30 nov. 2009

MARATHON DE LA ROCHELLE ET MANQUE DE SEL

J'ai accompagné mon mari sur ce marathon mythique, histoire de me donner bien envie pour mon futur.

Que dire ? Il a fait froid même très froid pour les spectateurs. Mais quelle ambiance, quelle chaleur dégagée par les coureurs et leur bonne humeur.

Les premiers dix kilomètres ont été faciles pour Tugdual, rien de plus normal à tout cela.
Mais passé le 23ème cela a été une autre histoire. Et commencer à rencontrer des problèmes si rapidement ne présage pas du meilleur pour la suite.

Très rapidement, il s'est aperçu qu'il lui manquait du sel. Et oui il transpire énormément, ce qui est problématique, pour l'hydratation et pour le maintien du taux de sel.

En effet une carence en sel apporte pas mal de désagréments tel que perte de connaissance, crampes, déshydratation, fatigue musculaire, hypotension, altération des fonctions du système nerveux. Car les ions du sel jouent un rôle dans la conduction de l'influx nerveux et la contraction des muscles, ainsi que la rétention de l'eau dans le corps.

Très rapidement Tugdual a eu la nausée, et sa cadence a fortement ralenti.
Arrivé au 40ème kilomètre, il s'est assit, incapable de faire aucun mouvement.

Malheureusement, les ravitaillement sur les courses française n'offrent que très rarement des produits salés. Et il n'a pas pu réguler son taux de sel assez rapidement.
Heureusement des camping-caristes lui ont porté assistance et sous ses suppliques, lui ont fait l'aumône d'une part généreuse de pizza.

Il s'est empressé de la lécher avec avidité (incapable d'en ingurgité un quelconque morceaux) et a réussi à terminer le marathon tant bien que mal.

les 50 dernières minutes lui ont été extrêmement pénibles, mais c'est tout heureux qu'il a réussi à terminer le marathon en 4 h 50 (temps prévu 4 h 15).

La prochaine fois, il se munira de tablette de sel et il va essayer aussi le bouillon de poulet en entraînement.

Pour ma part, je n'ai jamais été confrontée à ce problème et espère bien ne pas avoir à vivre une telle expérience.

En revanche, quelle émotion de voir finir les marathoniens. J'ai été particulièrement émue de voir quelques papa agrippés par leur enfant fiers comme Artaban, sourire d'une oreille à l'autre et qui couraient en leur tenant la main sur les 300 derniers mètres.

J'ai vu aussi une jeune femme, littéralement soutenu de chaque côté par ces coéquipiers et qui a fini en moins de 4 heures. Son visage grimaçant traduisait la souffrance endurée, ses jambes courraient de façon automatique et son courage ainsi que sa volonté de réussir étaient palpables.

Je l'avoue, ils m'ont émue aux larmes.

Hmm du coup, aujourd'hui j'étais énervée en repensant à cette course. Enervée positivement, et gonflée à bloc. J'ai chaussé mes runnings et j'ai couru 7 kms.
Je voulais garder une FC proche de 140 - j'ai réussi a être très constante en m'accordant un
6 min 15 du kilomètres et du coup ai réussi à maintenir 141 de bpm moyen.

Je suis contente de ne pas m'être laissée emporter par le grisement de la vitesse et d'avoir, en courant au feeling, réussi à caler la cadence que j'avais choisie.

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