe pour doubler un maximum de personnes. Je laisse donc derrière moi quelques troupeaux de jeunes demoiselles qui courent les pieds en canard (en mon for intérieur je les appelles affectueusement les p'tites poules)
Puis je m'agglutine à un groupe qui va bon train.
J'ai démarré trop vite à mon goût, car je suis déjà à 170 de FC et je sens que ma poitrine brûle.
Nous cavalons presque à travers champs, car les chemins du parc sont boueux et parsemés d'énormes flaques de pluie.
Le temps se maintient au gris, bref le parcours est un peu "casse-gueule" et surtout très lourd.
C'est d'autant plus difficile de soulever les pieds. 2 bosses nous attendent, et encore une fois c'est là que je me réjouis de pouvoir doubler quelques coureurs qui souffrent en montée.
Puis après, viennent, 2 énormes descentes. Je réfléchis à peine et me lance à fond. Je ne sais plus très bien où j'ai lu qu'un coureur émérite conseillait de courir toutes les descentes à fond pour prendre un maximum d'avance. Je sais que je l'ai lu, je me fais confiance et j'allonge mes foulées. Quel bonheur de doubler encore du monde et de sentir le vent claquer sur mes joues et mes cheveux. Je me fais l'impression d'un cheval fou.
2ème tour et mon moral commence à baisser sérieusement, qu'est-ce que je morfle, je ne suis qu'une douleur. J'ai mal dans la poitrine, aux jambes, aux fesses et puis je me suis faite redoublées.
Mais Tugdual est là qui veille et me lance la cadence pour que je ne mollisse pas.
Je pense : il doit se dire "zut, elle flanche, elle va craquer". Et je dois dire que j'ai pensé fortement à prendre la tangente pour filer me coucher à la maison.
La seule motivation qui m'a poussé à ne pas fléchir, a été de visualiser la ligne d'arrivée et de me dire que finalement 10 kms ça se fait vite et que plus vite j'aurais fini, plus vite j'arrêterai de souffrir.
En plus mon GPS ne s'est pas déclenché au départ (à cause des nuages) et du coup je ne sais pas mes temps de passage. Je suis donc aveuglément Tugdual et me visualise comme une locomotive qui n'a pas d'autre choix que d'avancer sur ses rails.
Enfin la 3ème et dernière boucle, on s'est déjà fait dépassé par les premiers au second tour. ça me démoralise toujours de les voir courir, presque voler, alors que j'avais l'impression d'aller vite. Ils passent l'air de dire, tu crois que tu sais courir ?
Enfin bref, je me reconcentre sur ma course, dernier tour, c'est là que je dois tout donner.
la perspective de la fin, me rebooste, et je me sens plus en forme. A force d'avoir mal, je pense que le mal est devenu comme une habitude ; alors je n'y pense plus.
Nous redoublons les personnes qui nous avaient dépassés au 2ème tour. Notamment une femme en mini-short et couette qui coince dur dans une bosse ; et aussi un couple qui avait pourtant l'air d'être super fort.
Nous foulons le dernier petit pont de bois et je sais que la ligne est toute proche. à 200 mètres de l'arrivée, Tugdual pique un sprint, je ne me démonte pas et donne tout ce que j'ai. Nous courrons ensemble et en sprintant jusqu'au bout. Au passage nous dépassons un monsieur tout surpris de nous voir arriver comme des flèches.
Voilà les foulées sont terminées, je suis complètement épuisée, ma tête est dans le gaz. Je ne comprends pratiquement rien aux demandes des organisateurs (enlève ton dossard etc...)
J'arrive à peine à marcher et j'entends "aller, aller, faut avancer, plus vite". Comme un taureau qui va à l'abattoir, je longe le couloir de sortie. Remets mon dossard que j'ai arraché de ses épingle (impossible de les ouvrir, mes mains tremblent trop) et je m'extrait vers un coin avec moins de monde.
Au final : 56 min 52 sec pour 10,5 kms - soit du 11,14 kms/h. FC moyenne : 160 et FCmax : 170.
je suis un peu déçue car je pensais avoir fait du 12 kms/h au regard de la souffrance que j'ai eu.
Malgré tout, je m'étais fixé comme objectif un 58 min. C'est donc tout de même honorable comme temps pour moi.
En revanche, je sais maintenant que je préfère largement les longues distances que les courtes.
Sur les courtes, il faut être à fond tout le temps, il n'y a pas de gestion véritable de l'effort, pas de tactique de course.
La prochaine course sera donc un semi, peut-être dans 15 jours (mais là tout de suite je ne me sens pas super capable de finir - je marche comme un robot et mon corps n'est que souffrance).
Tugdual me lance goguenard, "je savais que tu voulais la p'tite à couettes, que tu étais vexée qu'elle t'ai dépassée facilement au premier tour".
Bon ben oui, je l'avoue, il me connaît bien mon mari, et je suis contente de l'avoir eue en effet.
:-D
1 commentaire:
Bonjour,
cette perf est cohérente avec celle des foulées du Tram. Je suis ton blog de temps à autres et voit que tu progresses bien. Le Marathon c'est pour bientôt. Essaye plutôt au début une course de fin d'année pour avoir un entraînement plus souple que pour les courses de printemps (comme le marathon de Paris) où tu dois souvent courir la nuit et dans la froid sans vraiment avoir le choix de tes horaires.
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